Vingt-huit.

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Salam.

Il fait nuit je suis assise en tailleur au sol dans le jardin arrière. Depuis près d'une demie-heure je ne bouge pas. Djibril doit me prendre pour une folle je le sais puisque je sens son regard posé sur moi depuis dix minutes environ.

J'expire et me retourne subitement, il est surpris.

Djibril - viens entre on doit parler.

- j'arrive.

Je me redresse et entre à l'intérieur de la maison. Djibril s'assoit je fais de même. Il me regarde sûrement en s'interrogeant.

Djibril - raconte moi.

- que je te raconte quoi ?

Djibril - ton histoire, et pourquoi tu me fais aussi facilement confiance sans me connaître ?

- je ne te fais pas confiance.

Djibril - je te l'ai dis c'est la deuxième fois que nos chemins viennent à se croiser et que tu n'hésites pas une seule seconde à me suivre.

- l'instinct de survie.

Djibril - tu as l'air plus sûre de toi que la première fois.

- hum.. peut-être.

Djibril - comment en es-tu arrivé là ?

- d'abord dis moi pourquoi tu me proposes ton aide.

Djibril - personne a dit que je t'aider.

- c'est vrai mais pourquoi je suis là ?

Djibril - je suis tombé sur toi par hasard et je me suis rappelé ton lien étroit avec Badr et sa bande.

- j'ai aucun lien avec lui.

Djibril - c'est pourtant avec lui que tu es repartie ce jour là.

- ...

Djibril - je veux juste savoir où il est, en échange de quoi je t'aiderai.

- m'aider ?

Djibril - oui c'est bien de l'aide que tu m'as demandé la première fois je me trompe ?

- je ne saurais pas te dire où il est.

Djibril - tu sauras j'en suis sûr.

Je ne sais pas si il me fait peur ou s'il me rassure, mais ce qui est certain c'est que tant que je serai ici je serai en sécurité. Il ne me l'a pas assuré mais je l'ai senti dans sa façon de me parler.

Djibril - toi ce que tu veux c'est quoi ?

- retrouver ma famille.

Djibril - d'ailleurs ton mari comment il s'appelait ?

- c'est pas important laisse-le où il est.

Djibril - c'est comme ça que tu parles des morts ?

C'est vrai que je lui ai dit que Samir était mort d'ailleurs sa bague est toujours autour de mon doigt comme si je n'arrivais pas à m'en détacher, il a fait du bon boulot.

- laisse-le reposer en paix.

Il rit doucement.

Djibril - du coup ta famille ?

- oui j'ai été séparé de ma famille et je voudrais la retrouver.

Djibril - donne moi des noms.

Je baisse la tête.

- je n'en ai aucun.

Djibril - ça va être compliqué de faire sans.

-

Disparue - HafsaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant