Disparue - Hafsa

Dix-neuf.

Salam.

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Bonne lecture. 🦋

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Est-ce le bon choix ? Est-ce que pour avancer je dois vraiment lui tourner le dos ?

Mais alors quoi ? Je pars et me cache en vivant dans la peur constante qu'il me retrouve ? Je ne sais pas si c'est la meilleure décision mais c'est la seule que j'ai pour le moment.

Je suis dans le train je devrais arriver très tard dans la nuit. Je vais me retrouver dans une ville que je connais à peine.

- mademoiselle vous allez bien ?

- oui oui.

Il me tend un mouchoir avant de me proposer de quoi boire ou manger.

- non merci ça va aller.

Décidément, perdue dans mes pensées je finis toujours les larmes aux yeux.

J'essuie mes pleurs et bois une gorgée d'eau avant de fermer les yeux pour me reposer quelques temps.

[...]

J'ai passé la nuit sur un banc de cet immense endroit. La grande horloge affiche six heures c'est très peuplé pour un début de journée.

Je suis perdue dans cette gare je ne sais même pas comment j'ai fait pour me retrouver sur ce quai. Quelle idée de vouloir prendre la route seule sans savoir où aller. Je ne me souvenais que du nom de la gare par laquelle nous étions passé avec les cousins de Samir avant d'atteindre le parking. Mais me voilà ici, perdue.

Je m'avance dans l'espoir de trouver une sortie. Je posais les yeux sur ceux qui m'entouraient et soudainement, quelqu'un attira mon attention. C'était sans aucun doute cette femme que j'avais croisé une première fois. La lueur de son visage, sa peau, son teint, sa chevelure rayonnante : on ne croise qu'une fois ce genre de personne dans notre vie. Elle était comme la première fois accompagnée d'un petit garçon aux cheveux bouclés couleur caramel. Il avait le visage si souriant, et ressemblait indéniablement à celle qui lui tenait la main fermement. Tous deux dans le train et un homme sur le quai face à eux. Elle embrassa la joue de celui-ci et ce dernier se mit au niveau du petit garçon afin de lui chuchoter quelques mots à l'oreille. Un premier signal retentit dans la gare, il se redressa tapa dans la main de l'enfant et les portes se fermèrent sur un dernier sourire. Je restais là à les regarder positionnée à environ cinquante mètres d'eux, c'était comme voir une petite famille se séparer.

Et c'est comme si le départ de ce train fit retentir mon cerveau à peine avait-il commencé à dégager le paysage que j'eu l'idée folle de m'avancer jusque cet homme. Puisqu'il semblait connaître cette femme que j'avais croisé à la cité rouge, il devrait pouvoir m'aider dans ma recherche pensais-je. J'avançais vers lui d'un pas rapide en me demandant qu'est-ce que je cherchais vraiment, comment il pouvait m'aider et même avant comment je pourrais l'aborder.

Mais c'était déjà trop tard il me regardait depuis maintenant quelques secondes attendant que je veuille bien sortir un son de ma bouche.

- euh.. as salam 'aleykoum.. enfin bonjour.

Eh mince ! il n'était peut-être pas musulman et je lui avais imposé un salut.

lui - wa 'aleykoum salam, ça va je peux t'aider ?

Je soufflais intérieurement de soulagement lorsqu'il répondu à mon salam.

- euh oui mais en fait c'est un peu compliqué ça concerne la femme avec qui tu étais.