~PDV Livaï~
Le soleil venait de se coucher et comme à mon habitude, j'avais mangé très rapidement pour pouvoir m'occuper de toute la paperasse dont Erwin m'avait affublé. Cela faisait déjà un long moment que je m'en occupais et je n'avais même pas fait la moitié. J'en avais assez donc je décidai d'aller marcher un peu, histoire de prendre l'air. Il fallait aussi que j'aille voir Eren, je lui avais promis que lorsque j'en aurais le temps, je passerais un moment avec lui et, puisque de toute façon je n'arrivais plus à me concentrer sur mon travail, je choisis de me détendre un peu. À cette-heure là, il devait sûrement être entrain de terminer son repas. En chemin, je me rendis compte qu'il n'y avait pas que lui que je devais aller voir : Hanji méritait quelques remerciements pour tout ce qu'elle avait fait pour moi. Comme le hasard avait pour une fois bien fait les choses, la voilà justement qui traversait le couloir du deuxième étage en ma direction.
-Yo Livaï ! Tu as déjà fini avec la paperasse ?
-Non il m'en reste beaucoup à lire. À vrai dire je te cherchais.
-Ah bon, pourquoi ? Est-ce que c'est parce que tu veux partager tes peines de coeur avec moi ? répondit-elle en haussant un sourcil.
-Qu'est-ce que tu me racontes ?
-Eh bien j'ai vu Eren tout à l'heure et il avait l'air contrarié, il m'a dit qu'il s'était passé quelque chose en rapport avec toi...
-Vraiment ? Il ne t'a rien dit d'autre ?
-Non mais tu devrais aller lui parler, ajouta-t-elle en m'indiquant d'un geste de la main que je devais partir. Avant d'y aller je lui dis :
-Hanji, merci.
Peut-être pensait-elle que ce « merci » était en faveur de ce qu'elle venait me dire à l'instant, mais je n'aimais pas me répéter et espérais simplement qu'elle comprendrait que je parlais de ma guérison. Je décidai de ne plus penser et me concentrer plutôt sur ce qu'Eren avait à me dire. Honnêtement, j'avais déjà une petite idée de ce pourquoi il était tracassé.
~PDV Eren~
Quitte à le déranger pendant son travail il fallait que j'aille le voir, demain je ne pourrais probablement pas y aller puisque toute ma journée serait résumée à un entraînement intensif. Alors que je me dirigeai vers les escaliers, je le vis descendre. Quel heureux hasard ! Enfin heureux, je ne savais pas vraiment si c'était le mot idéal pour décrire la situation. Il ne semblait pas surpris de me voir et restait impassible comme d'habitude, mais moi, je n'exprimais pas plus de joie que ça. Je lui fis signe d'aller dehors, à l'abri des regards. Il me suivit et nous nous rendîmes derrière le château en silence. L'atmosphère était tendue et apparemment, il savait déjà que j'étais venu le voir pour que l'on discute de quelque chose d'important. Une fois arrivés près du mur, je me retournai et nous nous regardâmes dans les yeux quelques secondes avant qu'il ne soupire et que je ne commence à parler :
-Mikasa est au courant et maintenant elle me fait la gueule, pourquoi tu ne m'as pas prévenu ?
-Il fallait mieux que je lui dise en face plutôt qu'elle l'apprenne autrement. De toute façon elle se doutait déjà de quelque chose, c'est certain.
-Elle n'était au courant de rien du tout ! À cause de ce que tu as fais il y a un risque qu'elle le dise aux autres ! rétorquais-je.
-Tu sais tout comme moi qu'elle te suit partout où tu vas, ne te lâche pas des yeux et surveille avec qui tu passes ton temps. C'est évident qu'elle avait des soupçons sur notre relation et elle n'avait pas l'air si surprise que ça quand je lui ai dis la vérité. Même si maintenant elle est en colère, elle continuera de t'aimer. Ne me dis pas que maintenant tu n'as plus confiance en personne ?! continua-t-il.
-Comment tu peux en être aussi sûr ? Si ça se trouve, d'ici demain elle aura déjà tout dit.
Il ne répondit rien pour l'instant, il se contenta de détourner les yeux. Mais alors que je pensais avoir gagné et était prêt à ajouter quelque chose, il m'empoigna par le col et me plaqua au mur avec beaucoup de force.
-Ce qui est sûr c'est que si elle l'avait appris par quelqu'un d'autre, là elle aurait été davantage en colère, dit-il d'une voix grave mais avait beaucoup de calme, ce qui avait pour résultat de m'énerver encore plus. Je tentais de me dégager de son emprise et avec une technique de combat que j'avais apprise en entraînement, je le précipitai au sol même si il avait plutôt l'air de se laisser faire. Une fois au-dessus de lui, je repris la conversation :
-Toute cette histoire va mal finir, je ne plus continuer à...
-De quoi as-tu peur ? Que Mikasa te trahisse ? Écoute-moi bien, elle ne dira jamais rien. Tu te demandes pourquoi je peux en être aussi sûr ? C'est parce que je sais très bien qu'on ne peux pas faire du mal à quelqu'un que l'on aime.
Je ne comprenais pas ce qu'il me disait et mon incompréhension devait sûrement se lire sur mon visage puisqu'il s'expliqua :
-Depuis tout à l'heure j'essaie de te dire que ce que j'ai fait, je l'ai fait pour nous. Libre à toi de me croire ou non mais je n'ai rien à te dire de plus, fit-il en se relevant après m'avoir simplement poussé sur le côté. Alors qu'il s'éloignait dans l'ombre vers l'entrée, mes yeux commencèrent à s'embuer. J'avais la haine contre moi-même, ses paroles me faisaient réfléchir et maintenant je savais que c'était de ma faute. Là c'était sûr, plus personne ne voudrait me parler. J'avais été trop con : encore une fois, Livaï avait bien réagi à la situation et moi, tout ce que j'avais trouvé à faire était de l'engueuler. D'autant plus qu'il m'avait implicitement dit qu'il m'aimait et qu'il ne me ferait jamais de mal. Quelle ironie sachant que je l'aime et que c'est moi qui avait provoqué notre dispute, et dans cette situation c'était donc moi qui lui avais fait du mal.
Je me relevai après ces quelques secondes de réflexion et me décidai à le rattraper. En courant j'avais crié son nom ce qui avait pour résultat de le faire se retourner. Une fois arrivé à sa hauteur, je séchais mes yeux qui s'apprêtaient à faire couler quelques larmes et je lui dis que j'étais sincèrement désolé et que ma réaction était démesurée. Il se contenta d'acquiescer avant de décroiser ses bras et de m'ébouriffer les cheveux comme lorsque l'on pardonne à un enfant qui avait fait une bêtise. Je ne pouvais plus me retenir alors je me collai à lui, attendant qu'il me rende mon câlin. Chose faite puisque je sentais ses bras autour de moi. Je ne cessais de lui répéter que j'étais désolé, que je ne referai plus la même erreur. Il me serra encore plus fort et recouvrit mon cou de baisers tout en jouant avec mes cheveux. Ce qui me fit frissonner c'était lorsque sa langue rentra en contact avec ma peau et qu'il me léchait tout doucement. Au bout d'un moment, il se décolla un peu de moi et, maintenant que son visage était en face du mien, il vînt poser une main derrière ma tête et dirigea ses lèvres vers les miennes. Je fermais les yeux, je le laissais libre de faire ce qu'il voulait. Je le laissais me guider. Sa bouche entra en contact avec la mienne et j'entrouvrais mes lèvres pour lui permettre d'accéder à mon intérieur comme il l'entendait. Sa langue trouvait son chemin toute seule, comme si elle savait exactement ce qu'elle devait faire et comment me faire plaisir. Cela faisait longtemps que nous n'avions pas eu un si bon contact, Livaï et moi. Il m'embrassait de mieux en mieux et savait pertinemment de quoi j'avais besoin. Ses gestes étaient doux et parfaitement contrôlés. Il allait là où il voulait et le moment où nous devions reprendre notre souffle était devenu vraiment embêtant. Je voulais que Livaï s'empare de moi, de mon corps et de mon esprit. Je voulais qu'il me possède, qu'il me fasse plaisir. Il était tellement délicat quand il le voulait et très attentionné aussi, ce qui diffère de sa personnalité. Je le savais maintenant : ce que j'aimais par-dessus tout chez lui c'est comment il est à l'intérieur. J'étais tellement content d'avoir découvert son intimité et de savoir qu'il voulait le partager avec moi.
Finalement il m'avait vite pardonné, il me connaissait tellement bien : rien ne servait de continuer à nous engueuler. Après tout, ni lui ni moi ne voulions nous séparer à cause d'un malentendu.
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Ereri « Je n'avais jamais ressenti ça auparavant »
FanficEren Jaëger découvre que son supérieur, Livaï Ackerman, représente pour lui beaucoup plus qu'un chef d'escouade. Eren admire énormément le caporal-chef mais plus il apprend à le connaître, plus il a envie de se rapprocher de lui. ~Il y aura du Lemon...