Eren Jaëger découvre que son supérieur, Livaï Ackerman, représente pour lui beaucoup plus qu'un chef d'escouade. Eren admire énormément le caporal-chef mais plus il apprend à le connaître, plus il a envie de se rapprocher de lui.
~Il y aura du Lemon...
La journée avait été très laborieuse : j'avais passé toute l'après-midi à épousseter le sol des tours Est et Sud ainsi que les cellules. Alors, le repas venu, je me ruai vers le réfectoire pour y retrouver Christa, Ymir, Mikasa, et Armin à notre table fétiche. Les autres avaient été privée de dîner pour une connerie...j'en sais trop rien et honnêtement, je m'en fichais. Tout ce que je voulais, c'était de profiter du repas et reprendre des forces pour la suite car, après ce qu'il m'avait dit... je me doutais bien qu'avec le caporal nous n'allions pas nous amuser à compter les lattes du parquet dans son bureau...hum, hum.
Enfin bref, je dévorais mon dîner devant les yeux ébahis de mes amis :
-Doucement Eren, tu vas t'étouffer... me dit Mikasa.
-Tu dois être très fatigué d'avoir nettoyer toutes les tours en plus du cachot. Le caporal ne t'as pas épargné... fit remarquer Christa.
-Tu as eu beaucoup de travail comparé à nous... ajouta Armin.
-C'est vrai, ce nain s'acharne souvent sur toi pour faire les tâches ménagères. Qu'est-ce que tu as fait pour mériter ça ?! s'exclama Mikasa énervée.
-Ne vous inquiétez pas, je n'ai aucun soucis avec ça. Et puis, le caporal n'est pas si désagréable... répondais-je avant qu'Armin ne me donne un léger coup de pied, m'avertissant de ce qu'il allait se passer si je parlais trop.
-Peut-être, mais tu passes beaucoup de temps avec lui... fit Ymir.
-Qu'est-ce qu'il peut avoir contre toi ? Je veux dire... tu es semble être la personne qui nettoie le mieux entre nous tous, dit Christa.
-C'est peut-être pour ça que le caporal te confie beaucoup de tâches ménagères, compléta Armin.
-Sûrement, répondis-je en finissant mon repas. J'allais rougir, de peur que les autres posent d'avantage de questions. Mais je me repris, bus de l'eau et essaya de changer de sujet en attendant qu'ils aient terminé leur repas.
~PDV Livaï~
J'observais le petit depuis ma table, il avait l'air de bien manger. Une fois le repas terminé, tout le monde rangea les plateaux et nettoya les tables. Les soldats partaient prendre une douche et allaient se coucher tandis que je me dirigeais moi-même vers ma salle de bain personnelle. Je fis couler l'eau sur mon corps, je me rinçais les cheveux et commençai à me savonner. Il y avait de la buée sur la petite lucarne au fond de la pièce. Je passais, repassais mes mains sur tout mon corps et repensais à tous les évènements passés. Comment ai-je pû tomber amoureux aussi brusquement ? Eren était vraiment quelqu'un d'exceptionnel pour faire réapparaître de tels sentiments enfouis au plus profond de mon coeur, durci par les années et par le manque d'affection. Mes doigts glissaient avec l'eau sur mes muscles, j'avais besoin de douceur, de caresses, j'avais besoin de tendresse, seul ou avec quelqu'un... C'est sur cette idée là que je sortis de la douche et me rhabillai, seulement avec ma chemise et mon pantalon et me brossais les dents. Je me regardais dans la glace : ce teint pâle, ces cheveux d'ébène, mouillés par la l'eau et ces yeux gris... Ils ne m'appartenaient pas, ils appartenaient à ma mère. Parfois je pensais à elle, quand je sentais que la mort approchait, pas seulement de moi, mais aussi de mon entourage.
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Je sortis de la salle de bain et descendis à mon bureau, attendant Eren. En vrai, je ne savais pas trop comment m'y prendre avec lui : j'en avais envie, mais je ne voulais pas le brusquer. Je n'avais pas envie que ça soit trop rapide. Il n'avait que 16 ans, donc certainement aucune expérience, encore moins avec quelqu'un de mon âge. Et moi non plus, je n'avais pas beaucoup d'expérience, cela remontait à beaucoup plus tôt dans le passé. Je ne savais pas quoi faire. Je voulais lui montrer que je pouvais être à la hauteur de ses attentes mais moi-même, je risquais de me décevoir.
~PDV Eren~
J'étais très stressé... ll était évident que le caporal irait plus loin que des baisers cette fois-ci. Et si il trouvait que je m'y prenais mal ? Et si je ne faisais pas ce qu'il voulait ? J'avais confiance en lui mais je me posais quand même des questions.
Je descendis vers son bureau et toqua à sa porte. « Entre ! ». Je le vis assis sur son fauteuil et il lisais. Il déposa son livre et se dirigea vers le pas de la porte en éteignant toutes les lumières et prenant sa cape. Il me saisit par le col et m'entraîna dans le couloir assez rapidement jusqu'à arriver aux escaliers que nous descendîmes avec précipitation malgrés mes protestations. Nous sortîmes enfin dehors, le ciel était dégagé, seul la lumière de la lune pouvait nous éclairer. Il me traîna à un endroit que je reconnu assez vite, le potager. Il y avait un petit banc, là, et le caporal m'invita à m'y assoir. Enfin, quand je dis inviter... c'est qu'il me poussa dessus. J'ai enfin pu entendre quelque chose sortir de sa bouche :
-Maintenant, tu la fermes et tu bouges pas, fit-il de sa voix que je qualifiais d'irrésistible. Je mourrais d'envie de lui donner un baiser sur sa joue mais avant que je n'ai pu moi-même m'approcher de lui, il prit la cape et la plaça sur mes épaules. C'était SA cape, la cape du caporal Livaï, la cape qui couvrait le dos de l'homme le plus fort de l'humanité ! Je l'avais reconnue à son odeur et aussi parce qu'elle était petite et usée. Je reniflais le vêtement, m'enivrant de ce parfum indescriptible, aussi unique que son porteur. Je le regardais, les étoiles se reflétaient dans ses yeux magnifiques. Gris acier lorsqu'il se battait et bleus célestes lorsque je ne l'avais que pour moi. Je devais arrêter de le regarder, à contre-coeur, et profiter de cette nuit étoilée car j'avais l'impression que je commençais à saigner du nez.
Je me collai à lui, il émit un frisson. Je décida donc de partager la cape avec lui, plaçant mon bras autour de ses épaules et il déposa sa tête au creux de mon cou. Je sentais la chaleur revenir et fermais les yeux, pouvant profiter pleinement de cet instant. Son odeur était encore plus présente, je ne voulais pas quitter ce moment. Le caporal interrompit ma plénitude, avec sa douce voix, suave :
-Eren, tu saignes du nez...
Je rouvris les yeux et sentais en effet quelque chose couler sur ma bouche, au goût métallique. Je tentais de m'essuyer avec ma manche mais le caporal arrêta ma main et... me lécha les lèvres, faisant disparaître le liquide rouge. Il m'essuya également le nez avec un mouchoir. Il me regardait toujours et je me rendis compte qu'il n'était plus à côté, mais SUR moi. Je rougis encore plus. Il me fit un baiser sur la joue et enlaça ses bras dans mon dos. Ses pupilles ne me quittaient plus. Je profita de cet instant pour prendre son menton en coupe et le diriger vers mes lèvres. Le baiser durait longtemps et bien sûr, il avait eu tout de suite accès à ma bouche, mélant nos langues entre elles, harmonieusement.
Bon, j'ai décidé finalement d'y aller en douceur. Mais je vous promet que la suite sera plus hard😉.
