AMOURIR, bxb

XIX - Par la barbe d'Oscar !

– NATHANAËL ! crie Oscar avant de se jeter dans mes bras avec tellement de force que j'en tombe par terre.

Les autres lycéens nous regardent étrangement alors que je serre Oscar contre moi, en riant. Ça me fait du bien de le voir de si bonne humeur dès le matin. Nous ne nous sommes pas revus depuis qu'il est parti samedi matin, après notre nuit à la belle étoile.

– Je t'aime, je t'aime, je t'aime, me dit-il en venant m'embrasser à plusieurs endroits sur mon visage.

– Oh, mais moi aussi je t'aime.

Il termine ses baisers sur mes lèvres, me faisant rougir. Nous nous relevons et Oscar tire doucement sur ma main pour que nous allons nous installer tranquillement dans un coin où il n'y a pas trop d'élèves.

– Tu vas bien ? s'inquiète-t-il.

– Je suis épuisé, mais j'ai l'habitude.

– Ça va aller ?

– Oui, t'en fais pas.

J'attrape son visage entre mes mains et je l'embrasse doucement, pour essayer de le rassurer.

– Je voulais encore te remercier pour vendredi soir, me dit-il pour changer de sujet.

– Arrête de me remercier.

Il ouvre la bouche pour dire quelque chose mais je prends la parole plus rapidement que lui.

– C'est normal, Oscar. On sort ensemble. Je peux bien faire ça. Et puis, c'était juste une nuit sous les étoiles.

Il ne répond rien mais me sourit.

– Oh, j'ai quelque chose à te montrer ! Donne ta main !

Je lui tends ma main en fronçant les sourcils, en me demandant ce qu'il va me montrer. Il apporte sa main à son menton et fait glisser mes doigts dessus.

– Tu sens un truc ? me demande-t-il.

– Ton menton ?

– Mais à part ça ?

– Non.

Il repousse ma main un instant et passe ses doigts sur son menton.

– Mais si, là ! Regarde !

Il repose ma main à l'endroit où était la sienne sauf que je ne sens toujours rien. Et je ne vois absolument pas ce qu'il veut me montrer.

– Tu sens vraiment pas ?

– Sentir quoi ?

– Ma barbe !

J'éclate de rire.

– J'ai une barbe ! J'ai enfin une barbe !

– J'ai rien senti du tout.

– Mais t'es nul aussi.

Je pouffe alors qu'Oscar passe une nouvelle fois ses doigts à l'endroit où il a soi-disant de la barbe.

– T'en as, toi ? me demande-t-il.

– Non.

– Je suis sûr que t'es jaloux.

Je vois ses doigts qui continuent de glisser le long de son menton alors que je ris. S'il savait combien je m'en fiche de savoir si j'ai de la barbe ou non.

– OH, LÀ AUSSI J'EN AI ! crie-t-il d'un ton enthousiaste.

– Montre ?

Il se rapproche de moi et lève la tête. Je retire doucement son doigt qui était posé sur le coin de sa mâchoire et viens l'embrasser à cet endroit. Il sourit et m'embrasse rapidement sur les lèvres.