~PDV Eren~
D'après Armin, j'étais... amoureux du caporal Livaï ?! C'était très étrange et en même temps très excitant. Armin m'avait recommandé de me rapprocher un peu plus du caporal pour savoir s'il y avait un moyen de lui avouer mes sentiments, car il disait aussi qu'il fallait toujours se confier et dévoiler ses émotions, rien que pour le fait d'être honnête. Il avait raison, mais... dévoiler ses sentiments n'était pas chose facile, surtout lorsqu'il s'agit du caporal Livaï. Je ne l'imaginais vraiment pas tomber amoureux de quelqu'un, surtout pas de moi. Et en plus, malgré les apparences, il avait plus du double de mon âge. La situation était très délicate et ce dont j'avais le plus peur, c'était qu'il me rejette et qu'il me punisse pour avoir éprouvé des sentiments envers un supérieur. Au meilleur des cas, il s'en ficherait et ferait comme si rien ne s'était passé.
En attendant, c'était le soir et je devais aller me doucher avant d'aller dans ma cellule. Arrivé au cachot, je vis qu'il n'y avait pas de gardes pour me surveiller. « Ils ne tarderont pas. » J'entrais dans la petit pièce qui me servait de chambre et je m'avachis sur mon lit. J'étais épuisé par tout ce qu'il s'était passé depuis ce matin. Je n'eus même pas le temps de réfléchir à un plan pour dévoiler mes sentiments au bon moment, je m'étais endormi aussitôt. Je rêvais du caporal Livaï, je rêvais qu'il essayait de me protéger, qu'il me prenait dans ses bras, mais que les titans étaient trop nombreux. Je le vis se faire dévorer devant moi, je le vis se sacrifier pour moi. J'hurlais son nom, les larmes coulaient sur mon visage. « Livaï ! Livaï ! Nooonnn ! ».
Je fus soudain réveillé par quelqu'un qui disait mon nom. « Eren, oí Eren ! Réveille-toi ». J'ouvris les yeux, j'étais essoufflé... Je tournais ma tête en direction de la voix et comme de par hasard, le caporal Livaï me faisait face. Non, non, non, non, la situation était très gênante : je venais de crier son nom et il était juste à côté de moi, me fixant.
-Caporal... qu'est-ce que vous faites là ?
-Tu vois bien, je suis venu te surveiller. J'ai échangé avec les gardes pour t'avoir à l'œil cette nuit. Les événements d'aujourd'hui ont dû te fatiguer.
-C'est... c'est vrai. Je... j'ai fais un cauchemar, il faut que je me calme, dis-je d'une toute petite voix.
-Bon, je vais aller te chercher un calmant, annonça-t-il en se levant.
-Non ! Restez, s'il-vous-plaît... Je crois que je me sentirais mieux si vous êtes avec moi, protestais-je quand même un peu gêné.
Il semblait étonné, bien évidemment, mais il se rassit sur une chaise à côté de moi. Je remarquais alors que tout à l'heure j'étais allongé SUR mon lit, mais que là j'étais DANS mon lit. Ça voudrait dire que... le caporal m'a mit dans mon lit pendant que je dormais ? Je le regarda mais il détourna les yeux. J'étais quand même rassuré de l'avoir à côté de moi. Lorsque je me réinstalla plus confortablement, je sentis quelque chose de dur sous la couette. Je vis avec horreur que j'avais une érection ! J'essayais tant bien que mal de le cacher et me demandais si il l'avait vu. Le pire, c'est qu'elle était plus développée que les autres fois. Après quelques minutes, je re-regardais discrètement si la bosse avait disparu, ça devrait être le cas normalement. Hélas non, car la présence du caporal n'arrangeait pas les choses. Je trouvais enfin une position idéale pour camoufler la bosse, ainsi que mon visage qui était tout rouge. Ça me démangeait, mais je ne pouvais pas la sortir pour me masturber devant le caporal. Je ne le faisais d'ailleurs que rarement. J'étais tout à fait recroquevillé dans mon lit, mon corps presque totalement enfouit sous ma couette mais j'avais chaud, très chaud. Et plus j'avais chaud, plus je stressais. Mon érection semblait s'aggraver, j'essayais de me contenir pour ne pas y toucher avec mes mains. Ce petit manège dura très longtemps. Je n'en pouvais plus.
~PDV Livaï~
Le gamin semblait agité dans son sommeil. Il était peut-être entrain de faire un autre cauchemar. Comme si l'évènement de tout à l'heure ne lui suffisait pas : il avait quand même crié mon nom dans son sommeil, ce qui m'avait très surpris.
Eren tremblait maintenant, je pouvais à peine voir son visage, alors je soulevai légèrement la couette pour voir l'état de sa figure. Il était tout rouge, je posa ma main délicatement sur son front, ce qui le dit frissonner et pourtant, il était brûlant. Je tentais de retirer sa couverture pour lui laisser de l'air frais parcourir son corps. Mais à chaque fois il ne voulait pas et gardait la couette entre ses mains. Là, c'était sûr, il n'allait pas bien et il fallait le réveiller.
-Eren, réveille-toi ! je le vis ouvrir les yeux et relever la tête vers moi, j'avais le visage juste au-dessus du sien.
-Caporal... qu'est-ce qu'il y a ?
-Comment ça « qu'est-ce qu'il y a » ? Tu es brûlant Eren, enlève ta couette et calme-toi.
-Mais... non tout va bien, je vous jure, fit-il peu sûr de lui.
-Tu as vu ton état ? De toute façon, je ne te demande pas ton avis. Allez, retire cette couette.
-Non ! Je ne peux pas...s'opposa-t-il en tirant encore plus la couette.
Je me mis alors carrément sur lui, à quatre pattes. Il tenta de garder sa couette dans ses mains. Mais j'étais plus fort et lui arracha le tissu des doigts. Je retroussai le bord de la couette jusqu'à son ventre. Il essayait de cacher son visage pourpre dans ses mains. « Oì, gamin, qu'est-ce qu'il t'arrive ? » lui demandais-je. En guise de réponse il commença à sangloter. J'étais exaspéré et décida d'aller lui chercher une serviette humide et de l'eau pour calmer sa température. Mais, au moment où je me mis sur mes genoux pour quitter son lit, je sentis quelque chose sous moi, quelque chose de dur. Je me dégagea de son lit et compris vite pourquoi le gamin était dans cet état. Je l'entendis sangloter de plus belle et je décidai de sortir de la cellule sans dire un mot, avant de revenir avec un linge imbibé d'eau et une carafe. Est-ce que c'était la première fois que ça lui arrivait ? Peut-être que ça lui faisait peur, qu'il ne comprenait pas. Je lui servais de l'eau dans son verre avant de le lui tendre. Il le but d'une traite.
-Eren, est-ce que c'est parce que tu as honte que tu ne voulais pas m'en parler ? lui demandais-je calmement alors que je connaissais déjà la réponse.
-Caporal, je...je ne pensais pas que ça arriverait en ce moment, je suis désolé, sanglota-t-il.
-Ne t'excuse pas, c'est tout à fait normal, lui dis-je pour le rassurer.
Je l'allongea dans le lit avant de lui poser la serviette humide sur le front. Ses larmes continuaient de couler alors, je ne pus m'empêcher de les essuyer doucement avec ma main. Il ferma les yeux, et je continuais de lui caresser la joue pour le détendre. Son souffle était chaud mais il redevenait calme. Il réouvrit les yeux et prit ma main dans la sienne, nous enlacions nos doigts et il me regardait avec ses grands iris émeraudes. Quand à moi, je tentais de détourner le regard. J'enlevai le tissu humide de son front pour la poser sur la table à côté. Il continuait de me fixer, il était assez mignon quand on le regardait longtemps. « Caporal, restez avec moi... »
Évidemment que j'allais rester avec lui, il était sous ma responsabilité. Il referma les yeux pour se rendormir une dernière fois, je quittai sa main et... c'était beaucoup trop tentant... je déposa un baiser sur son front en lui murmurant : « Dors bien, Eren. ».
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Ereri « Je n'avais jamais ressenti ça auparavant »
FanfictionEren Jaëger découvre que son supérieur, Livaï Ackerman, représente pour lui beaucoup plus qu'un chef d'escouade. Eren admire énormément le caporal-chef mais plus il apprend à le connaître, plus il a envie de se rapprocher de lui. ~Il y aura du Lemon...