Lettres

152 24 0
                                    

Chère consoeur,

Comme je vous l'ai dit ce matin, j'ai mis la main sur Amalia Elfric. Je l'ai écartée du monde pour quelques jours, le temps d'un sevrage nécessaire.

Elle ne fait pas montre, pour l'instant, de capacités hors normes, hormis peut-être un bagage d'insultes tout à fait surprenant. Comme je l'avais anticipé, ses spécificités liées à l'empathie n'ont pas d'effet sur moi et ne devraient pas en avoir sur les Confrères expérimentés.

Afin de la voir user de ses pouvoirs en situation réelle sur des humains et sorciers, mais également pour m'assurer de sa capacité à reprendre pied dans un environnement différent du sien, je l'enverrai comme prévu en bordure de l'ancienne mer rouge sous peu.

À votre discrétion, j'ajouterais un registre de mes observations sous le même numéro de dossier N∘188100006387 débuté lors de notre première tentative de recrutement en 1885. Votre avis m'est toujours précieux, mais, pour cette première tentative de mise en oeuvre de l'accord sur l'innovation, il est fondamental.

Maître Kentigern, Officiel de rang trois

*

Kent,

J'ai eu l'occasion de lire tes rapports. J'espère que le sevrage se passe bien. Si tu as besoin d'un médic, tu sais que tu peux compter sur moi.

Abdelkader

*

Abdelkader,

Je sais bien ce que tu me conseilles et c'est hors de question. Même si nous pouvons aisément lui ôter cette addiction et la marque du Rakabat, elle doit passer par là.

Kent

La Sorcière d'AonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant