AMOURIR, bxb

XV - Fête foraine

Nous continuons de marcher pendant quelques minutes avant d'arriver à la fête foraine. Il y a déjà pas mal de monde, bien que nous soyons qu'en début d'après-midi. Oscar attrape ma main et me sourit.

– Alors ? Tu veux qu'on fasse quoi ? me demande-t-il.

– On va peut-être éviter de faire quelque chose à sensation forte, je réponds en riant. Sauf si t'as envie de te débarrasser de moi de façon efficace.

– Mais non, je veux pas me débarrasser de toi, me rassure-t-il en venant m'embrasser sur la tempe.

Nous avançons tous les deux, main dans la main, à travers les nombreuses personnes et tous les manèges.

– Tu veux qu'on fasse ça ? me demande-t-il en bout d'un moment en désignant un manège.

– Oscar, c'est pour les enfants. On va pas faire un manège où on tourne en rond et où l'on doit attraper un pompon pour avoir un tour gratuit.

– Et pourquoi pas ? C'est pas un manège à sensation forte. Et puis regarde ! Y'a Simba, on peut monter dedans.

Je le regarde un instant pour essayer de savoir s'il est sérieux ou non.

– Allez, viens !

Il attrape mon poignet et me tire jusqu'à la caisse pour aller le payer. Le monsieur qui s'occupe de la caisse nous regarde bizarrement, mais ne dis rien. On part s'installer dans le Simba, Oscar se met sur la banquette de devant et je me mets juste derrière lui.

– Laisse les enfants gagner, je dis à Oscar.

– Quoi ? Je veux gagner, moi !

– Oscar, ce sont des enfants.

– Moi aussi j'en suis un !

– J'avais remarqué... Mais laisse les gagner.

– J'ai quoi en échange ?

– Je paye le prochain manège. Ou si tu veux manger quelque chose.

– Ça me va !

Je rigole alors qu'il sourit. Le manège se remplit peu à peu d'enfants qui nous regardent tous bizarrement. Le manège finit par démarrer. Oscar essaie plusieurs fois d'attraper le pompon, mais je l'empêche à chaque fois.

Lorsque le manège s'arrête, nous descendons tous les deux en riant. Nous déambulons de nouveau parmi les manèges, main dans la main.

– Ça regarde, ça à l'air bien ? me demande Oscar en s'arrêtant devant un manège que je ne connais absolument pas.

– C'est quoi ? je l'interroge.

– T'es dans un labyrinthe et faut trouver la sortie, commence-t-il.

– Facile, je l'interromps.

– Sauf que y'a des vitres en verres qui te bloquent le passage, termine-t-il. Et t'es à moitié dans le noir.

– Tu veux que je me casse le nez ?

– Mais non, tu tends tes bras devant toi pour voir où sont les vitres.

Je ris alors qu'Oscar s'approche de la caisse et paie. Nous entrons à l'intérieur du labyrinthe, qui est à moitié dans le noir.

– Tu restes derrière moi ? je lui demande.

– Hors de question ! Je veux pas rester ici pour toujours.

– Eh ! T'es méchant !

– Bonne chance pour trouver la sortie, dit-il avant de s'éloigner de moi.