Maladie

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Pdv Gellert
C'est le soir, je suis assis dans le salon. Je suis seul, Bathilda étant partie en voyage. Je dévore un livre particulièrement intéressant. Il traite des reliques de la mort, sujet qui nous passionne, moi et Albus. J'entends des coups à la porte. Je vais ouvrir et je découvre un Albus qui tient à peine debout. Il a l'air vraiment mal en point.
- Gellert...
Il va s'écrouler mais je le soutiens. Je le porte jusqu'au salon et je l'allonge dans le canapé. Il est à peine conscient. Je lui prend la main et répète :
- Albus ? Ça va aller. Je suis là. Tout va bien. Allez, courage mon Albus.
Il transpire et a l'air d'avoir beaucoup de fièvre. Je vais me lever pour chercher de quoi le soigner mais il me retient par le bras.
- Non... Gellert, reste...
- Je dois aller chercher des potions pour te soigner.
- Ne pars pas, s'il te plaît...
Il est secoué de soubresauts. Il est dans un état second et délire sûrement. Je le laisse à contrecœur pour aller chercher de quoi le soigner dans l'armoire à pharmacie de ma tante. Je trouve quelques potions qui pourraient faire l'affaire. Soudain j'entends le malade qui crie mon nom. Je me précipite vers lui.
- Je suis là, Albus.
Il entrouvre les yeux, le visage crispé de douleur. Il me sert fort la main. Un peu trop fort parce qu'il me fait mal mais si je peux lui enlever un peu de douleur, ce n'est pas grave. Soudain, il se met à hurler de douleur. Je me dépêche de prendre une potion et de l'ouvrir, les mains tremblantes. Je ne veux pas perdre mon Albus ! J'ai tellement peur pour lui. J'enfonce une cuillère dans sa bouche. Il avale le liquide à contrecœur. Ses cris diminuent puis s'arrêtent mais il a encore l'air de souffrir le martyr. Il m'aggripe le bras et articule difficilement :
- Gellert... Si je meurs... Sache que je t'aime et que je t'ai toujours aimé... M... Merci pour tout...
Les larmes dévalent mes joues. J'apprends qu'il m'aime et qu'il va peut-être mourir en même temps ! Il y a trop d'émotions, je fonds en sanglots.
- Non ! Albus, ne meurs pas ! Je t'aime ! Je t'aime Albus, ne meurs pas, je t'en supplie !
Mais il ne me répond pas. Je hurle son nom à m'en déchirer les poumons. Je le secoue, le sert fort dans mes bras... Je ne peux pas accepter, il ne peut pas être mort ! Je prends son poul et, dieu merci, il bat encore. Il est faible mais il bat encore. Sa respiration se stabilise et ses soubresauts s'arrêtent. Je ne sais pas si c'est bon signe. Je suis paniqué, je ne sais plus ce que je dois faire. J'attends donc son réveil en lui tenant la main.
Pdv Albus
J'entrouve les yeux. Je ne me rappelle plus bien ce qu'il s'est passé avant. J'avais très mal puis je me suis évanoui. Gellerte me bombarde de questions :
- Albus ! Ça va ? Tu n'as pas mal ? Tu veux quelques chose ?
- Non merci. J'ai presque plus mal.
- Ouf ! J'ai cru que tu allais mourir, j'ai eu si peur !
Il a les yeux rouges et bouffis et j'en conclut qu'il a pleuré.
- Je suis épuisé. Je ne me rappelle plus bien ce qu'il s'est passé.
- Et bien, tu as toqué et tu tenais à peine debout. Je t'ai allongé dans le canapé et je t'ai donné une potion. D'un coup tu t'es mis à hurler de douleur et j'ai bien cru que ta dernière heure est arrivée. Au fait est-ce que tu te souviens de ce que tu m'as dis ?
- Heu... Non. Aucune idée. J'ai dis quoi ?
- Rien... Rien d'important. Ensuite tu t'es évanoui et voilà.
- Waa. Je me souvenais de rien du tout. Mais je veux savoir ce que je t'ai dit.
- Non, je t'assure, c'était rien.
- Mouais...
Je commence à me redresser mais Gellert m'en empêche.
- Il faut que tu te repose.
- Je peux au moins aller jusqu'à chez moi.
- Tu peux dormir ici, ça sera beaucoup plus simple. Et puis Arianna et Abelforth vont t'empêcher de te reposer convenablement. Tu restes ici, c'est non discutable.
- Oui monsieur le tiran.
Il rigole. J'aime bien quand il rit, il est magnifique...
- Mais tu ne vas quand même pas dormir dans le canapé. Attends, je vais te porter jusqu'à mon lit. Je te prêterais un pyjama.
- Merci mais toi, tu vas dormir où ?
- Tu me feras une petite place ?
- On va dormir dans le même lit ?
- Ben, oui, ça te pose un problème ? demande-t-il d'un ton bienveillant.
- Non, non ça va.
Foutu imagination. On va dormir dans le même lit mais comme des amis, calme toi Albus ! Il me prend pour me porter comme une princesse jusqu'à son lit. Mon cœur bat fort. Il me pose délicatement.
- Attends, je cherche un pyjama pour toi. Celui-là te va ?
-Oui, il est parfait, merci.
- De rien.
Il me lance le pyjama. Est-ce que je dois me changer maintenant, avec Gellert qui me regarde ? Je n'en serais pas capable.
- Tu peux te retourner s'il te plaît ?
- Ok.
Il s'exécute. Soulagé, je commence à me changer. Je suis stressé à l'idée qu'il soit juste à côté de moi.
- Je peux me retourner ?
- Non, non !
- T'es sûr ?
- Oui !
- Je ne dois pas regarder ?
- Non !
- Je te taquine !
Il éclate de rire. Heureusement qu'il est de dos parce que je suis rouge vif.
- C'est bon.
Il me regarde des pieds à la tête.
- Ça te va bien.
- Merci.
Il va prendre un autre pyjama pour lui. Il commence à se changer, moins pudique que moi. Je détourne le regard quand il commence à enlever son pantalon. Pourquoi j'ai accepté de rester ? Ça va être tellement gênant !
- Albus ?
- Oui ?
- T'es tout rouge.
- Ha... C'est parce que j'ai chaud.
- Pourtant il ne fait pas si chaud que ça.
- Ha oui...
Je m'enfonce, je m'enfonce...
- Bon, au lit !
Je m'allonge sur le matelas. Je ferme les yeux, épuisé par ma maladie et par toutes ces émotions. Quand je les rouvre, quelques secondes plus tard, le visage de Gellert est à quelques centimètres du mien. Je sursaute. Ils est à quatre pattes au dessus de moi.
- Je t'ai fait peur ?
- Ou... Oui.
Mon cœur bat la chamade. Il est si près...
- Albus...
La manière dont il a dit mon nom est si douce... Il l'a effleuré doucement comme il effleure ma joue du bout des doigts en ce moment. Je transpire, j'ai chaud et mon cœur bat la chamade. Il est vraiment magnifique. Son visage est si près du mien que je peux sentir son souffle chaud. Je me perds dans la comptemplation de ses beaux yeux, son nez, ses lèvres fines... Soudain il roule sur le côté. Mon cœur rate un battement. J'ai vraiment cru qu'il allait m'embrasser. Mais il faut que j'arrête de me faire des idées.
Pdv Gellert
Il allait m'embrasser, j'en suis sûr. Je l'ai perturbé et pas qu'un peu. Mais j'avoue que j'aime bien jouer à ce petit jeu. Je suis certain qu'il m'aime et moi aussi je l'aime mais lui ne le sait pas. Je vais le tester, voir s'il va me l'avouer. Je vais regarder ses réactions, qu'il tente vainement de cacher. Il est si mignon quand il rougit ! Je vais l'embarasser, l'approcher. Et voir s'il va céder.
Pdv Albus
Il me sert contre lui. Je m'immobilise. Sa présence est réconfortante mais tout aussi stressante. Je ne suis sûr de rien, me considère-t-il comme un ami ou plus ? Je ne peux qu'espérer. Il entremêle ses jambes aux miennes. Je peux sentir sa peau à travers le tissu de nos vêtements. Mes joues sont en feu. Nos corps sont collés l'un contre l'autre. J'ai chaud. J'ai peur que mon entrejambe ne réagisse au contact de celui que j'aime. Il colle son front au mien. Il est frais, ça me fait du bien.
- Albus, tu es brûlant !
- Je... Enfin c'est... Heu... Gellert... Pas grave...
Je suis incapable d'articuler une phrase correctement. Il me sourit tendrement. Je suis sûr qu'il voit ma rougeur. Je suis dans un état second. Est-ce normal d'être aussi près d'un ami ? Je ne pense pas mais je n'ose pas demander. Il approche encore plus sa tête de la mienne. Ses yeux sont plongés dans les miens. Nos bouches sont à quelques centimètres. Il me dévore du regard.
Pdv Gellert
Je le mène clairement en bâteau. Il est perdu. Son regard amoureux, encadré de ses joues rouge vif, est plongé dans le mien. Je décide de mettre fin au calcaire et de l'embrasser. Dès que mes lèvres touchent les siennes, il se jette presque sur moi et savoure ce baiser qu'il devait tant espérer. Je profite autant que lui, heureux comme jamais je ne l'ai été.
Pdv Albus
Depuis tout le temps que j'attendais ce baiser. Il est passionné, comme la puissance de mon amour pour Gellert. On ne décolle nos lèvres que lorsque l'air vient à manquer.
- Gellert...
- Albus... Je t'aime.
- Moi aussi je t'aime.
- Désolé d'avoir joué avec toi ce soir mais tu m'as avoué tes sentiments quand tu pensais être au seuil de la mort. Je voulais voir jusqu'où je pouvais aller avant que tu me déclare ta flamme. Désolé.
- Tu le savais ?! Ce n'était donc pas innocent ces câlins qui m'ont fait douter.
- Pardon. Tu étais trop mignon à tenter tant bien que mal de cacher le fait que je te plaisais. Ça me donnait encore plus envie d'embrasser tes belles lèvres.
Je rougis.
- Je vais essayer de te pardonner. Je t'aime trop pour t'en vouloir.
- Mon Albus...
On s'embrasse passionnément. Nos bras serrent fort le torse de l'autre contre le notre, nos jambes emprisonnent celles de l'autre fermement, nos lèvres se collent comme si elles pouvaient fusionner... On se sert à s'en faire mal, on s'agrippe à l'autre comme si notre vie en dépendait. Nos bouches ne se quittent que pour reprendre de l'air lorsque nous sommes en manque. On s'embrasse une bonne partie de la nuit avant de tomber de sommeil, entrelacés. Je suis heureux, serein avec mon âme sœur à mes côtés. Mon Gellert que j'aime tant.

*crise de fangirlisme* Ils sont pas trop chous ? Siiiii ! Pardon, je pense que je suis un peu trop fan de ce ship. J'espère que ça vous a plu :)

Recueil D'os Grindeldore (de Moi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant