Chapitre 16

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~PDV Eren~

Je pleurais, toutes larmes de mon corps se déversaient le long de mon visage, placé dans la nuque du caporal. Ma gorge devenait de plus en plus sèche, je ne pouvais prononcer aucun mot, seuls des sanglots étouffés pouvaient se faire entendre depuis mes cordes vocales. Mon corps ne se mouvait qu'à la force de soubresauts entraînés par mes pleurs. Je voulais crier mais je n'y parvenais pas... C'était comme si mon esprit avait quitté mon corps et que la seule chose qui me confirmais que j'étais bien vivant, semblait être mon torse qui et mes épaules qui étaient parcourus de tressaillements et qui signifiaient que mon organisme était encore actif. Je m'accrochais au caporal Livaï, aussi fort que je le pouvais. Je ne voulais pas le lâcher, je ne pouvais pas et c'était la seule chose que je désirais, le reste, je m'en fichais. Il ne tentait pas de me parler ou de me regarder droit dans les yeux, non. Il avait simplement posé sa main droite sur ma tête, caressant mes cheveux, et me serrait de son autre bras contre lui. Ça n'aurait servi à rien de me résonner, je n'aurais pas réagi. Au fond, je n'étais pas triste, j'étais juste déçu et choqué de ce que j'avais fait ou plutôt de ce que je n'avais pas fait.

-FLASHBACK- PDV Livaï

Eren n'était plus là ! Mikasa non plus ! Où étaient-ils ?! Je balayais la scène du regard, placé en hauteur. Ils ne pouvaient être bien loin. Tout le monde se battait à présent et les blessés s'étaient mis en retrait, avec les chevaux. Soudain, je les vis tous les deux un peu plus loin et je me précipitai vers eux.

-Eren ! On a plus le choix, il faut que tu te transformes. Tu peux le faire, n'est-ce pas ?  demandais-je.

-Je pense... répondit-il avant de se mordre la mâchoire jusqu'au sang. Pourtant, aucun effet ne se produisit et il essayait tant bien que mal. Les titans semblaient nombreux et ce n'était qu'une question de temps avant que nous réussissions à les neutraliser. Le gamin s'efforçait de s'entailler les mains et les bras avec ses dents, aucune réaction...

-Tu peux le faire, concentre-toi sur ta tâche, l'encourageait Mikasa.

Avant qu'il ne puisse rétorquer quoi que ce soit, nous vîmes plusieurs titans s'approcher dangereusement de nous. Je m'élevai dans les airs aussi rapidement que je le pouvais et trancha la nuque de quelques titans. Je pouvais apercevoir du coin de l'oeil que Mikasa aussi défendait Eren mais le nombre augmentait de plus en plus et nous fûmes obligé de ne plus nous préoccuper du gamin.C'était interminable et les titans étaient difficiles à éliminer en une fois. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva : un instant d'inattention de notre part à tous les trois et je vis Eren encerclé de ces monstres mesurant tous au moins 8 mètres. 

Mon sang ne fis qu'un tour et j'étais déjà placé à leurs côtés, prêt à leur trancher la tête. Eren entre ses titans demeurait invisible et je devais me dépêcher de m'occuper de tous leur trancher la tête le plus rapidement possible. Je leur taillais tout ce que je pouvais, leur sang giclait partout, une pluie de ce liquide pourpre se déversait tout autour de moi. C'est alors que je le vis, dans les mains d'un titan, prêt à être dévoré ! Non, non, ça ne pouvait pas arriver... NON ! Pris d'un élan inestimable, je fonçai sur lui, tranchant si profondément les membres géants qui emprisonnaient Eren que ce dernier tomba...et de justesse, on l'avait rattrapé. Mikasa se dégagea de tous les cadavres des titans, le gamin dans ses bras et en s'éloignant rapidement de cette scène macabre où il ne restait que de gros morceaux de chairs éparpillés.

À mon tour, je partais de cette place emplie de sang pour les rejoindre. Mikasa l'avait déposé sur le sol, elle semblait épuisée. Une lumière dorée jaillit tout à coup de cet endroit précis et je voyais clairement un titan de quinze mètre se dresser devant moi. Il avait enfin réussi, à croire qu'il avait besoin de mettre sa  vie en danger pour se transformer. Le titan assaillant poussa un rugissement avant de courir vers la brèche du mur, écrasant avec ses jambes les monstres anthropophages qui étaient placés sur son chemin. Je vins me joindre à lui, ainsi qu'au reste du bataillon. Maintenant qu'il demeurait à nos côtés, tout était plus simple : les titans qui nous faisaient face, nous les éliminions. 

Mais je voyais également Eren s'affairer à quelque chose. En effet, il essayait de reboucher le trou avec les restes du mur. Voyant qu'il n'avait pas assez de matière pour le remplir, il vint gratter le sol et plaça la terre accumulée dans ses mains géante dans l'orifice du mur. Quelle bonne idée. Ça ne tiendra pas tout le temps mais au moins la brèche était rebouchée.

Une fois sa tâche achevée, il partit,  apparement éternellement déterminé, vers la plaine à l'ouest. Nous le vîmes se diriger, en effet, vers le titan de bronze qui demeurait toujours assit sur ses genoux. Mais au moment ou Eren allait le frapper, il se consuma en fumée. Une fumée noire, peu commune à celle des titans que nous connaissions. Alors que je me rapprochais de celle-ci, je pus y discerner une odeur particulière : elle n'était pas étouffante et ne semblait pas avoir un parfum de brûlé. Non, cette odeur semblait être... de l'herbe fraîchement coupée ??? C'était bien évidemment impensable pour de la fumée et pourtant, c'était réel. Qu'est-ce que ça signifiait ? Un nouveau titan, une nouvelle fumée et une nouvelle odeur...

Quelque chose me tira de mes pensées et mes questions restèrent en suspens puisque je percevais devant moi une masse s'effondrer : Eren ! Malgré toute la poussière qui me troublait la vue, je pouvais voir le gamin qui ressortait de son corps de titan. Je me rua sur lui, j'espèrais que tout allait bien. Il m'appelait à l'aide donc je ne pus que me précipiter et grimper sur le sommet du corps géant pour le rejoindre et le prendre dans mes bras.  « Caporal Livai... » dit-il faiblement.

-FIN DU FLASHBACK- PDV Eren

Je n'avais pas réussi... Ce titan m'avait glissé entre les doigts et maintenant... il pouvait réapparaître à n'importe quel moment. Je n'étais pas parvenu à me transformer assez tôt... J'ai dû mettre la vie de ma soeur et de l'homme que j'aime en danger... Je ne sentais plus rien et même pas assez de force pour me redresser : je demeurais complètement avachi dans les bras du caporal. Mes émotions avaient pris le dessus et... cette odeur... particulière... semblait m'enivrer peu à peu. D'une façon ou d'une autre, elle me privait de toute mon énergie. Je sentais également le caporal Livaï s'affaisser contre moi. 

~PDV Eren et Livaï~

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~PDV Eren et Livaï~

Un mal de tête horrible venait de faire surface et mes yeux se fermaient. Mais il me restait une chose : cet homme que j'aime dans mes bras. Quoi qu'il adviendrait, je ne me permettrais pas de le quitter ; quoi qu'il arriverait, je devais le garder en sécurité, avec moi.

Trou noir.


Ereri « Je n'avais jamais ressenti ça auparavant »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant