Chapitre 31 final

985 29 4
                                    

~PDV Livaï~

La nuit dernière avait été très calme : j'avais veillé sur lui pendant plusieurs heures et il n'avait pas fait de cauchemar. À présent, nous étions en route vers le village de Dauper, le temps n'était cependant pas de notre côté ce matin. Les nuages circulaient plutôt rapidement et je sentais déjà qu'un orage approchait. Nous essayions d'arriver le plus rapidement possible à la forêt avant que la pluie ne nous rattrape. Bien sûr j'étais à l'avant aux côtés d'Erwin et Hanji, nous regardions attentivement les alentours mais pour l'instant aucun titan en vue. Les autres nous suivaient de près et cela faisait plus d'une demi-heure que nous étions entrain de galoper. Je voyais déjà la cime des arbres au loin et, heureusement tout semblait calme. Une fois que nous nous sommes rapprochés davantage, Erwin indiqua à chaque escouade de se mettre en place pour effectuer notre plan d'attaque. Ainsi, je devais, avec ma propre escouade, effectuer une mission d'éclairage. Je ne pensais pas que nous en aurions pour très longtemps. Nous étions à présent à l'entrée du village, il n'y avait aucun signe de violence ou quoi que ce soit, les bâtiments étaient tous en très bon état et même les cultures semblaient avoir continué à pousser. Pourtant, il n'y avait personne, le territoire était inhabité et c'était normal puisque le gouvernement avait exigé que la population soit transférée quelques temps plus au nord pendant que nous nous occupions de la zone sud. Nous faisions vite le tour et nous constations en effet que tout était très calme et qu'il n'y aurait pas besoin d'appeler le reste du bataillon en renfort. L'ambiance nous paraissait à tous très détendue : Sasha racontait aux autres toutes sortes d'histoires à propos de ce village. Pour reposer les chevaux, nous nous arrêtâmes au bord d'une rivière et buvions nous même de cette eau si claire. Eren fit remarquer que le temps s'était amélioré. Cela prouvait que la journée serait assez tranquille, contrairement à ce qu'il pensait. Il s'amusait bien avec les autres mais moi je préférais me mettre à l'écart et observer simplement les alentours. La végétation était très dense et il ne semblait pas non plus manquer d'animaux. Les gens qui vivaient ici devaient à présent avoir très envie de retrouver leur chez-soi.

Je réfléchissais à tout ceci en regardant paisiblement l'eau qui se heurtait entre certains rocher, mais, parmi les flots je remarquais un étrange scintillement, cela devait être un objet métallique pour qu'il émette tant de lumière. Au fur-et-à-mesure qu'il se rapprochait, je pus voir qu'il était plus grand que ce que je pensais. Je me penchai pour pouvoir l'attraper et vérifier de quoi il s'agissait. Lorsque je me redressai, je me rendis compte qu'il m'avait coupé la paume de ma main. C'était une petite lame, ou plutôt ce qui ressemblait à un éclat de lame très aiguisée. Cela me rappelait quelque chose mais je ne parvins pas à mettre le doigt dessus. Je me rendis compte que cela faisait longtemps que nous nous étions arrêtés, il fallait repartir et éviter de faire patienter le reste du bataillon qui nous attendait.

"-Oí, les gamins. Au lieu de gueuler vous feriez mieux de monter sur vos chevaux, on repart.

-Oui, caporal ! répondirent-ils tous ensemble.

-Connie, tu répareras ton équipement tridimensionnel au château, dépêche-toi !

-J'arrive, je dois juste ranger mes lames, elles me gênaient donc je les ai enlevées..."

Je le regardais d'un air exaspéré. En plus de ça il faisait un raffut pas possible quand il essayait de les ranger. Il se mit enfin sur son cheval, fier d'avoir rapidement réglé son problème, il arborait un sourire étrange et paraissait même briller de gloire au soleil. Soudain, je me rendis compte que l'objet que j'avais repêché ressemblait beaucoup à nos propres lames de notre équipement tridimensionnel. Je devins alors que le petit éclat de lame provenait d'un de nos équipement mais ce qui me paraissait étrange c'était que nous ne nous en étions pas servi aujourd'hui et même avec les gamineries du trio Sasha, Connie et Jean, il était impossible que l'une d'entre elle soit endommagée par accident. Cela ne provenait pas de nous. Mais dans ce cas, comment était-ce arrivé ? Je réfléchis très vite et voulu vérifier quelque chose, je n'en étais pas sûr mais, la rivière fait le tour du village par la lisière de la forêt, et c'était à cet endroit que les autres escouades nous attendaient : l'éclat de lame provenait de l'équipement d'un de nos soldats ? Pourtant, nos lames étaient toutes nouvelles et aucune n'avait de défaut, nous avions vérifié avant de partir. De plus, il était évident que nous n'en avions pas besoin aujourd'hui et personne n'aurait dégainé une de ses lames juste pour le plaisir. À moins que...

Ereri « Je n'avais jamais ressenti ça auparavant »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant