Trente-et-une.

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Salam.

neuf mois plus tard.


Djibril - c'est bon t'as fini ta crise d'adolescente ?

- pff..

J'essuie mes larmes pour ne pas changer et me détache de son emprise. Djibril me fait devenir folle. Autant je l'apprécie pour tout ce qu'il me donne et le temps qu'il m'accorde autant il est détestable avec moi.

Je viens de faire une crise de nerfs et de ruer de coups son torse, les larmes aux yeux, frustrée par toutes ces recherches ces déplacements et nos désaccords.

Il rigole et appuie une énième fois sur son briquet puis crache la fumée de sa première taffe sur mon visage, il sait que je déteste cette odeur.

- tu es ridicule.

Il sourit et se penche vers la fenêtre pour terminer sa clope. Pour ma part je continue d'écrire dans ce qui semble ressembler à un carnet de bord. De mes premiers souvenirs jusqu'à ce jour où nous recherchons toujours une partie de ma vie.

Avec Djibril l'entente est meilleure qu'au début ou peut-être pire ca dépend dans quel angle vous le prenez. Pour ma part j'ai totalement changé, il m'a fait changé. Je n'avais jamais connu quelqu'un d'aussi dur avec moi mais ça a servit. Maintenant je me retrouve à avoir du répondant et à en vouloir à la terre entière de m'avoir volé mes souvenirs.

Djibril est quelqu'un de bien je ne sais pas pourquoi il consacre sa vie à retrouver la mienne mais je lui en suis reconnaissante. Je l'admire pour sa patience parce qu'il faut avouer que je ne suis pas facile à vivre. Parfois je suis folle et je tape des crises de nerfs comme celle que je viens de faire et il sait les contrôler sinon je m'effondre en pleurs, des justes milieux il y en a très peu.

Nous sommes en Île de France dans une cité un peu effacée. Aujourd'hui Djibril a rendez-vous avec un certain Ayoub pour en savoir plus sur ce Taysir. Il y a des mois tout ce qu'il a trouvé sur lui c'est qu'il a complètement disparu de la circulation et ce soudainement. Aucun lien avec sa famille aucun lien avec ses amis juste une disparition.

Personnellement je suis fatiguée de chercher. Samir nous traque toujours et bien évidement accompagné de son chien parfaitement dressé Badr. La dernière fois qu'il nous ait tombé dessus il nous a appelé « Bonnie and Clyde » et je vous avoue avoir bien rigolé une fois l'avoir semé. Djibril ne trouvait pas sa drôle, moi si. Depuis je l'appelle Clyde même si ça ne l'enchante pas il me répète d'ailleurs d'arrêter car selon lui la vie n'est pas un film mais j'en suis bien consciente ma foi sinon j'aurais cessé d'être l'acteur principal du film de ma vie.

- tu me montres comment on fait ?

Djibril - pour ?

- fumer, ça a l'air relaxant.

Djibril - essaye un jour et tu verras.

- laisse moi essayer.

Djibril - dégage t'arrives plus à réfléchir ou quoi ?

- bah quoi ?

Djibril - desserre ton voile il a l'air de trop serrer ta tête ça t'empêche de connecter tes neurones.

J'explose de rire et me laisse tomber sur le lit de la chambre.

- t'es drôle parfois.

Djibril - on est pas au cirque il y a rien de drôle.

- arrête d'être méchant gratuitement je te préfère quand t'es fatigué sérieusement.

Djibril - ah ouais ?

Disparue - HafsaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant