Dix-huit.

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Salam.

C'est un matin sans doute des pires où je me suis levée avec l'ultime conviction qu'il fallait fuir. Après avoir passé la nuit à pleurer sur mon tapis de prière dans l'espoir que Dieu apporte réponse à mes questions, j'ai fait le choix de trouver solution à mon problème.

Alors ce matin quand mon miroir m'a reflété le brouillon qui me sert de visage j'ai décidé de saisir l'opportunité. J'ai compris ou j'ai décidé de comprendre, que le retour décaler de Samir est l'occasion de fuir avant de me retrouver une nouvelle fois entre ses griffes.

_ Selma il faut que je te vois.

Selma _ tu veux que je passe chez toi ?

_ non pas chez moi on doit se voir dehors avec Sabri faut qu'on aille manger ou quelque chose comme ça.

Selma _ cet aprem au resto de mon oncle c'est bon ?

_ parfait je me prépare.

Selma _  je passe te prendre à quatorze heures.

Je passe à la douche en ayant en tête ce que je vais devoir dire à mes deux seuls amis de confiance. En y ressortant j'enfile un ensemble de jogging gris, un voile de la même couleur et des baskets. Il faut dire que je ne sors que très rarement en streetwear pour ne pas dire jamais. Je prends un sac où je fourre mes papiers les plus utiles et dépose sur le chevet du lit un petit mot destiné à Samir.

Selma me bip je descends rapidement la rejoindre dans sa voiture.

Selma - tu prévois un braquage ?

- pire !

Alors qu'elle démarre pour quitter la résidence je lance un dernier regard à ma fenêtre.. où je croise celui d'un homme qui me regarde prendre la fuite. Ma respiration s'accélère ! Il y avait un homme derrière la fenêtre de ma chambre !

Selma - il se passe quoi ? Hafsa Hafsa calme toi !

- roule roule t'arrête pas !

J'essaie de me calmer mais ce que je viens de voir me remplie de peur. Comment est-ce possible ? Je me surprends à pleurer tellement la peur me parcours. J'ai l'impression d'être paralysée, j'ai des bouffées de chaleur une sensation d'étouffement des gênes abdominales... je suis complètement troublée.

J'y étais quelques minutes plus tôt..

Après une vingtaine de minutes à rouler sans savoir où aller mon état est calmé et Selma aussi. Elle s'arrête sur un parking.

Selma - tu m'expliques ? me refais plus jamais de frayeur comme ça !

- Selma.. appel Sabri.

Selma - Sabri est avec son père je sais pas si il pourra répondre.

- dis lui que c'est urgent s'il te plait.

Elle l'appelle après avoir soufflé en ajoutant que je suis désormais chiante et bizarre aujourd'hui.

Je tape du pied par stress je cherche autour de nous le moindre danger ou comportement suspicieux. La peur.

Selma - il arrive maintenant tu veux bien m'expliquer.

- viens on entre.

On entre dans le restaurant de son oncle. J'insiste pour que l'on se pose à la table la plus éloignée. Selma essaie de comprendre.

Selma - je te trouve très bizarre aujourd'hui Hafsa.

- je vais pas bien.

Sabri arrive et s'assoit près de Selma.

Disparue - HafsaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant