Weak

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Pdv Albus
Je suis propulsé avec une grande violence au sol. Ma baguette est loin de moi, et je pense que je me suis cassé des os. Je tremble, des hématomes sur le corps, à bout de force. Il s'approche de moi, et je ferme les yeux, attendant le sortilège de mort. Je les rouvre, alors qu'il ne vient pas, apercevant son visage indéfinissable qui me scrute. Soudain des chaînes viennent restreindre mes mouvements en s'enroulant autour de mes poignets et cheville. Je les sens appuyer sur certaines de mes blessures et grimace, au bord des larmes.
- Emmenez-le, ordonne Grindelwald.
Je sens qu'on transporte mon corps blessé, et ne tarde pas à perdre connaissance, épuisé.
Je me réveille dans une sorte de cellule, pieds et points liés, relié au mur d'une chaîne juste assez longue pour me laisser m'allonger ou m'asseoir. Mon corps me fait souffrir mais je ne peux même pas me soulager magiquement, dépourvu de ma baguette. Il fait sombre, et je me demande pourquoi je suis encore en vie. Je sens un léger courant d'air sur ma peau, m'apercevant que je n'ai plus que le stricte minimum en terme de vêtements, on m'a retiré ma tenue. Il aurait pu facilement me tuer, surtout dans l'état que je suis. Mais je ne peux plus rien faire d'autre que subir ce qui se passera. Je finis par me rendormir, très affaibli. Je suis réveillé par une main sur ma joue. Je grogne et bats des paupières pour découvrir Gellert accroupi, m'observant.
- Pourquoi ne m'achèves-tu pas ? Tu veux m'humilier ? je lâche, de ma voix tremblante.
- Non.
Il me caresse la joue avec une surprenante tendresses, puis passe sa baguette doucement sur tout mon corps, refermant les plaies au fur et à mesure. Je soupire de soulagement, ma souffrance s'atténuant.
- Cela devait être fait, Albus. Tu devais être battu, anéanti, pour le plus grand bien.
Je ne réponds rien, sachant bien que je ne peux plus rien faire pour l'empêcher.
- Mais maintenant, il ajoute, j'ai eu ma vengeance. Et nous pourrons régner ensemble.
- Je ne veux pas régner sur les moldus.
- Je m'en doutais.
Il pose sa main sur ma hanche, et je me sens infiniment vulnérable. Je tremble un peu, et essaie de me recroqueviller.
- Mais j'ai gardé un grand respect pour toi, Albus. Tu as refusé ton destin, mais je te veux encore à mes côtés. Tu ne veux plus de la scène politique, je ne te forcerai pas. Mais durant ce fameux été, il n'y a pas que la politique qui nous a réuni.
Il me prend dans ses bras, avec une grand douceur. Il défait mes liens d'une petit mouvement de baguette, pour que je puisse mieux me blottir contre lui. Je me sens si faible, à sa merci, mais ses mains, sur ma peau à vif et à nue, sont d'une grande douceur. Je laisse ma tête reposer sur son épaule, perturbé par cette étonnante bienveillance.
- Viens avec moi, je vais prendre soin de toi.
Je croise son regard et y vois une sincérité que je n'avais plus vu depuis des années.
- Tu m'a manqué, Albus, il murmure, en posant son front contre le mien.
Je sens son souffle sur mon visage, et il resserre son étreinte. Je me laisse faire, ne pouvant empêcher mon cœur de se réchauffer devant cette tendresse tant attendue. Il me porte jusqu'à sa chambre, et m'allonge dans son lit.
- Oui, j'ai haïs l'homme puissant et influent que tu étais, l'ennemi que tu représentais, mais je n'ai jamais pu oublier la personne que tu es, il avoue en posant une main sur ma poitrine avec douceur.
- Moi non plus, j'avoue, en détournant le regard. Et j'en ai honte.
- Ne réprime plus tes sentiments, Albus. C'est fini, tu n'en as plus besoin, je suis là pour toi.
- Et que vas-tu faire de moi ?
- Je vais t'aimer. Prendre soin de toi, te chérir, je ne te blesserai plus jamais.
Je ne réponds rien, ne sachant que dire, me sentant si mal de profiter de l'amour d'un homme si dangereux.
- Repose-toi, je reviens ce soir, promis. Si tu veux, tu peux lire mes ouvrages, la salle de bain est juste là, il fait en désignant une porte et je demanderai à ce que l'on t'apporte de la nourriture.
- D'accord.
- Tiens, si tu veux t'habiller, je t'ai acheté un costume comme tu les aimes. Je sais que tu tiens à ta dignité.
Je suis réellement perturbé par tant de bienveillance et de douceur de la part du mage noir, et qui me rapelle tant ce que l'on a vécu étant adolescents. Il m'enlace tendrement, et je me sens comme en sécurité entre ses bras, ce qui me pince le cœur de culpabilité.
- Je sais que toutes ces années d'adversaire seront dures à oublier, mais sache que mes intentions sont sincères.
- Maintenant que tu as le pouvoir, tu veux l'amour, oui, je me doute bien que c'est sincère, je soupire.
Il effleure ma joue, ne me contredisant pas, avant d'y aller. Je me laisse tomber sur son lit, chamboulé.
Au moment du repas, Croyance vient m'apporter de la nourriture. Si Gellert l'a envoyé, lui, c'est qu'il y a une raison, je pense, soulagé de m'être habillé entre temps.
- Merci, Croyance, je fais, n'ayant pas d'animosité pour ce pauvre garçon, qui me rapelle ma sœur.
- Aurélius, il corrige.
Il reste planté là quelques instants avant d'avouer :
- Grindelwald veut que je fasse connaissance avec vous. Je ne comprends pas, j'étais censé vous tuer il y a quelques temps. Il dit que maintenant que vous n'êtes d'aucun danger je peux vous considérer comme des nôtres.
- Mon opinion sur les actes de Grindelwald n'a pas changé, mais effectivement, je ne peux plus rien faire pour les combattre.
- Alors pourquoi vous garde-t-il ?
- Eh bien, j'imagine qu'il ne t'a pas raconté notre histoire. On s'était connu durant notre adolescence, et on a vécu un été ensemble. On était extrêmement proches... Suite à une dispute... insensée..., ma sœur, qui était une obscurial, comme toi, je raconte en lui prenant doucement la main, est décédée. On s'est séparé, et Gellert est parti de son côté. Mais maintenant que je suis inoffensif, il veut me garder près de lui car... il m'aime.
- Amoureusement ? fait Croyance, incrédule.
- Oui, il est toujours amoureux de moi.
- Ho. Je ne savais pas, c'est... surprenant.
Je ris, comprenant l'aspect incroyable de ma relation avec Gellert.
- Oui, c'est sûr.
- Et vous est-ce que vous l'aimez ?
- Je ne devrai pas... je réponds simplement.
- Vous avez dit que votre sœur était une obscurial ?
- Oui, effectivement, je réponds, me doutant qu'il allait être intéressé. Mais assis-toi, je ne te ferrai aucun mal.
Il obéit, et je le sens mal à l'aise de s'ouvrir à moi.
- Si tu veux que je ne lui raconte rien de notre conversation, je peux la garder secrète, je précise en posant ma main sur la sienne.
Il me regarde de ses yeux intimidé et fragiles, pas habitué à l'affection.
- Elle est décédée à quel âge ?
- Elle avait quinze ans. Mais c'était un accident, elle n'est pas morte naturellement, j'ajoute, d'une voix peinée.
- D'accord. Et elle... souffrait ?
- Oui... Elle était incomprise, et... Enfin, elle s'est rarement confiée à moi, mais elle n'allait pas bien. Comme toi, elle avait réprimé sa magie, et ça l'avait détruite peu à peu. Je regrette de ne pas avoir été présent pour elle. L'amour ne peut rien faire contre l'auto-destruction d'un obscurial, mais peut rendre sa peine bien moins lourde à porter.
Je sers la main d'Aurelius dans la mienne, et le regarde avec bienveillance.
- Tu n'es pas obligé de toujours paraître fort, je lui souffle, voyant qu'il essaie de cacher sa douleur.
Une larme coule de son œil, alors qu'il regarde au loin.
- Tu veux que je t'appelle Aurélius, hm ?
Il hoche la tête.
- Alors viens là, Aurélius.
Je l'attire entre mes bras doucement, et il se laisse faire, pleurant silencieusement.
- Gellert est très intelligent, mais parfois il ne comprend pas tout. Tu n'as pas besoin d'être toujours plus dur et plus fort, tu as besoin d'être aimé. Enfin, il a dû le comprendre mais plutôt s'en servir à son avantage que d'essayer sincèrement de te donner cet amour.
Je caresse tendrement son dos alors qu'il se détend de plus en plus.
- Combien de temps me reste-t-il ? il demande en sanglottant.
- Je ne sais pas. Mais prendre soin de toi ne peut te faire que du bien. J'en toucherai un mot à Gellert, au cas où il m'écouterait, pour qu'il soit moins dur avec toi.
- Je ne suis pas un enfant...
- Non, c'est vrai, mais tout le monde a besoin d'amour. Et la méthode forte de Grindelwald n'améliore pas ton état.
Il pleure contre mon épaule, et je le sers contre moi, tentant de rattraper l'amour que je n'ai pas pu donner à ma sœur.
- Tu es très courageux, Cr- Aurélius.
Je caresse tout doucement son visage, voyant clairement que son manque cruel d'affection durant toute sa vie l'a plongé dans un manque infini. Il me regarde, de ses grands yeux humides et remplis de douleur.
- Tu peux rester autant que nécessaire, d'accord ?
Il hoche la tête, et vient de lui-même se blottir contre ma poitrine. Il finit par s'endormir dans mes bras, sous mes yeux attendris. Au moins, j'aurai pu répandre le bien et aider quelqu'un, malgré mon impuissance sur les actions du mage noir. Je finis mon repas, et laisse Croyance se reposer, blotti contre moi, tout en lisant un des livres de Gellert. Ses idées de domination des moldus sont insensées, mais je retrouve tout de même notre passion en commun pour certains sujets à travers ses lectures.
Lorsque Gellert rentre dans sa chambre, le soir, il est très surpris de voir Aurélius dormir entre mes bras.
- Que fait-il là ?
- Tu ne lui donnes pas l'amour dont il a besoin, alors c'est évident qu'il est en manque. Ne le dispute pas pour avoir dormi toute l'après midi, c'est moi qui l'ai autorisé à rester là.
- Je vous ai demandé de faire connaissance, pas de vous sauter dessus, il réplique d'un ton sec.
- Ne sois pas ridicule, Gellert. Il est seul, et désespéré. Tu veux toujours l'endurcir, mais tu le détruis. Il est plus blessé que moi, son esprit est torturé, il a besoin de ce soutien.
- Tu es toujours comme ç- commence Gellert sur le ton des reproches.
- Arrête. Arrête de refuser systématiquement la douceur et l'amour, souviens toi dans ta jeunesse, quand tu étais seul, tu aurais tout donné pour que l'on t'aime ainsi. Si tu es si désespéré que je te donne cette tendresse, c'est qu'elle te manque toujours, je le comprends, mais mets-toi un peu à la place des autres pour une fois. Il est terriblement seul, et brisé, il a besoin qu'on l'aide, qu'on lui tienne la main, car il a été abandonné à lui même toute sa vie.
Gellert soupire et s'assoit sur le lit à côté de moi. Aurélius se frotte les yeux, et une expression de peur s'imprime sur son visage quand il voit que Gellert l'a surpris en train de dormir contre moi. Il se relève rapidement, maladroitement, s'apprêtant à s'excuser.
- C'est bon, Aurélius, fait le mage noir. Tu t'es confié à Albus ?
- Oui...
- Il a toujours été tendre avec ceux qui en ont besoin. Il fait cet effet là, ajoute Grindelwald avec un sourire.
Il se lève pour caresser sa joue :
- Tu as bien travaillé ces derniers jours.
Aurélius est surpris, et le regarde, sur ses gardes.
- Je suis désolé de t'avoir donné l'impression que tu étais seul. Tu peux venir me voir si tu en ressens le besoin, d'accord ?
- Oui...
Il a les larmes aux yeux, clairement pas habitué à des quelconques signes de douceur. Son obscurus sort de lui pour envahir la pièce, tandis que la douleur qu'il ressent se lit sur son visage. Gellert l'enlace, et Aurélius s'accroche à lui, avant de murmurer d'une voix rauque :
- Merci...
Je lui souris, alors qu'il laisse son obscurius rentrer en lui de nouveau.
- Tu peux aller te reposer, autorise Gellert.
Aurélius hoche la tête, et se dirige vers la porte avant de se retourner une dernière fois et de nous sourire.
- Tu vois, Gellert, je fais, alors que nous sommes seuls, si tu veux sa fidélité, il faut prendre soin de lui.
- Tu as toujours su t'occuper des plus faibles, Albus.
Il pose sa tête contre mon épaule, puis susurre à mon oreille :
- Maintenant c'est à moi de prendre soin de toi...
Je souris de son ton espiègle, et comprends son intention lorsqu'il me pousse dans le lit. Il défait les boutons de ma chemise agilement, avant de retirer la sienne, me dévorant du regard. Il passe sa main sur ma poitrine sensuellement, avant d'attraper la boucle de ma ceinture. Je me sens bouillonner d'excitation, alors qu'il laisse ses mains devenir baladeuses.
- Ho tu es encore plus sexy qu'avant...
Il me malaxe les tétons et me crée des suçons dans le cou jusqu'à me faire gémir son nom.
- J'aime ça, Albus, répète... il me souffle dans l'oreille en frottant son bassin contre le mien.
Je l'attire à moi pour l'embrasser farouchement, brûlant de désir, déjà excité. Il répond avec une passion brûlante. Il commence à embrasser ma clavicule puis descend de plus en plus sous mes soupirs. Il ouvre ma braguette en me regardant, et tous mes désirs réprimés se mettent à tournoyer dans ma tête. Je retire mon pantalon, puis il glisse mon sous-vêtement, afin que je me retrouve nu. Il ne me quitte pas des yeux, quand il prend mon sexe dans sa bouche. Je lâche un long gémissement, me cambrant en agrippant ses cheveux. Je rejette la tête en arrière alors qu'il commence à me sucer, me rendant vite fou de plaisir. Je donne des coups de bassin, cherchant toujours plus de plaisir. Sa langue est diablement efficace, m'envoyant au septième ciel en quelques instants. Mes jambes enroulées autour son cou tremblent un peu, et je sens que je ne vais pas tarder à jouir. J'appuie sur l'arrière de sa tête, le guidant dans des gémissements de plus en plus intenses, donnant des coups de bassin rapides qui m'ennivrent terriblement. Je jouis en agrippant fermement les draps sous moi d'une main, ses cheveux de l'autre, cambré tout entier, sentant le plaisir me secouer. Il retire sa tête, sourire sur le visage, venant m'enlacer tendrement.
- Gellert... je murmure.
- Ça m'avait manqué plus que je ne le pensais, ça aussi.
Je glisse une main entre ses cuisses, un sourire vicieux sur les lèvres. Il ferme les yeux, et ouvre les jambes, instinctivement. J'aime terriblement quand il se donne ainsi, vulnérable comme il n'ose jamais l'être.
Je le déshabille complètement, avant de lui rendre la monnaie de sa pièce. Je sens au début qu'il veut garder le contrôle, mais alors que j'accélère les aller-retours dans ma bouche, il perd tout contrôle, et laisse des gémissements brûlants sortir de sa bouche, en serrant mes cheveux dans ses poings. Ho, il aime ça... Ses yeux se révulsent alors que l'orgasme le submerge. Il m'attire à lui, et se blotti, un air plus paisible et satisfait que jamais.
- J'aime quand tu n'essaies plus de faire semblant, Gellert, je lui souffle.
- Ho, Albus...
Il s'endort contre moi, et je ne peux m'empêcher de caresser tendrement son visage, retombant amoureux à chaque instant.
- Moi aussi, ça m'avait manqué... je murmure, sentant mon cœur battre pleinement comme il n'avait plus battu depuis des années.
Au matin, on s'aperçoit qu'on a tous deux une érection matinale, et on laisse notre désir nous contrôler. On se fait l'amour, et il me rend terriblement fou, sa passion me fait trembler tout entier de plaisir, cette luxure est si bonne...
Je sais que je le rends fou de la même manière, et j'aime tant ça. Mais lorsqu'il parle de devoir aller planifier sa prochaine action politique, je reviens brutalement à la réalité.
Mais maintenant que j'ai la preuve qu'il tient réellement à moi, je peux mon servir pour tenter, jour après jour, d'influencer ses actions. Et peut être un jour le faire revenir du bon côté.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 25 ⏰

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