𝐒𝐢𝐱

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Tandis que la sirène d'alarme continuait d'hurler et de leur vriller les tympans, les blocards coururent vers une petite porte près de la sortie. Ils pouvaient entendre les pas pressés des gardes arriver vers eux et les grognements de douleur de Janson. Thomas n'était pas peu fier de son coup. Ils se pressèrent vers la pièce, qui était en réalité plus un cagibi qu'autre chose. C'était petit, très serré ; les garçons y tenaient à peine à quatre. Au loin, ils entendirent une voix :

-Ils ne peuvent pas partir, retrouvez-les maintenant ! Et que ça saute !

Les pas se rapprochèrent d'eux et Thomas sentit son cœur s'accélérer. Il tourna la tête vers Newt, qui était juste à côté de lui. Leurs corps se touchaient à cause de la petite taille de la pièce. Sans savoir pourquoi, Thomas se sentit rougir. Il détourna le regard précipitamment, puis regarda à nouveau Newt. Il ne savait pas comment réagir, il ne savait même pas pourquoi il se sentait gêné à être si proche de Newt.

-Tu penses qu'ils sont partis ? chuchota-t-il pour faire passer la gêne.

Newt haussa les épaules, peu sûr de lui.

-Attendons encore un peu.

Ils restèrent ainsi, silencieux, sans bouger, pendant de longues minutes. De temps en temps, Thomas pouvait sentir les doigts de Newt frôler les siens, et ces contacts le faisaient frissonner. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, mais il décida de ne pas se focaliser dessus. Ce n'était ni le lieu, ni le moment, et c'était sûrement la fatigue, le stress ou un des effets secondaires de l'anesthésie.

Puis soudainement, l'alarme se stoppa. Thomas releva la tête précipitamment.

-C'est bon ?

-Je vais aller voir discrètement, fit Gally.

-Tu connais le sens du mot "discrètement", toi ?

-Ferme la Minho !

Le dénommé ne put retenir un petit rire. Pendant ce temps, Gally sortit du cagibi en faisant le moins de bruit possible, et revint quelques secondes plus tard.

-C'est bon, il n'y a plus personne.

Ils sortirent donc tous, et se dirigèrent vers la sortie, jusqu'à ce que Newt se recule brusquement.

-Stop. Regardez là-haut, fit-il en montrant du doigt un point du plafond.

Les autres relevèrent la tête, et virent une caméra. Une caméra de surveillance qui clignotait. Le WICKED savait où ils étaient, et ce n'était plus qu'une question de secondes avant que les gardes arrivent.

Thomas fonça vers la porte et se prit une puissante décharge électrique dans tout son corps quand sa peau eut touché la poignée. Il retint de justesse un cri de douleur.

-Bordel de merde.

Thomas n'eut pas le temps de se remettre du choc que Newt lui avait pris la main et le traînait à sa suite pendant qu'ils couraient. Pendant quelques secondes, Thomas devint plus rouge qu'une tomate, mais il se calma et se remit à courir.

Ils s'arrêtèrent tous au bout d'une dizaine de minutes, lorsqu'ils furent dans une impasse. À ce moment-là, Newt lâcha la main du brun qui se sentit tout de suite un peu vide, sans savoir pourquoi. Un bruit le ramena à la réalité. Newt était assis au sol et se massait la jambe, une grimace de douleur sur le visage.

-Ça va aller ? demanda-t-il en s'asseyant à côté de lui.

-Oui, c'est bon. On devrait se remettre en route.

-Ce serait inutile, dans tous les cas, ils nous retrouveront, fit Gally. Il faut trouver une autre porte de sortie.

-Tu as vu ce bunker ? On n'en réchappe pas comme ça, soupira Thomas. Il faut qu'on coupe l'électricité, et on pourra sortir.

-C'est bien d'avoir de l'espoir, Tommy... Mais tu peux parier qu'une douzaine de gardes protège l'entrée. Gally a raison, il faut sortir par un autre endroit.

-J'ai une idée. (Thomas se releva d'un coup). Newt, tu sais où ils rangent toutes leurs armes ?

-Dans un local vers le sous-sol, je crois. Mais on ne pourra jamais y entrer.

-Si, on pourra. Et je sais comment faire.

oOo

-Vraiment, Thomas ? T'avais pas plus pourri que ça, comme idée ?

-Quoi ? Elle a quoi, mon idée ? C'est simple, on prend un garde en otage et on l'oblige à nous ouvrir la salle.

-Ton plan craint, la tache. Jamais un garde du WICKED ne se laissera prendre en otage, et c'est pas avec nos petits pistolets qu'on va faire peur. On va plutôt se faire rire au nez.

Thomas tourna la tête vers Newt en guise de soutien, mais ce dernier lui adressa un sourire mi-désolé, mi-amusé.

-Désolé Tommy, mais ils ont raison. Ton plan craint. Et j'ai une idée. On peut juste attendre qu'un garde passe par là, on l'assomme ou on le neutralise par surprise, on lui pique son badge et c'est réussi.

-Ça, c'est un bon plan, hein le bleu !

-Au moins, moi j'en avais un, de plan.

Newt et Minho soupirèrent, désespérés.

-Bon, on n'a qu'à se cacher dans les conduits d'aération du plafond, conclut le blond. Quand le garde arrive, Gally, tu te débrouilles pour l'assommer. Ensuite, on arrive. C'est bon pour tout le monde ?

Les trois autres acquiescèrent, et ils se mirent à attendre. Presque deux heures s'écoulèrent jusqu'à l'arrivée d'un garde. Gally entrouvrit la trappe puis sauta sur les épaules de l'homme, l'empêchant de prendre son arme avec son pied. Puis il le plaqua par terre et le frappa à la tête avec le bout de son lanceur. Il récupéra son badge et ouvrit la grande pièce. Devant eux se trouvaient des centaines - voire même des milliers - de lanceurs, de fusils, de grenades explosives, et de beaucoup d'autres d'armes dont ils ne connaissaient même pas l'existence. Minho s'approcha des armes et saisit deux autres lanceurs.

-Au moins, on est armés, maintenant.

oOo

Hey ! Pas trop de Newtmas pour l'instant, mais pas mal d'actions ;)

𝐀𝐟𝐭𝐞𝐫 𝐭𝐡𝐞 𝐞𝐧𝐝 [𝐍𝐞𝐰𝐭𝐦𝐚𝐬]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant