Le retour

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Je me réveillai donc pleine de sueur, tremblant de tous mes membres. J'ai du crier en me réveillant car un de mes voisins toquait à ma porte en me demandant si ça allait. Je lui répondis que tout allait bien et qu'il pouvait retourner chez lui. Ce qu'il fit d'ailleurs.

Ce qui m'inquiétait le plus c'était que ce cauchemar, je ne l'avais pas refait depuis que j'ai arrêté de vivre avec mon frère ainé. Je ne connaissais pas encore les raisons de son retour dans mon esprit. Peut-être voulait-il seulement troubler mon sommeil ? Je n'en savais rien mais je sortis de mon lit pour aller prendre à manger. Puis je me rappelai que je n'avais pas eu l'opportunité de faire les courses hier soir.

Mon regard croisa la fenêtre qui laissait passer un filet de lumière provenant du bar. Je pris une veste, mis mes chaussures et rejoignis cet endroit d'où provenait la lumière.

Il était 03h30 du matin et pourtant, celui-ci n'était pas aussi vide que je l'aurai penser. Au contraire même. Je remarquai qu'il y avait la table habituelle où Benny rejoignait ses amis pour des parties d'échecs. Il était là, lui aussi. A la vue de sa personne, je me suis sentie comme rassurée et protégée de tout danger. Ca me faisait du bien. Je n'avais pas ressenti ça depuis un bon moment.

Je m'installai sur un tabouret devant le bar et pris un simple vers d'eau fraîche. Je le buvais tranquillement lorsque je sentis une présence. Quelqu'un s'était installé juste à côté de moi.

Je posai mon verre et tournai la tête. Il s'agissait sans surprise de Benny. Il m'adressa un sourire et demanda un verre d'eau à son tour.

"Qu'est-ce qui t'amènes ici ? me demandât-il, surtout à une heure pareille ! Tu ne travailles pas demain ?
-Je si je travaille demain, répondis-je en baissant la tête.
-Intéressant mais ça ne répond pas à ma première question.
-Un cauchemar
-Quel genre de cauchemar ?
-T'es toujours aussi curieux ou tu cherches à m'embêter ? dis-je en rigolant.
-Pardon, c'est juste que je voulais savoir si ça avait un rapport avec ce qui s'est passé hier soir.
-Ah, je je ne sais pas trop A vrai dire c'est un cauchemar que je faisais beaucoup dans mon enfance et ça "

A ce moment, les mots ne voulurent plus sortirent de ma bouche. Plus même aucun son ne voulait sortir. Je sentais mes yeux se troubler peu à peu et sans que je ne puisse rien contrôler, j'éclatai en sanglot.

La première chose à laquelle j'ai pensé c'était Benny. Il avait devant lui une pauvre fille en train de pleurer comme une gamine. Il allait penser que j'étais faible et cette idée ne m'allait pas du tout.

Cette pensée disparu subitement lorsque ses deux bras m'entourèrent et me serrèrent. Dire que je n'étais pas bien comme ça serait mentir.

"Qu'est-ce qui ne va pas ? me demandât-il tout en me tenant toujours dans ses bras, si tu veux bien me le dire évidemment.
-C'est la fatigue, rien de plus.
-Et t'es sûre de ça ? Franchement tu n'as pas l'air de-
-Ecoute Benny je viens de te dire que ce n'était que la fatigue un point c'est tout."

Je ramassai mes affaires et partis. Mais en remontant chez moi, je croisai le regard d'un étrange homme adossé au mur de mon voisin du dessous, qui me fixait méchamment. Les sentiments visibles dans ses yeux étaient incompréhensibles. De la haine, de la violence, de la pitié, du désir, de la tristesse, Je me demandais comment autant d'émotions pouvaient vivre en même temps en une seule personne.

Je pressai le pas pour arriver le plus rapidement chez moi. En fermant la porte de l'appartement, il était toujours là, à me fixer.

Finalement, je tombai de sommeil sur mon canapé.

Entre deux murs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant