Entre deux murs

La ruelle

Bon, cette nuit a été moins courte que la première. Ca ne m'a franchement pas déplu. Le manque de sommeil de la nuit dernière s'était fait ressentir tout au long de la journée.

J'allai me préparer et décidai de manger un fruit. Il faut garder la ligne après tout.

En sortant de mon appartement, je ressentis un léger sentiment d'insécurité mais je n'y prêtai pas plus d'attention et m'empressai de rejoindre ma voiture.

Comme la veille, mon patron me hurlait déjà dessus dés mon arrivée. Le plaisir de travailler (et d'avoir un patron complètement fou). Celui-ci m'ordonna à plusieurs reprise d'aller plus vite (alors que je les clients étaient rare et que je faisaient passer les seuls qui venaient à une vitesse dont je ne soupçonnais même pas l'existence), et de mieux nettoyer le sol car soi-disant les clients avaient les chaussures sales. Sauf que nettoyer le sol n'était pas mon travail mais celui de Corey, et que de plus, je suis sûre que mon patron n'assumait juste pas le fait que c'était lui qui était sale et pas les chaussures de nos quelques clients.

Enfin bref, vous aurez compris que mon patron est une personne littéralement détestable.

Puis la fin de ma journée de boulot arriva et un sentiment de soulagement et de délivrance m'envahit. Je me dépêchai de prendre ma voiture pour rentrer chez moi. Avant d'arriver je me rappelai qu'il fallait que je fasse quelques courses histoire d'avoir quelque chose à me mettre sous la dent les jours prochains.

Le seul problème était que mon emménagement ici était tout nouveau et que je ne savais donc pas vraiment où aller. Dois-je préciser qu'il était juste hors de question de retourner dans cette horrible "épicerie" ? Aucunement besoin de revoir ce visage plein de haine et de manquer de se refaire crier dessus sans raison.

Je décidai alors de choisir la solution la plus simple, la carte de mon téléphone. Je suivis ce que celui-ci m'indiquait et me retrouvai dans une ruelle encore plus sombre (surtout de nuit) que la mienne. Moi qui pensait qu'il n'existait pas plus horrible que la mienne

Je descendis doucement du véhicule pour regarder de plus près l'endroit où je me trouvais. Des murs tachés et proches de l'effondrement, des poubelles renversées dans lesquelles nageaient des dizaines de rats, Définitivement l'endroit le plus sale que je n'avais jamais vu.

Je repartais en direction de ma voiture lorsqu'une main se posa sur ma bouche, m'empêchant d'hurler comme je mourrais d'envie de le faire.