AMOURIR, bxb

XXIII - Cent-deux battements par minute

⚠ TW : CANCER

La porte de ma chambre s'ouvre doucement et Oscar entre à l'intérieur.

– Salut, me dit-il.

Il enlève son manteau et son sac qu'il dépose sur la chaise à côté de mon lit et me lâche un petit sourire.

– Qu'est-ce que tu fais là ? je m'étonne en voyant l'heure. T'es pas en cours ?

– Je me suis dis qu'il y avait des choses plus importantes que les cours. Comme être avec mon petit ami.

– Et tu comptes ne pas aller en cours ? je devine.

– Uniquement si tu veux bien que je reste avec toi.

Je lâche un soupir alors qu'il n'ajoute rien d'autre. Ça me dérange qu'il n'aille pas en cours à cause de moi, mais je dois avouer que d'un autre côté, ça me fait bien qu'il soit avec moi.

– Comment tu te sens ? finit-il par demander doucement.

– Pas trop mal, je crois.

– Je suis content, alors.

Il s'assoit timidement sur le bord de mon lit et attrape ma main dans la sienne. Ça me fait du bien de retrouver son contact, ça m'avait manqué.

– Et toi ? je m'inquiète.

– Je vais bien, t'en fais pas.

Ses doigts glissent sur ma main et nous ne disons rien pendant un moment.

– Oscar ? je finis par dire.

– Oui ?

– Pourquoi tu restes avec moi ? Pourquoi tu me quittes pas ?

– Et pourquoi tu voudrais que je te quitte ?

– Parce que je suis un fardeau pour toi ?

– Putain, mais faut que je te le dise combien de fois ? T'es pas un fardeau ! C'est pas de ta faute si t'es malade et si tu vas mal !

Son visage est inondé de larmes et je me hais intérieurement parce que c'est encore une nouvelle fois à cause de moi s'il pleure.

– Je suis vraiment désolé de te montrer le contraire et de te faire penser que t'es un fardeau, mais tu ne l'es pas.

Il essuie quelques larmes vainement, mais me sourit quand même.

– Je t'aime, Nathanaël.

– Moi aussi.

– Je peux te faire un câlin ? demande-t-il timidement.

Je hoche la tête et il s'approche de moi pour me prendre dans ses bras et me serrer contre lui.

– Je t'aime, je tiens vraiment à toi.

– Je tiens à toi aussi, Oscar. Je suis vraiment désolé pour hier.

– Eh, je t'en veux absolument pas. T'as totalement le droit de vouloir rester seul. Et si t'as besoin de compagnie, je suis là. Je veux te forcer à rien, je veux juste que tu te sentes bien.