39- All the night

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C'est à mon tour de jurer, elle est dans de beaux draps.

On ne peut pas dire que Max soit un petit ami très prévenant, il a trompé Lilia bien qu'elle soit encore avec lui et n'a jamais manqué de lui faire des commentaires désapprobateurs même devant nous. Je n'ai pas vraiment de doute en disant que en blaisant son ego, Lilia va surement se heurter a un coté violent de sa personnalité.

Et ma théorie ne met que quelques secondes a se vérifier, quand il lance, miraculeusement toujours à voix basse,

- espèce de pute !

Je m'empêche de me placer devant lui bien qu'il fasse 10 centimètres de plus que moi. Et cette fois ci il lance, bien plus fort :

- laisse moi passer putain ! Bien que j'essaie de tenir en place, son poids et sa force sont 10 fois supérieurs aux miens alors son geste m'écarte d'un bon mètre. Un silhouette s'impose à mes cotés, se braquant devant max.

- Ne la touches pas. Je sais que ça va être la voix de Thomas avant même qu'il ne prononce un mot, je recommence à perdre le contrôle quand il pose sa main sur mon épaule pour montrer mon appartenance.

Je m'ecarte légèrement laissant sa main retomber dans le vide,

- merci thomas, mais je n'ai plus besoin de toi. Je dis en insistant sur le plus. J'éprouve presque de la peine lorsqu'il recule d'un pas l'air désemparé. Mais Max recommence à l'insulter, hors de lui.

- elle a pas le droit, elle est à moi.

J'était déjà, légèrement agacée, mais son commentaire me fais enrager, je m'approche a quelques centimètres de lui et le fixant droit dans le yeux je lui dis:

- Ecoute moi bien, elle n'appartiens a personne. Aucune fille ne t'appartiendra jamais.

Je pense un instant qu'il ne va pas réagir mais tandis que je recule il attrape mon poignet et le serre, trop, fort à mon gout. Puis en me poussant par les epaules pour me dégager il a le malheur de m'effleurer le cou.

Sa main. Mon cou. Mes cris. Ma respiration. Le vide.

Ce geste si inoffensif me fait rentrer dans un état second. Puis soudain les flashbacks défilent et m'aveuglent. Incapable de rester dans ce couloir subitement trop sombre et serré, j'y laisse thomas et max et me retrouve, comme par reflexe, sur la terrasse.

Je reste une bonne demi heure à me concentrer sur mon tatouage et sur les étoiles. Et puis je fini par me lever et suivre automatiquement le chemin de la salle de bain pour remettre mon apparence en ordre, heuresement que Lilia ne m'a pas trop maquillé ou j'aurai tout ruiné. Comme d'habitude, siffle sa voix.

En entrant dans la salle de bain, je fini par me retrouver face a Lilia, sans avoir besoin de la chercher.

- salut. Je commence doucement.

Mais elle ne repond que par un marmonnement et continue de se maquiller. Je m'assois sur la baignoire décidée à ne pas abandonner.

- dis, c'était elle qui t'envoyait des messages ?

elle hoche la tete si imperceptiblement que je me demande si je ne l'ai pas inventé, mais je continue mon interrogatoire avec un sourire.

- et alors c'est ta copine ?

Sa reaction n'est pas vraiment celle a quoi je m'attendais, elle se detourne enfin de son reflet fronce les sourcils et me dis :

- et beh non, c'est une fille.

- et alors? Je continue totalement perplexe.

Elle remet en place sa derniere mèche de cheveux, se tourne vers la porte et sort en ajoutant seulement

- tu sais quoi, laisse tomber.

Je la regarde s'éloigner et je hausse les épaules, je n'ai pas vraiment la tête à réfléchir à son comportement maintenant. D'autant plus lorsque j'aperçois thomas, adossé a la porte qui m'observe. J'hausse un sourcil afin de lui faire comprendre de se depecher un peu.

- ca va ? rompt il enfin le silence.

J'inspire une grande bouffée d'air afin de ne pas imploser. Je décide de sortir de cette salle de bain ou il se trouve bien trop proche de moi. Mais il me suit alors je m'arrête soudainement, en le fixant bien que je sois en plein milieu d'un couloir. Mais il ne semble pas comprendre ce qui me pose problème, car il s'arrête aussi, toujours trop proche, et me demande innocemment:

- quoi ?

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POV THOMAS

- quoi ? Je demande interloqué. J'attends toujours sa réponse, j'ai besoin de savoir. Je lui ai demandé comment elle allait plutôt dans la salle de bain, et même si c'était plutôt rhétorique car même sous la lumière rouge qui embrasse son visage en cet instant et le maquillage qu'elle a appliqué sur sa peau, elle est d'une pâleur absolue. Son visage est normalement toujours légèrement doré, et je pensais que ça partirait après la rentrée mais non, c'est resté avec la sombreur de l'hiver. Son âme illumine même sa peau, avait je pensé.

Quand elle s'est enfuie tout a l'heure après que ce connard l'ait touché, il m'a sourit et puis tout en me regardant il m'a dit:

- putain elle est dure à faire fuir, t'as du y aller fort pour qu'elle t'évite comme ca.

Alors je lui ai décroché un coup dans la mâchoire, qui m'a éclaté la main. Il faut dire que je ne suis pas habitué a frapper: j'ai frapper seulement 2 personnes dans ma vie, et ce connard vient de faire passer la liste à trois. La dernière fois c'était en milieu d'année, lorsqu'un gars de ma classe de Maths avec qui je trainais, avait balancé à tout le lycée le passé de Eliana. Et puis la seconde, c'était en CE2 un gars de ma classe m'avait traité de bipolaire.

Je cherchais de la glace pour apaiser ma main lorsque je suis tombé sur elle, assise toute seule sur le bord de la baignoire, totalement absente.

Je me retrouve maintenant seul au milieu du couloir car après avoir attendu pendant quelques secondes une réaction de ma part, elle m'a tourné le dos et est partie. J'hésite, planté la, je ferais peut être mieux de la laisser tranquille maintenant que c'est elle qui ne veut plus me voir. Mais les mots de Max me reviennent

" t'as du y aller fort pour qu'elle t'évites comme ca"

Alors je me retrouve dehors derrière elle devant la balustrade, a l'observer la tète levée vers les étoiles, comme d'habitude. J'aimerai qu'elle réalise que je la regarde avec autant d'admiration qu'elle observe ses étoiles. Mais je me tais, encore une fois.

Je m'accoude à la rembarde et mon regard est captivé par son visage légèrement éclairé par les guirlandes qu'a installé Lou. Mais elle se rend compte de ma présence, et s'éloigne légèrement, un geste qui provoque un coup dans mon estomac, avant de se tourner vers moi:

- putain tu vas pas faire ca ?

Je penche la tète légèrement, essayant de comprendre

- faire quoi ?

- comme si de rien n'étais.

All the night Où les histoires vivent. Découvrez maintenant