Entre deux murs

Nouveau travail

Deux semaines sont passées depuis ce merveilleux soir. J'ai réussi à retrouver un travail dans un bar pas loin d'ici.

Ce matin, je me préparai donc à aller travailler mais comme tous les matins depuis que j'ai ce job, Benny m'arrête :
-"Tu es sûre de ne pas vouloir rester avec moi aujourd'hui ? me demande-t-il.
-Benny on en a déjà parlé, tu sais qu'il faut que je paye mes factures.
-Mais tu n'as qu'à emménager chez moi et je m'occuperai des factures, propose-t-il pour la énième fois.
-Ecoute, je ne peux pas vivre éternellement de ton argent, il faut que je travaille aussi.
-Je sais , répond-il l'air déçu comme à chaque fois.
-Allez j'y vais à tout à l'heure mon cur je t'aime.
-Je t'aime aussi", me répond-il tout de même rassuré par mes mots.

Je prends ma voiture et pars au travail.

Malheureusement il fallait que mon collègue soit un gros pervers. Je n'aurai définitivement jamais de chance

Je m'efforce de marcher vite pour éviter les remarques pesantes de celui-ci.

-"Tu m'évites beauté ?" me demande-t-il.
Je ne lui répond pas, comme à mon habitude.
-"C'est pas grave on pourra parler ensemble tranquillement un jour, quand tu accepteras enfin d'aller chez moi", finit-il par dire, tout en me flanquant une fessée.

Ses gestes et ses mots me mettent toujours mal-à-l'aise.

Je sais que je devrai, mais je n'en ai jamais parlé à Benny. Peut-être de peur qu'il tue mon collègue au risque de me faire virer à nouveau.

Je dois donc supporter cette ordure toute la journée avant de rentrer épuisée chez moi.

Je m'affale dans le canapé juste à côté de Benny, qui est tout content que je rentre enfin.
-"Dis-moi, t'as des problèmes avec ton collègue ? me demande-t-il.
-Hum... non pourquoi ? répondis-je gênée.
-Oh non c'est juste que tout à l'heure je suis passé devant le bar et j'ai vu qu'il avait l'air de plutôt bien t'énerver.
-Oh non c'est rien, il a juste compléter une commande de travers ce qui m'a mise en retard, mentis-je.
-Ah, si tu le dis. Tu me dis si t'as un problème, hein ?
-Evidemment mon cur."

Je plaquai mes lèvres contre les siennes.

Puis je me reculai avant de m'allonger sur lui.
-"Tu veux manger quoi ce soir ? lui demandai-je.
-On sort ?
-Ca me va", répondis-je.

Je pris un jogging gris accompagné d'un débardeur blanc et d'une large veste marron, pris mes baskets blanches, m'occupa de mes cheveux et rejoignis Benny devant la porte.

On prit sa voiture en direction de la petite ville d'à côté.