All the night

9- All the night

Je m'assois à côté de Matt après avoir choisi mon plat. En face de moi se trouve Leila et a côté d'elle Thomas.

Je discute du contrôle de maths avec Matt.
- il était pas trop compliqué ? Dit il
- si, il était super dur. Je dis

Lilia intervient dans la discussion,
- ah si dur que ... elle baisse la voix, tu pourrai te suicider. Parce qu'on m'a  raconter que tu a déjà essayer, non?

J'entends sa voix, à ce moment là dans ma tête, elle m'injure et me dis que j'aurai peut être du aller au bout.

Je lache ma fourchette, je suis comme  paralysée émotionnellement, je regarde Thomas le seul à qui je l'ai dit. Je me suis encore faite avoir.

- Ne t'approche plus jamais de moi! Jamais! Je crie presque sur Thomas quand j'arrive à articuler le dernier jamais.
La cantine s'est intégralement tue mais je m'en fous. Je reste la tête haute jusqu'à la porte ou je m'effondre, je cours au toilette. Je me force a ne pas rejeter mon repas, les vielles habitudes ont la vie dure et j'ai mis trop longtemps à me défaire de celle ci.

J'hésite d'abord a appeler Marie mais il est hors de question que je rentre pour ça, je rejeté sa voix dans un coin de ma tête. Et je retourne dans la cour ou je sors mes écouteurs et m'assoie sur un banc, je suis rejointe par Lou et j'entends mon prénom dans les conversations autour de nous.

- tu n'es pas obligé de rester avec moi tu sais ? Je lui dit, je ne veux pas qu'elle perde ses soi disant amies pour moi.

- tu as été plus gentille avec moi que mes amies avec moi pendant 2 ans. Alors tu sais ça vaut la peine. Je la serre fort dans mes bras. Une ombre se poste devant moi

- elle ne veut pas te parler, dégage. Dit Lou d'une voix assuré à Thomas, je n'en reviens pas elle qui ose à peine à prendre la parole en cours.

Mais Thomas ne veut pas bouger alors je me lève et je m'en vais simplement sans le calculer.
Je fait mon maximum pour tous les éviter pendant l'après midi qui suit mais dès que je passe dans un couloir je lis mon nom sur les lèvres,  je fait comme ci je n'entend pas.

Une fois la porte passée, je m'écroule sur mon lit, je sens les larmes couler une à une puis par torrent. Mon père disait quand j'était petite que pleurer  n'était pas un signe de faiblesse mais un signe d'humanité. Mais depuis quatre ans, j'ai appris à bloquer un maximum ces émotions quand le jour est levé. Je m'endors épuisée par cette journée.

Hier ma nuit a été particulièrement dure,  quand le soleil se couche  les souvenirs que je parviens a oublier la journée ressurgissent, surtout pendant la nuit dernière.

Quand j'ouvre les yeux je suis déjà en retard. J'aperçois mon reflet dans un miroir, mon visage est marqué par la fatigue et par les larmes. Je fait du mieux que je peux pour camoufler tout ça, et je m'en sors pas trop mal, disons que j'ai l'habitude.

Je repense à Thomas sur le trajet, j'ai encore fait confiance à une personne qui n'en valait pas la peine. Comme quoi le passé ne m'a pas servi de leçon.

A peine arrivée je le vois déjà assis sur un banc, il me voit et viens me voir.
Lilia avait raison le premier jour, tout est vraiment trop petit ici. J'en ai marre de l'éviter.

- écoute Eliana, je te jure que ce n'est pas moi, je ne sais pas qui mais.. il commence.

- Non, je te l'ai déjà dit ne me parle plus, je t'ai fait confiance, mais tu es comme lui tu vois.

Ma respiration s'accélère, je suis vraiment excédé par cette situation.je continue;

- Je commence à peine à pouvoir en parler. Il m'a détruite, je te le raconte dans un moment de détresse et toi dans mon dos tu en profite. Tu en profite pour le  révéler  à tout le monde, c'était ça le but me descendre hein ? . Et bien je n'ai apparement pas appris de mes erreurs vu que je t'ai fait confiance, mais je ne retomberai pas. Alors à partir d'aujourd'hui je te prie de ne plus m'approcher ni toi ni ta petite copine.
Je crie, ca fait longtemps que je n'ai pas été autant énervée contre quelqu'un d'autre que Lui et contre moi donc je déverse ma rage contre Thomas.

Je tourne les talons et repart, Lilia me rejoint mais ne dit pas un mot, ce qui me va très bien.

Nous avons littérature, et je suis toujours partenaire avec Thomas.
Il arrive en retard, sa joue est coupée et son œil est entrain de gonfler.

- il s'est battu ? Je demande à Lilia

- Non depuis que je le connais c'est la première fois que je le vois se battre, normalement il est très calme, la personne a vraiment du l'énervé.

Thomas s'assoit à côté de moi, il reste 5 minutes de cours le prof a beau le réprimander il hausse les épaules, désinvolte.

Quand la sonnerie de fin retentit, le prof m'interpelle;

- Eliana, tenez Monsieur Peterson m'a demander de vous donner ça au cas où il ne soit pas présent pendant le cours.

- Thomas n'est pas censé me les donner en main propres ? Je lui demande

- demandez lui.
Mais un conseil lisez le, ce devoir ne peut être que bénéfique. Il me tend l'enveloppe et je la jete au fond de mon sac.

- j'y réfléchirai. Je prend mon sac et passe la porte.
Dans les couloirs je le vois devant le bureau du proviseur. Je ne sais ce qu'il y fait mais je passe devant sans faire mine de le voir.

- tu as passé une bonne journée ? me demande Marie quand je rentre.

- pfff super. Je souffle et m'assois sur le canapé.
Sinon toi ça va ?

- ça va, ce soir je dois aller voir un collègue pour terminer un dossier qu'on a ensemble.

- ah oui ? Un dossier ?

Elle éclate de rire et attrape son manteau.

- à tout à l'heure. Dit elle en m'embrassant sur le front.