Entre deux murs

Nuit parfaite

On parla pendant un bon moment de tout et de rien. Puis je sentis quelque chose sur ma main. C'était celle de Benny. Il attrapa ma main et la serra dans la sienne.

Je passai la meilleure soirée de toute ma vie. Puis vint la fin du repas.

On prit une glace qu'on mangea à deux pour finir en douceur ce lourd repas.

Benny paya l'addition et alla s'asseoir sur un canapé. Un de ceux qui avait une vue incroyable sur la ville éclairée.

Il me fit signe de venir s'asseoir sur lui, ce que je fis. Il passa ses bras autour de ma taille pour me serrer un peu plus contre lui. Je sentais son odeur que j'aimais tant et je me sentais enfin heureuse. Pour de vrai.

Puis il se releva en m'incitant du coup à me lever également, attrapa à nouveau ma main et me tira après lui.

On se retrouva dans la rue qu'on avait vu de haut pendant tout le repas mais d'en bas, c'était impressionnant. On entrelaça nos doigts tout en traversant les rues les unes après les autres.

Il avait l'air de s'y repérer facilement.

Mon regard se déposa sur une roue. Elle brillait autant que mes yeux quand je regardais Benny.

-"Tu veux faire un tour ? proposa-t-il.
-Ce serait avec grand plaisir Benny", lui répondis-je.

Il m'entraîna avec lui et acheta deux billets.

On monta et s'installa sur la banquette d'ailleurs étonnement confortable.

On se retrouva que tous les deux, nos mains toujours serrées l'une dans l'autre.

Je regardais le paysage qui s'offrait à nous, éblouie.

En tournant la tête, je vis Benny encore en train de me fixer. Mais cette fois, je ne rougis pas. Je préférai poser mes lèvres sur les siennes et profiter du moment.

Je me reculai et posa ma tête sur son épaule, laissant sa main de libre s'enrouler autour de mes épaules.

Je voulais juste une chose : que ce moment magique dure à tout jamais.

-"Hannah ?
-Oui, répondis-je.
-Je t'aime.
-Je t'aime aussi, Benny."

Et nos bouches ne purent s'empêcher de se coller à nouveau.

Si quelqu'un avait dit à la personne de 13 ans que j'étais que je vivrai une aussi belle histoire, je ne l'aurai jamais cru.

Mais tous les beaux moments ont une fin, et celui-là prit fin lorsque la roue s'arrêta pour nous laisser descendre.

On prit le chemin de la voiture de Benny. Il était 23h45 et je commençais à bailler de fatigue.

Il prit soin de m'installer correctement sur le siège car mes yeux se fermaient peu à peu sans que je puisse le contrôler.

Lorsque je me réveillai, ma tête était posée sur l'épaule de Benny, qui me réveillait doucement.

On rentra chez lui. Je retirai mes chaussures qui commençaient à me broyer les pieds.

Je passai juste prendre une petite douche et Benny me prêta un de ses grands t-shirts larges que j'aimais tant en guise de pyjama.

Je me hâtai de le rejoindre dans le lit tant la fatigue me guettait.

Et il ne me fallut pas longtemps avant que je ne tombe dans les bras de Morphée.