Une journée à deux

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J'entame mon diner avec enthousiasme. C'est le soir et Poudlard est réuni autour d'un bon repas. Soudain un aigle arrive dans la Grande Salle en poussant un long cri. Tout le monde lève la tête, surpris. Il pique vers moi et s'arrête juste devant mon assiette. Une lettre est accrochée à sa patte. Je la détache et l'aigle repart aussi vite, attirant tous les regards. Les élèves finissent par recommencer leurs discutions et leurs repas, intrigués. J'identifie l'expéditeur de cette lettre à son sceau reconnaissable. Décidément il n'est vraiment pas prudent, il va m'entendre ! Je l'ouvre et mon air exaspéré disparaît vite pour laisser place à un grand sourire lorsque je lis ces quelques lignes écrites dans une écriture appliquée.
Très cher Albus,
Tu me manques énormément. Cela fait bien trop longtemps que l'on ne s'est pas vu. Je suis sûr que tu excelles dans tes fonctions de professeur comme à ton habitude mais je te propose de les oublier durant une journée (et une nuit) en ma compagnie samedi prochain. Je ne dévoilerai pas mon programme, c'est beaucoup plus amusant de te surprendre. Le point de départ de notre journée sera le château de Nurmengard. Fais-toi beau. Je suis pressé de te revoir, tu n'imagines pas à quel point. Je t'aime,
Ton amour
Je l'imagine écrire ces lignes depuis son château, son éternel sourire malicieux sur les lèvres. Moi aussi il me manque. Pas autant qu'avant mais tout de même. Après un bon repas je rentre dans mes appartements. Nous sommes jeudi, plus qu'un jour avant de retrouver l'homme de ma vie. J'ai hâte. L'esprit ailleurs, pensant à lui comme toujours, je me déshabille pour aller me doucher. Une fois sous le jet d'eau chaude je soupire de bonheur. Plus qu'une journée et je serai avec lui... Je ne peux m'empêcher de me demander si je suis assez bien pour lui. Suis-assez musclé ? Assez beau ? Je sais que mon intelligence et mes pouvoirs ne sont plus à démontrer mais, sur le point physique me trouve-t-il bien ? Ma beauté est loin d'être à la hauteur de la sienne. Je suis conscient qu'il ferait craquer tout le monde un tant soit peu intéressé par les hommes. Moi le premier. Je le trouve toujours aussi magnifique que durant son adolescence, si ce n'est plus mais, et si ce n'était pas le cas de son côté ? Je soupire. Je me sèche et enfile un vêtement de nuit puis me glisse sous mes draps, fatigué de ma longue journée. Je me tourne et me retourne dans mon lit, ne pouvant empêcher mes pensées de dériver vers lui.
Le vendredi passe lentement mais j'arrive à occuper mon esprit avec mes cours. Dès la première heure du samedi je me lève, n'arrivant de toutes façons plus à dormir et me dirige vers ma penderie. Dans sa lettre, que j'ai relue de nombreuses fois, il me dit de me faire beau, je ne veux pas le décevoir. Je fouille dans mon placard, cherchant mon plus bel ensemble. Il a dit un jour que son préféré était le gris, je mettrai celui-là. J'applique un peu de parfum sur mes poignets et dans mon cou et me peigne, appliqué à paraître sous ma meilleure forme. Lorsque je suis prêt, je me décide à y aller. Je transplanne dans le château.
Je reconnais le lieu pour y être déjà venu quelques fois. J'aperçois Gellert. Il me sourit, charmeur, comme toujours :
- Bonjour Albus.
- Gellert !
Je me précipite vers lui, me jette dans ses bras et l'embrasse fougueusement. Il rit devant un tel enthousiasme.
- Quel accueil !
- Tu m'a tellement manqué...
- Moi aussi mon chéri, moi aussi...
Il s'éloigne d'un pas et me comptemple des pieds à la tête. J'en profite pour faire de même. Il est vêtu d'un élégant ensemble bleu légèrement moulant, qui lui sied à merveille. Après m'avoir observé sous toutes les coutures il constate :
- Tu es vraiment magnifique mon amour.
Je rougis légèrement. A vrai dire, ses mots me rassurent un peu. Je sais pertinemment que mon apparence n'est pas déplorable, loin de là, mais l'entendre me le dire me fais du bien.
- Pas autant que toi, je répond sans cesser de le regarder, subjugué par sa beauté.
Il voit mon regard parcourir son corps et une sourire amusé apparaît sur ses lèvres.
- Quand tu auras fini de me mater, on pourra aller manger.
Je rougis et réplique :
- Je n'y suis pour rien si tu es aussi beau.
- Et moi je n'y peux rien si j'ai faim. Allez viens ! s'écrit-il en me prenant par la main, enthousiaste.
Il m'emmène à la salle à manger où le petit déjeuner est prêt. On s'assoit côte à côte. Il tartine une tranche de pain de confiture et me la fourre dans la bouche. Je croque dedans en riant. On mange en parlant de tout et de rien, complices.
- Quel est le programme d'aujourd'hui ?
- Ce matin on va faire un peu de shopping, si tu as envie.
- Oui, ça serait super !
- Et pour le reste de la journée, je conserve la surprise.
- Tu ne peux pas me donner un indice ?
- Non, tu es trop perspicace, tu vas trouver en deux minutes.
- Mais non...
- Tu n'avais qu'à pas être aussi intelligent.
- Gna gna gna...
Il m'embrasse langoureusement pour me faire taire, ce qui marche très bien car je reste coï.
- On y va ?
- D'accord.
Il me prend par la main et on transplanne dans une petite ruelle déserte. Je le suis à travers les rues. Il s'arrête devant une boutique.
- J'aime bien ce magasin, ils ont des vêtements super beau.
- Je te fais confiance.
On entre dans le bâtiment. L'ambiance est sympathique et j'aime beaucoup leur style. On flâne dans les rayons, choisissant tel ou tel habit.
- Regarde Albus, j'ai trouvé ce que tu vas mettre ce soir ! s'écrit le blond en me tendant un pantalon et une chemise. Essaye les !
- D'accord, je vais voir.
Je cherche les cabines d'essayages des yeux et m'y dirige. Gellert me suit comme mon ombre. J'en repère une libre et commence à rentrer. Mon amant va s'y engouffrer avec moi mais je me retourne :
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je vais t'aider à t'habiller, se justifie-t-il avec un sourire malicieux.
- Gellert... je le réprimande d'un ton menaçant.
- Allez s'il te plaît Albus !
- Non.
- S'il te plaittttttt...
- J'ai dit non, je réplique un ton sans appel. Tu attendras ce soir pour me déshabiller.
- Pfff... Au moins tu m'as promis que ce soir je te déshabillerai, triomphe-t-il avec un sourire en coin.
Je rougis et lui ferme la porte au nez.
Je me change rapidement. Quand je sors, Gellert me détaille de haut en bas du regard.
- Tu es vraiment à tomber mon amour, me murmure-t-il, me faisant rougir à nouveau.
- Merci.
Je me regarde dans le miroir. Le pantalon noir est très moulant, trop même, et la chemise blanche ne se ferme pas jusqu'aux derniers boutons, ce qui laisse voir le haut de mon torse.
- C'est pas un peu trop... je commence, cherchant mes mots.
- Sexy ? complète mon petit ami. Totalement, c'est pour ça que je l'ai choisi. Tu es tellement magnifique, désirable à souhait, finit-il en chuchotant d'une voix suave dans mon oreille.
Ma température corporelle monte d'un coup et mon visage devient rouge pivoine. Gellert pose ses mains sur mes hanches délicatement, me faisant frissonner de la pointe des cheveux à la plante des pieds. Je me dégage d'un coup, malgré la sensation délicieuse que ça me procurait.
- Désolé ! s'excuse-t-il précipitamment.
- Non, non c'est pas grave. J'avais peur qu'on nous voit, on ne doit pas avoir de contact en public. Mais ne t'inquiètes pas, tu peux faire ce genre de chose quand nous sommes seul, il n'y a aucun problème, au contraire.
- Je ne m'en priverai pas.
Il s'apprête à me prendre la main mais se ravise.
- Pas de contact, se rappelle-t-il.
- On se rattrapera après.
- Oui.
On finit nos achats puis allons payer. Quand je vois le prix des vêtements que Gellert a selectionné pour moi je manque de m'étouffer.
- Quoi ?! Je suis désolé Gellert mais c'est trop cher pour moi.
- Je te l'offre.
- Tu as vu le prix ?
- Oui mais pour toi je donnerai n'importe quoi.
- Tu n'es pas obligé, c'est pas grave.
- Si, si je veux te voir porter ça, tu es tellement beau avec.
- Merci beaucoup.
Il me sourit et me fait un clin d'œil.
La vendeuse passe les articles. Quand elle voit ma tenue elle s'amuse :
- Votre femme va être contente. Même si les pantalons moulants sont assez dur à enlever.
- Ho, j'y arriverai, déclare Gellert d'un ton désinvolte.
La vendeuse le regarde avec des yeux ronds. Je lui donne un coup de coude et le fusille du regard.
- Pardon ?! s'interloque la caissière.
- Elle y arrivera, je voulais dire. Je n'ai pas dit ça ? demande-t-il l'air innocent.
- Non, tu as dit que t'y arriveras.
- Ha ha ha! s'exclaffe-t-il.
Heureusement qu'il s'est rattrapé, on a eu chaud. On sort du commerce.
- Tu aurais vu ta tête Albus ! s'amuse mon petit ami.
- C'est pas drôle, tu aurais dû faire attention.
- Ho, quel rabat-joie...
On fait les boutiques toute la matinée et lorsque l'heure du repas arrive Gellert déclare :
- Ça te dit un petit restau ?
- Oui, pourquoi pas.
- J'ai eu peur que tu dises non parce que j'avais déjà réservé.
On rigole puis on transplanne à proximité du dit restaurant.
- Il est un peu spécial, tu vas voir mais c'est génial.
- Je te fais confiance.
On entre. Un serveur nous accueillit.
- Bonjour messieurs. Vous avez réservé ?
- Oui.
- A quel nom ?
- Dumbledore.
Gellert me chuchote :
- J'ai pris ton nom parce que le mien n'a pas très bonne réputation, si tu vois ce que je veux dire.
- Oui, c'est sûr.
L'employé barre mon nom de famille sur une feuille et s'exclame joyeusement :
- Effectivement ! Suivez-moi.
Il n'y a pas de salle de restaurant mais des couloirs avec des portes à interval régulier. L'homme s'arrête devant l'une d'elle.
- Vous êtes déjà venu ?
- Non, jamais, je réponds.
- Alors je vais vous expliquer le concept. C'est un restaurant où l'on peut venir en famille, entre amis ou en couple. Chaque salle a une ambiance différente, la vôtre est romantique. Les plats apparaîtront au fur et à mesure que vous les commanderez en les inscrivant sur la feuille et vous serez donc tranquilles car aucun serveur ne viendra vous déranger. Et surtout notre établissement est réputé pour accepter tous les couples, même ceux homosexuels, ce qui nous a valu beaucoup de compliments mais aussi beaucoup de critiques. Enfin, bref, ici vous ne serez pas jugez pour qui vous êtes et vous n'avez pas besoin de vous cacher.
- Je ne savais pas que ça existait, c'est génial ! Bravo !
- Merci. Et bien, bon appétit !
- Merci.
On entre dans la salle. On découvre une table pour deux entourée de banquette. L'ambiance est très romantique avec des chandeliers, de la lumière rouge tamisée et des pétales de roses. On s'assoit face à face.
- C'était une bonne idée ?
- Super !
- Comme ça je pourrai t'embrasser à souhait sans que personne ne nous dérange.
- J'ai hâte.
On commande nos plats. On parle de tout et de rien, sans se quitter du regard.
- Albus, tu m'écoutes ?
- Quoi ? Pardon, tu disais ?
- Je disais que ma bouche doit être particulièrement belle pour que tu la fixes comme ça, s'amuse-t-il.
Je rougis et m'approche de lui. Ma tête à quelques centimètre de la sienne, je passe ma langue sur mes lèvres en le fixant. Une goutte de sueur coule sur sa tempe. Je passe ma langue sur mes dents, mon regard toujours sur lui.
- Ma langue doit être particulièrement belle pour que tu la fixes comme ça, je réplique en reprenant ses mots.
Il sourit et se jette sur moi. On s'embrasse passionnément, langoureusement. Il me plaque contre le mur, assis à califourchon sur mes cuisses. Nos baisers enflammés me font perdre la tête. Je gémis doucement, le faisant redoubler d'ardeur.
- Gellert... je souffle d'une voix rauque.
- Albus... gémit-il.
Nos bouches se rejoignent une fois de plus. J'oublie tout, ennivré par ses baisers addicitfs. Lorsque nos plats apparaissent, on s'arrêtent, le temps de manger. Ce repas a été un des meilleurs de ma vie, variant entre nourriture et baisers. J'espère que la pièce est bien insonorisée parce que nous n'avons pas été très discrets. Après avoir payé, je questionne Gellert :
- Quel est la suite du programme ?
- Une petit ballade, ça te va ?
- Avec toi, tout me va.
Il me fait un sourire qui me fait sauter un battement de cœur. On marche tranquillement, parlant de tout et de rien et riant à tout bout de champ. Soudain, au détour d'une rue déserte, je vois des flèches foncer vers Gellert. Sans réfléchir, je me précipite pour servir de bouclier humain. Je hurle de douleur quand les flèches transpercent ma peau et je m'écroule sur le sol violemment. Mes yeux se brouillent de larmes et je cris à plein poumons, souffrant le marthyr. Mon petit ami, se penche au dessus de moi, paniqué.
- Ça va aller, Albus... Courage mon amour. Je vais retrouver ceux qui ont osé faire ça !
J'entends ses pas précipités. A peine conscient de se qui se passe autour de moi tant la douleur est forte je devinne qu'un groupe de personne est là au bruit de leurs voix et de leurs pas. Après un petit moment où j'entend du bruit autour de moi, je vois mon aimé revenir. Il m'effleure le bras et transplanne avec moi. Il me porte jusqu'à un lit délicatement. Mes yeux se ferment d'eux même, comme un réflexe pour ne pas voir l'horreur de mes blessures. Je cris de douleur quand je sens que Gellert m'enlève les flèches une à une.
- Ça va aller mon Albus, courage... Plus que deux. Allez mon beau...
Ses mots encourageants me réchauffent le cœur. Le visage crispé de douleur, je tiens bon. Une fois débarrassé de mes flèches, le blond pose une main sur ma joue tendrement et m'explique :
- Je vais devoir mettre un produit pour cicatriser tes blessures. Il est très rapide et efficace cependant il est aussi très douloureux.
- Non... S'il-te-plaît, je n'en peux plus...
- Je suis désolé, murmure-t-il d'un ton compatissant.
- J'ai tellement mal... Pas plus de douleur je t'en supplie...
- Je n'ai pas le choix. Mais je te promet une très belle récompense après, affirme-t-il en effleurant l'intérieur de mes cuisses, me faisant frissonner.
Je hoche faiblement la tête.
- Vas-y.
Je sens un liquide froid couler dans mes plaies et immédiatement une douleur terrible m'assaillit. Je hurle, le corps secoué de soubresauts. J'ai l'impression que je vais exploser, tout n'est plus que douleur. Je vais mourir, c'est sûr. Tout mon corps me brûle, c'est insoutenable. Je crie à m'en casser la voix. Je ne contrôle plus mon corps qui bouge dans tous les sens. J'agonise quand soudain la douleur disparaît aussi vite qu'elle est venue. Je suis épuisé mais je n'ai plus mal. Je relève la tête vers Gellert et lui sourit faiblement.
- Merci.
Je m'aperçois qu'il est larmoyant.
- Merci à toi de t'être sacrifié pour moi ! Tu n'aurai pas dû...
Il me prend dans ses bras tendrement, me caressant le dos. Je l'enlace, me blotissant contre lui.
- Gellert... je soupire en posant ma tête contre sa poitrine.
Il me caresse les cheveux délicatement.
- J'ai eu si peur de te perdre... Tu avais l'air de tant souffrir, mon pauvre Albus...
- Au fait tu sais qui a fait ça et pourquoi ?
- J'ai vu un groupe de gens avec des arcs. Ils se sont excusés milles fois et ont proposés de m'aider mais j'ai refusé, je ne leur faisais absolument pas confiance. Si tu n'étais pas au seuil de la mort, je leur aurai donné une bonne leçon.
- C'était un accident, ils seront plus prudent la prochaine fois.
- Tu es trop gentil. Tu avais vraiment l'air de souffrir le martyr, ça m'a brisé le cœur. Viens là mon chou...
Il me sert contre lui. Je souris, me sentant en sécurité dans ses bras.
- Au fait tu veux des massages, ça pourrait te faire du bien ?
- Oui, pourquoi pas.
- Allonge toi sur le dos.
Je commence à m'allonger.
- En fait enlève ton haut ça sera mieux.
J'obéis en rougissant. Je croise mes bras sur ma poitrine, gêné. Il les décroise délicatement.
- Tu es encore timide ? Il n'y a aucune raison de l'être tu es magnifique.
- Merci.
Je me met sur le dos et il commence à me masser. Ses doigts sur ma peau sont si doux... Je soupire de satisfaction. Détendu je ferme les yeux pour profiter de ses délicates caresses. Je ronronne de bonheur, le bien-être m'envahisant.
- Tu aimes bien ?
- C'est la sensation la plus agréable au monde. Remarque, avec toi, tout est parfait.
- Avec toi aussi.
On se sourit. Je suis dans un état de béatitude. Dire que c'est le mage noir qui a tué des centaines de personnes qui est aussi doux avec moi. Je me sens privilégié. Je devrai le convaincre d'arrêter le massacre mais toutes mes -nombreuses- tentatives se sont vouées en échecs. Et puis ce n'est pas le moment, tant pis. Pour l'instant je profite juste de ma proximité avec l'homme de ma vie.
- Gellert ?
- Oui?
- Tu es le meilleur masseur au monde.
- Je devrai ouvrir un salon, plaisante-t-il.
- Non, je veux que tu me réserves tes talents à moi seul.
- Tu deviendrais possessif, Albus ? demande-t-il d'un ton amusé.
- Je ne pourrai jamais l'être autant que toi.
Il me pince comme vengeance.
- Aïeee ! C'est vrai, quoi !
- Mais tu es à moi mon chéri !
- Qu'est-ce que je disais ?
- Tais-toi.
- Fais moi taire.
- Hoo avec plaisir...
Il m'embrasse passionément, à mon plus grand bonheur. Je ne me lasserai jamais de cette sensation, je suis vraiment addict à ses baisers... Entre deux, on entend un bruit de gargouillement. Gellert regarde mon ventre en riant.
- Je pense qu'il est temps d'aller manger.
- Désolé.
- Ne t'inquiètes pas. C'est le moment d'essayer nos nouveaux achats, s'exclame-t-il en sortant le sac rempli de vêtements.
Je prends ce qu'il m'appartient et parcourt la pièce du regard.
- Où est-ce que je peux me changer ?
- Ici.
Je lève les yeux au ciel en rougissant.
- Mais pourquoi tu ne veux pas ? demande Gellert d'un ton boudeur.
Je le prend dans mes bras tendrement.
- Je veux faire les choses en bonne et due forme, mon cœur, je m'excuse d'un ton désolé. Le moment venu, tu auras le champ libre, promis, je murmure au creux de son oreille.
Ses joues prennent une teinte rouge. Il me prend le visage entre ses mains et m'embrasse chastement.
- Je comprend. Va vite te changer avant que je ne te déshabille moi même, menace-t-il, d'un ton qui indique qu'il ne m'en veut pas.
Je lui fait une pichenette sur le nez et pars vers la salle de bain, soulagé qu'il me comprenne. J'enfile mes habits rapidement. Lorsque que mes mains effleurent ma peau je ne peux m'empêcher d'imaginer que ce soient les siennes. Je tente de chasser ces pensées de ma tête et finit de boutonner ma chemise. Je me regarde dans la glace et l'image de Gellert qui m'ôte mes vêtements s'incruste dans ma tête. Même quand je suis seul, je ne peux m'empêcher de penser à lui...
- Gellert... je soupire.
- Je suis là, me répond sa voix derrière la porte.
Je sursaute. Je tente d'oublier mes fantasmes sur lui mais mon esprit y revient toujours. Un combat mental s'engage dans ma tête. Je ne peux pas lui faire face en ayant de tels pensées !
- Tu viens Albus ?
- Oui, oui j'arrive.
Je respire profondément et ouvre la porte. Quand je vois Gellert, je manque de m'étrangler. Il se tient devant moi torse nu, vêtu uniquement d'un pantalon bien trop moulant. Mon cœur bat la chamade, et mes yeux parcourent son corps musclé. Ma bouche s'assèche et ma respiration s'accélère, il est tellement sexy... Mon regard coule sur son torse. Je veux le toucher, l'embrasser, me coller à lui. Son corps me fait tellement envie, il est si parfait... Je m'imagine déjà le...
- Albus?
Je sursaute et m'aperçois que je le fixe beaucoup trop intensément, la bouche entrouverte.
- Je...
Je rougis violemment en refermant la bouche. Il s'est très bien aperçu comment je le regardais.
- Dé... Désolé...
Il me prend la main et me tire à sa suite vers la salle à manger, comme si de rien n'était. On s'assoit face à face devant une table remplie de bons mets et commençons à manger. Je suis gêné qu'il m'ai vu en train de le dévorer du regard et encore plus qu'il soit torse nu si près de moi. Je n'arrive pas à me concentrer sur autre chose et j'essaye de ne pas le regarder. On parle de choses et d'autre et je fais mon possible pour me concentrer sur la conversation. A la fin du repas, Gellert demande avec un sourire en coin :
- Albus, mon torse te perturbe ?
Il l'effleure du bout des doigts. Je suis sa main du regard, comme hypnotisé.
- Arrête, je proteste, sans le quitter des yeux pour autant.
- Quoi ? Ça ? questionne-t-il l'air de rien en descendant sa main à la limite de son pantalon.
Je grogne de mécontentement. J'ai chaud, une goutte de sueur coule sur mon front. Sa main descend encore petit à petit, bien trop bas. Je détourne le regard, le visage en feu. J'essaye de me calmer, de ralentir ma respiration effrénée et mon poul qui s'affole.
Je ferme les yeux, respirant profondément. Ça va aller...
Je sens deux mains qui se posent sur mes épaules. Mes paupières s'ouvrent mais je ne me retourne pas, fixant le mur en face de moi. Je sens la présence de Gellert, tel un prédateur tournant autour de sa proie. Ses mains glissent progressivement vers mon torse. Il le caresse doucement, me faisant frissonner des pieds à la tête. Il se baisse et je sens son souffle chaud dans mon cou. Avec une lenteur calculée, il pose ses lèvre sur ma nuque. Dans une grande douceur, il déboutonne ma chemise. Il la fait tomber délicatement sur le sol. Sa bouche descend dans mon dos tandis que ses mains caressent ma poitrine et mon ventre, me faisant parvenir des agréables sensations de tout le haut de mon corps. Je sais que cette douceur infinie dans chacun de ses mouvements ne durera pas et que, quand tous mes habits seront tombés, elle deviendra brutalité. Dans le silence de la pièce, me parvient seulement le bruit de ses mains effleurant ma peau, de sa bouche embrassant mon dos et de mes débuts de gémissements. Il prend soin de mon corps avec application et délicatesse et ces sensations m'ennivrent. Lorsque ses mains parviennent au bord de mon pantalon, je les prend dans les miennes. J'entremêle mes doigts aux siens, comme pour ralentir sa progression. Sa bouche effleure elle aussi la limite de mon vêtement, arrivant au bas de mon dos. Je me cambre légèrement, resserrant ma prise sur ses doigts.
- Albus... murmure-t-il doucement.
Il contourne ma chaise pour venir se placer devant moi. Il se baisse et passe ses mains sous mes cuisses. Je comprend et enroule mes jambes autour de sa taille. Nos regards se fixent l'un dans l'autre et, dans un accord muet et commun, nos bouches se rejoignent. Notre baiser est langoureux, passionné, dans une exploration intime de la bouche de l'autre. Sans cesser de m'embrasser, Gellert nous amène vers la chambre. Il me dépose sur le lit et s'allonge sur moi, caressant mes hanches. J'ondule doucement sous lui, appréciateur. Je pousse un petit cri d'une voix rauque lorsqu'il emprisonne mes jambes entre les siennes et se colle encore plus contre moi. Il passe ses mains dans mon dos et le presse contre le sien nous faisant gémir de concert. Nos baiser langoureux me font déjà tout oublier alors que ce n'est que le début. Son corps collé au mien, comme dans un but désespéré de fusionner, est une sensation grisante. Il reporte son attention sur mon pantalon qui est de trop. Il le fait descendre doucement, luttant contre l'adhérence de la matière sur ma peau. Je retiens ma respiration, suivant son regard qui s'est fixé entre mes jambes. Ses yeux remplis de désir restent trop longtemps sur cet endroit. Sa main plonge vers mon dernier vêtement, tendu par mon érection. Je gémis quand elle se glisse dedans.
- Gellert... je souffle, en nage.
Mon sous-vêtement est vite retiré et mon petit ami reprend ses mouvements de main, me faisant haleter. Une langue espiègle s'incruste dans ma bouche entrouverte et des lèvres viennent étouffer mes cris. Tout mon corps est rempli de désir et j'ai l'impression que je vais exploser, tellement je le veux. Sa bouche quitte la mienne pour descendre vers mes hanches. Ses baisers qui se rapprochent dangereusement de la zone fatidique me rendent fous.
- Je t'en supplie... je gémis, à bout de nerf.
Il relève la tête et me regarde droit dans les yeux, un sourire malicieux sur le visage.
- Tu me supplies, Albus ? Qu'est-ce que j'aurais en échange ?
- Toi. En moi. Je serai tien.
- Hoo vraiment ? Tu avoues que tu es à moi ?
- Oui, je répond, n'en pouvant plus.
- Alors je peux faire... Ça ? demande-t-il d'un ton amusé en caressant l'intérieur de mes cuisses, s'arrêtant toujours à quelques millimètres de ce que je veux qu'il touche.
- Ou ça ?
Il s'apprête à embrasser mon entrejambe et je me dis qu'il a finit de me faire languir mais il se décale au dernier moment, créant un immense sentiment de frustration, presque douloureux.
- Gellert... je répète, d'un ton désespéré.
Il observe mon visage avec un calme insolent.
- J'aime quand tu me supplies. Je peux lire cette expression sur ton visage et je me sens surpuissant. Je peux mettre un terme au supplice ou continuer, juste pour voir la déception dans tes yeux. Je peux te contrôler et ça me plaît beaucoup.
- Tu es sadique.
- Je sais. Mais parfois il faut céder au désir, dit-il en me prenant en bouche d'un coup.
Ho. Mon. Dieu. Je gémis bruyamment, remplis de sensations si intense que je ne saurai les décrire. Sa langue et sa bouche s'activent, m'envoyant au septième ciel. Le plaisir emplit tout, me faisant crier de plus en plus fort. Je rejette ma tête en arrière, en nage. J'agripe ses cheveux et appuye sur sa tête pour renforcer le contact. Mes gémissements montent crescendo en volume au fur et à mesure des mouvements de Gellert. Je sens que je vais venir s'il continue. Je tire sa tête en arrière et il me lâche. Pantelants, je le tire vers moi pour le prendre dans mes bras. Il se laisse faire et m'enlace tendrement.
- Je n'ai pas oublié ta promesse.
- Quelle promesse ? je demande, intrigué.
- Toi en moi. Je serai tien, dit-il en reprenant mes mots.
Je rougis en me souvenant de les avoir dit et comprend où il veut en venir.
- Alors ? Tu as toujours partant ?
- Ho que oui.
Un silence gêné me répond.
- Qu'est-ce qu'il y a ? je questionne d'un ton inquiet.
- J'ai peur de te faire mal, avoue-t-il. Tu es si fragile...
- Ne t'inquiètes pas, mon amour, je le rassure en lui caressant les cheveux doucement. Je te veux.
- Mais je ne veux surtout pas te blesser ! Ça fait longtemps et ton corps n'est plus habitué. Je vais peut-être le brusquer...
- Mais non ! Je t'assure, ça va aller. J'en ai envie, s'il te plaît.
- Je ne sais pas te dire non... Tu me promet de me dire si jamais ça ne va pas ? On peut arrêter à tout moment si tu veux.
- Oui, je te promet.
Il me sourit.
- Tu es vraiment adorable, Gellert.
- Moi ?
- Oui, toi. Enfin, quand tu n'es pas occupé à tuer des gens.
Il rit.
- Pour l'instant j'ai trouvé une bien meilleure occupation. Tu veux toujours ?
- Évidemment. Mais avant...
Je lui enlève son pantalon avec son aide. J'observe son sous-vêtement, le visage rouge écarlate. Je tends la main prudemment, un peu tremblant. Il entrelace ses doigts aux miens et me guide vers l'élastique de son caleçon. J'ai l'impression de faire quelque chose d'interdit. J'effleure la bosse qui s'est formée, provoquant un petit cri chez mon compagnon. Je retire son vêtement doucement. Je pique un fard, voyant enfin tout le corps de mon petit ami qui me fait tant envie. Je le regarde droit dans les yeux, de la détermination et du désir dans le regard.
- Vas-y, je souffle.
Avec un sourire malicieux, il descend sa main vers mon bas-ventre. Il me prend, me faisant pousser un petit cri, et introduit un doigt en moi. Je me crispe et me force à respirer profondément. La douleur est plus forte que je ne l'imaginais. Je me concentre sur son autre main qui me caresse le torse pour détourner mon attention.
- Ça va aller Albus...
Progressivement, ma souffrance diminue. Lorsque je suis bien habituée, il recommence l'opération avec deux doigts. Il fait des mouvements de ciseau, m'arrachant des petits cris. Puis il se retire et me regarde droit dans les yeux.
- Prêt ?
- Prêt.
Il me pénétre doucement. Je me cambre en jaingnant. Gellert me prend la main.
- Ça va ?
- Oui. Ne t'arrête pas...
Il entame des allers retours en moi, me faisant gémir de plus en plus fort. Ses coups d'abord doux deviennent vite brutaux, nous faisant crier. Le plaisir envahit mon corps et mon esprit, me mettant dans un état second. Son corps nu se colle et se décolle du mien de plus en plus rapidement. L'un dans l'autre, brûlants de désirs, on se fait l'amour. Ses coups de butoir deviennent sauvage et il s'enfonce toujours plus profondément en moi, à mon plus grand plaisir.
- Ho merde Gellert! je hurle.
- P*tain Albus ! s'époumonne Gellert.
Il donne un coup de rein encore plus fort que les autre et je perds pied dans un hurlement. Il fait de même en criant à plein poumons puis se retire. Il laisse sa tête reposer sur mon torse couvert de sueur qui se soulève régulièrement. A bout de souffle, on se repose l'un contre l'autre dans un état de béatitude.
- Les seuls moments où je me sens vraiment à ma place, c'est avec toi mon chéri, murmure le mage noir en me caressant la joue tendrement. En toi.
Je rougis.
- Moi aussi. Je t'aime Gellert, ne l'oublie jamais.
- Toi non plus ne l'oublie pas. Je suis à toi et tu es à moi.
Je l'embrasse tendrement. Il répond au baiser en m'enlaçant. Je me sens en sécurité dans ses bras puissants. Il se met à bailler bruyamment. Je rigole et constate :
- Il est temps de dormir, à ce que je vois.
- Désolé, s'excuse-t-il en riant. Bonne nuit Albus.
- Bonne nuit mon cœur.
Il m'embrasse sur le bout du nez, me faisant pouffer. Je me blottis contre lui. Un sourire apaisé sur les lèvres, je laisse le sommeil m'emmener.
- Albus... Albus...
Je grogne.
- Allez fainéant, tu dois rentrer à Poudlard.
- Mmm...
- Bon, il est temps d'employer la manière forte.
Je sens des lèvres sur les miennes et répond immédiatement au baiser, ouvrant les yeux par la même occasion. Mais Gellert s'éloigne, m'obligeant à me lever pour continuer à l'embrasser. Ce que je finis par faire, trop addict à ses baisers. Un sourire fier apparaît sur son visage.
- Voilà, j'ai réussi à te faire lever !
- Un point pour toi, sale profiteur.
Il rigole.
- Par contre, je pense qu'il faudrait t'habiller, à moins que tu ne préféres aller à Poudlard comme ça.
Je m'apercois que je suis nu comme un vers et rougis. Je cherche mes vêtements du regard et commence à m'habiller. Gellert, qui l'est déjà, m'observe, sourire aux lèvre.
- Tu sais que tu es trop mignon quand tu dors ?
- Pas autant que toi. Le terrifiant mage noir devient une petite créature trop chou.
- Hé ! Je tiens à garder ma dignité !
- Créature trop chou, créature trop chou, je fanfaronne en m'enfuyant en courant.
Il me poursuit et je m'aperçois que je ne connais pas bien les lieux, un peu trop tard car je me suis déjà engagé dans un cul de sac. Je me retourne, dos au mur. Gellert me bloque la route, un sourire triomphant sur les lèvre.
- J'ai gagné...
Il me plaque contre le mur et m'embrasse passionnément. Il colle son corps contre le mien.
- Alors c'est qui la créature trop chou ?
- C'est toi, je parviens à articuler.
Il met une jambe entre les miennes et fait pression, faisant battre mon cœur à tout rompre. Ses mains se glissent sous ma chemise et il colle son front au mien, son visage reprenant une expression triomphante.
- Alors c'est qui la créature trop chou ? répète-t-il.
- Je...
Je suis incapable de dire un mot de plus et la lueure de victoire dans le regard de Gellert montre que j'ai perdu.
- Je préfère ça !
Je l'embrasse fougueusement, incapable de me retenir. Après un long et langoureux baiser le visage de mon petit ami devient plus sérieux.
- Tu devrais y aller, sinon tu vas rater le petit déjeuner.
- Oui...
On se regarde tristement.
- Au revoir mon amour.
- Au revoir mon chéri.
Je me retourne, le cœur en miettes. C'est toujours un déchirement que de me séparer de lui. J'avance lentement, sentant son regard sur moi. Je m'arrête. N'y tenant plus, je lui saute au cou et l'embrasse passionnément une derniere fois.
- Il faut vraiment que tu y aille.
- Oui. A la prochaine, j'ai déjà hâte.
- Moi aussi.
On se sourit puis je disparaîs.

Comme d'hab' j'espère que ça vous a plu :). Et j'espère que votre rentrée s'est bien passée aussi. Voilà, à plus 👋 !

Recueil D'os Grindeldore (de Moi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant