AMOURIR, bxb

XVIII - Nuit sous les étoiles

Je suis réveillé depuis déjà quelques minutes, mais je suis toujours allongé sur mon lit parce qu'Oscar me serre toujours dans ses bras et que je n'ose pas le réveiller. Je sais qu'il a besoin de se reposer et je ne vois pas pourquoi je l'empêcherai de pouvoir le faire.

Je me contente simplement de l'admirer grâce au mince filet de lumière que laisse échapper les rideaux, derrière ma fenêtre. Ses cheveux tombent sur ses yeux, bien que je ne cesse des les remettre en place à chaque fois.

Il finit par me relâcher totalement et me tourner le dos. J'en profite pour me lever et quitter ma chambre en faisant le moins de bruit possible pour qu'il ne soit pas réveillé. Je descends dans la cuisine, où je tombe nez à nez avec mes parents en train de déjeuner.

– Je suis vraiment désolé pour hier soir...

– Tu n'as pas à t'excuser, m'arrête mon père. Vous êtes jeunes, c'est normal que vous fassiez la fête et que vous buviez un peu.

Il me sourit et son regard croise celui de ma mère qui lui lance un regard noir.

– Enfin j'espère que tu n'as pas beaucoup bu ajoute-t-il plus sévèrement.

– Non ! Juste une bière. Et un tout petit shot de vodka.

Il se met à rire alors que je m'approche de ma mère pour l'embrasser sur la joue. Je m'approche ensuite de mon père pour l'embrasser sur la joue, mais il me surprend en me prenant dans ses bras.

– Mon grand garçon qui va en soirée avec son copain.

Je me mets à rire alors qu'il m'embrasse sur la joue. Il me relâche et je me dépêche de me préparer un petit déjeuner pour les rejoindre.

– Oscar dort encore ? m'interroge ma mère.

– Je crois qu'il va dormir une bonne partie de la matinée, je dis en riant.

– Le plus important c'est que vous ayez passé une bonne soirée, me dit doucement ma mère.

Je hoche simplement la tête et mange tranquillement mon petit déjeuner.

– Tout se passe bien avec Oscar ? s'inquiète ma mère.

– Oui, je suis vraiment content d'être avec lui.

– Je suis contente pour toi aussi.

Elle pose sa main sur la mienne et me sourit doucement.

– On l'aime beaucoup, tu sais, ajoute mon père.

– Merci.

Ils me sourient tous les deux et nous terminons de manger. Je passe une partie de la matinée avec eux, puisqu'Oscar dort et que je n'ose pas aller le réveiller. Il se lève finalement vers treize heures et nous rejoint timidement dans la cuisine.

Je me lève et le serre dans mes bras en souriant. Je l'embrasse doucement sur la joue alors qu'il rougit.

– Je suis vraiment désolé pour hier soir, commence-t-il mais mon père l'arrête.

– Oscar, tu as le droit de boire un peu trop parce que tu es sorti. Ce n'est rien de grave.

Il rougit une nouvelle fois, me faisant rire. Pour une fois que ce n'est pas moi qui suis gêné.

– Vous voulez manger quelque chose ?

– Maman, on est grands. On peut se servir nous-même.

– D'accord, dit-elle en levant les mains en signe de capitulation.

– T'as faim ? je demande à Oscar.

En guise de réponse, son ventre se met à gargouiller, nous faisant rire. Je me dirige dans la cuisine et attrape un paquet de gâteau avant de monter dans ma chambre, en tenant la main d'Oscar dans la mienne.