8- All the night

51 5 1
                                    

Quand je me réveille mon téléphone sonne mais quand je le retourne rien n'est affiché. La sonnerie continue, je me lève et cherche dans mon manteau d'hier. Putain j'ai oublier de rendre le téléphone de Thomas.
C'est Leila qui appelle je ne peux pas lui répondre sinon elle va me demander pourquoi je l'ai.

Il ne peux pas me contacter surtout qu'il ne sait même pas que c'est moi qui l'est.

A Lilia :
- Tu aurais l'adresse de Thomas s'il te plaît ?

De Lilia
- euh sûrement, je vais chercher mais pourquoi?

Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire.

- Pour le devoir de littérature, il m'a demandé de venir mais à oublier de me donner son adresse. Il ne répond pas au téléphone.

- oui voilà je l'ai je te l'envoie. Mais il est encore tôt pour le devoir hein.

- plus vite c'est fait mieux je me porterai haha

Je me prépare et je vais essayer de trouver l'adresse que m'a donner Lilia malgré mon manque d'expérience dans cette ville.

- tu sors? Me demande Marie plongée dans des dossiers.

- oui je reviens dans une heure je pense je vais chez un garçon avec qui je fait un projet de littérature.

- ah oui un projet de littérature? dit elle moqueuse.

Je lève les yeux au ciel et franchit le seuil de la porte. Le vent souffle et éparpille les feuilles qui tombent, j'adorais cette saison quand j'étais petite.

J'arrive après un long trajet en bus devant l'adresse indiquée par Lilia, ce n'est pas aussi centré que l'appartement de Marie.
Je monte au 4ème étage et inspire avant de toquer à la porte.

Je toque trois fois, et j'attend une réponse qui n'arrive pas. Je me retourne vers les escaliers, tout ce chemin pour ça je n'y crois pas.

- Eliana ?
Je me retourne et vois Thomas sur le pas de la porte, ses cheveux sont ébouriffés et il a un tee shirt blanc qui laisse transparaître son corps.

Je relève les yeux et me reprend
- euh salut, je dis déconcertée.

- qu'est ce que tu fais la ? Demande t il
Qui ta donné mon adresse bon dieu?
Il parait agacé.

- excuse moi d'avoir traversée la moitié de la ville pour être gentille et te rapporter ton téléphone.
Je lui tend et tourne les talons excédée.

- el, pardon je suis.. assez préoccupé on va dire. Dit il quand je descend la première marche.

Je me retourne, hier au soir il paraissait vraiment mal quand il a du partir.
- ça va ?

- oui oui, mais ne t'occupe pas de ça d'accord ? Dit il

Je ne vois pas pourquoi il me demande ça mais je hoche la tête, quelqu'un l'appelle à l'intérieur.

- je suis désolé je dois vraiment y aller, mais on se voit demain, ok?
Il pose sa main sur la mienne et me regarde.

Je lui sourie et dévale les escaliers ma main tremblante.
Ses humeurs changent en un clin d'œil avec moi, mais il fait changer les miennes aussi vite.
Comme je suis venue ici autant que j'en profite pour visiter ce qu'il y a dans les environs.

Pendant la pause au lycée, je discute avec Lou elle me raconte son week end et je lui raconte le mien. Nous arrivons en sciences ou je m'assois à côté d'elle.
La porte s'ouvre sur un retardataire,

- tiens monsieur Peterson, asseyez vous à côté de mademoiselle Parker.
Je me retourne, Thomas se trouve derrière moi et vient s'assoir à ma gauche.

- tu le fais exprès pour être à côté de moi de partout c'est ça ? Je lui dis à voix basse

- tu te prend toujours autant pour le centre du monde? Dit il en souriant.

- Non mais je n'y crois pas, toi qui dit ça ?

- Monsieur Peterson! Vous osez déranger le cours! Définissez moi « bipolarité » si vous vous permettez d'être insolant. Crie le prof un vague sourire en coin sur les lèvres

- Un trouble bipolaire ou psychose maniaco-dépressive est en psychiatrie un  trouble de l'humeur caractérisé par un succession d'épisodes maniaques ou hypomaniaque et dépressifs.  Il récite ça totalement sérieux, toute la classe s'est tue. Je suis impressionnée mais je ne peux m'empêcher de rire

- sortez maintenant tout les deux ! Hurle le prof.

Il s'assoit sur les marches du gymnase.
- comment tu savais tout ça? Je demande

- je suis un génie je te l'ai déjà dit .
Il rigole mais son regard est au contraire infiniment triste en disant cela. Je décide de ne pas relever.

Il fixe mes poignets, instinctivement je rabaisse mes manches longues.

- qu'est ce qu'il t'es arrivée ? Demande t il en montrant mes poignets

- je te l'ai déjà dis je les ai dessinés puis fait tatouer. Je répond en regardant mes tatouages qui dépassent.

- Non pas ça, ce qu'ils sont censé cacher.

Il est le seul à jamais avoir remarqué mes cicatrices, même Lui ne les avaient jamais vues.
- c'était trop dur, la douleur mentale m'avais submergé et il ..

je suis incapable de terminer ma phrase, je commence à trembler je sors mon collier de sous mon tee shirt et le sers de toute mes forces en respirant lentement pour me calmer.

Il me fixe puis il se rapproche et m'attrape les poignets
- el ça va aller.

Je ne sais pas d'où sortait ce surnom, ni comment il pourrait tenir cette promesse, mais à cet instant elle m'a suffisamment calmée.

La sonnerie retentit, et on se lève avant que les escaliers se remplissent.

All the night Où les histoires vivent. Découvrez maintenant