Chapitre 1 : Prologue

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Hey ! 

Voici ma deuxième Dramione, entièrement écrite, que je posterai régulièrement ;) N'hésitez pas à poser vos questions et donner votre avis, je serais ravie d'y répondre !

Je vous laisse avec le prologue, court et sombre, histoire d'introduire tout ça :) Bonne lecture !

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Des hurlements déchirants, affreusement perçants traversaient le Manoir Malefoy de pièce en pièce. Ils avaient parfaitement l'habitude d'écouter la douleur de chacun, leurs oreilles s'étaient accommodées aux cris de souffrance pure qui habitaient continuellement le Manoir depuis déjà des années. Ils ne savaient cependant pas ce que traversaient les passagers torturés des heures durant, pour ensuite mourir d'une douleur atroce.

Tous n'avaient aucune idée de la souffrance qu'ils leur faisaient endurer, les humiliant, les torturant, eux qui avaient la peur aux entrailles. Les bourreaux se fichaient éperdument de la victime en elle-même, elle n'était plus considérée comme un être humain avec une vie et un cœur.

Sous les Doloris et les coups de poignard experts de Bellatrix Lestrange, tout le monde souhaiterait fermer les yeux et tout oublier. Oublier la douleur, le malheur, la souffrance. Personne, absolument personne ne préférerait souffrir de cette manière à la place de mourir. La douleur était si insoutenable, si horrible, si intense, si profonde... On lui arrachait les entrailles, on lui découpait la peau en mille morceaux, on lui brûlait chacun de ses organes, on lui comprimait l'estomac, on lui brisait les os, on lui écrasait le crâne... Nul ne pouvait imaginer pire souffrance.

La torture se déroulait sous leurs yeux. Certains n'éprouvaient aucune compassion, aucune tristesse à cette vue. Ceux-ci n'éprouvaient pas le besoin de détourner les yeux de cette horrible scène. Mais un autre, Drago Malefoy, se contrôlait avec peine. Il ne pouvait assister à la torture, c'était humainement impossible pour lui, comme pour le commun des mortels.

Drago était impuissant devant la vue de sa pire ennemie torturée. Le fait de connaître Granger, de l'avoir côtoyée pendant 6 années dans la même école, rendait la chose insupportable. Il aimait l'insulter et l'humilier, mais cette situation était totalement différente. Que pouvait-il faire ?

Mais voir ses larmes dévaler ses joues, sa bouche s'ouvrir à chaque sanglot et à chaque cri de douleur, son visage déformé par la souffrance que lui infligeait sa tante, la voir se tortiller sous le poignard qui lui tailladait le bras, ses appels à l'aide, ses suppliques murmurées, entendre sa voix brisée... Et malgré tout, son foutu courage de Gryffondor qui l'empêchait de laisser échapper la vérité. Cette capacité à ne rien laisser filtrer même sous une telle douleur le fascinait. Mais il aurait voulu que Granger avoue quelque chose, pour que tout s'arrête. Selon lui, c'était ridicule de se taire sous une telle torture.

La vue de son corps mutilé lui apportait des hauts-le-cœur et il détournait les yeux à chaque fois que son regard avait le malheur de se poser sur elle. Chaque goutte de sang s'échappant des mots « Sang-de-Bourbe » laissait un goût amer dans la bouche de Drago. Car au fond, il savait qu'elle ne méritait pas ça.

Hermione souffrait. Elle souffrait comme jamais elle n'avait souffert. Elle ressentait une honte sans nom à l'idée que les Malefoy la voient, dans une position de faiblesse absolue, bien que cette émotion soit pour le moment masquée par la douleur physique pure qu'elle ressentait. Un nouveau hurlement de douleur coupa net ses pensées alors que Bellatrix traçait une nouvelle lettre sur son bras. La Mangemort lui criait de dire ce qu'elle savait, d'avouer quelque chose, sans cesse... Hermione ne savait pas quoi lui répondre. Elle se sentait de plus en plus faible, sa gorge la brûlait, elle se battait pour garder les yeux ouverts... Et elle commençait à se demander si elle ne devait pas se laisser partir, laisser ses paupières se fermer. Elle n'avait qu'une envie, que cette douleur s'arrête. Il fallait que ça s'arrête. Elle préférait mourir plutôt que de subir cette souffrance une seconde de plus.

– Où avez-vous pris cette épée ? OÙ ÇA, Sang-de-Bourbe ?

Elle entendait les cris de Ron qui l'appelait de la cave. Elle voulait lui répondre, lui dire de ne pas s'inquiéter, elle voulait qu'il n'entende plus sa souffrance. Mais elle aurait voulu qu'il puisse venir pour la délivrer, venir abréger sa douleur.

Parfois, Hermione voyait Malefoy la regarder, une profonde pitié au fond des yeux. On lisait la souffrance qu'il éprouvait à voir ça, et il tournait la tête dès que son regard était posé sur elle. Hermione aurait voulu lui dire de se bouger, de faire quelque chose, d'aller libérer Harry et Ron... Quelque chose. Mais elle n'en avait pas la force. Et elle savait qu'il ne le ferait pas. Ce serait beaucoup trop lui demander.

Drago n'en pouvait plus. C'était insupportable. Elle transpirait la souffrance, et cette vue lui était véritablement insupportable. Il n'y avait aucun autre mot.

Et il y eu un énième hurlement. Ce fut celui de trop. Alors, avec une nouvelle détermination, il jeta un regard à la pièce. Puis il aperçu le petit sac couvert de perles qui appartenait sans aucun doute à la Gryffondor, que Greyback avait jeté dans un coin de la pièce en arrivant. Cet abruti ne connaissait pas assez la Gryffondor pour savoir que tout ce qu'elle faisait était réfléchi et important, et sans aucun doute, le contenu de ce sac était plus important qu'ils ne le pensaient.

Il ne fallait pas qu'il pense à ce qu'il s'apprêtait à faire. C'était fou, et il le regretterait sûrement. D'un sortilège informulé que personne ne remarqua, il fit venir le sac jusqu'à lui et l'attrapa. Puis, sans réfléchir une seconde de plus, il pointa sa baguette vers le plafond, au fond de la pièce, le plus loin possible de Granger, et il cria :

– CONFRINGO !

Une explosion retentit, brisant le plafond en mille morceaux et répandant un nuage de poussière partout dans la pièce. Il entendit plusieurs cris. Bellatrix et les parents Malefoy étaient trop occupés par l'explosion pour tenter quoi que ce soit. La poussière répandue dans le salon fit tousser les occupants de la pièce et les aveuglait. Alors, Drago courut vers Hermione, l'attrapa par le bras sans douceur et transplana.

Redevable [DRAMIONE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant