Nouvelle menace

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Dita regagna sa chambre, ouvrit la porte et la referma aussitôt, prenant appui sur celle-ci, elle s'attela à défaire les sangles de ses chaussures à talons.

- Peu importe l'univers, les talons sont toujours une torture.

- Je me suis toujours demandé pourquoi vous vous infligiez ça.

Elle fit un volte face tout en se plaquant contre la porte de surprise, puis se détendit une fois deviné qui se cachait derrière cette remarque.

- Bucky putain tu m'as fait une peur bleue ! Qu'est ce que tu fais ici ?

Il se leva, s'approcha et tendit la veste que la jeune fille lui avait prêté.

- J'ai pensé que tu voudrais la récupérer.

Elle la lui prit des mains et la jeta sur son lit, elle s'approcha de lui à son tour, le regard vicieux.

- J'en déduis que ton petit problème est réglé.

- Pas tout à fait, mais à être là je me suis dit que tu pourrais m'aider, après tout c'est toi qui en est à l'origine.

Il s'avança un peu plus, la surplombant maintenant qu'elle avait ôté ses chaussures.

- L'ancien James n'a donc pas disparu à jamais.

- Pas James, Bucky.

- Je préfère James.

- Et je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça.

- Et qu'est ce que James Buchanan Barnes pourrait-il bien me faire si jamais je venais à désobéir ?

-Madame veut donc jouer la carte de la provocation.

- Provoquer est ma passion... James.

Elle susurra son prénom dans le creux de son oreille ce qui le fit réagir immédiatement, entourant le cou de la jeune fille de sa main métallique et la plaquant contre le mur. Elle lui sourit tout en lui faisant signe de se décaler un peu sur la droite.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Pousse-toi un peu, j'ai envie de voir comment me va ce nouveau collier -dit-elle d'une voix étouffée tandis qu'elle admirait son reflet dans le miroir en face d'elle -pas mal... pas mal du tout, je pourrais bien m'habituer à le porter.

Il lui fit un sourire en coin et resserra son emprise sur la femme entre sa main, mais celle-ci resta impassible, ne quittant pas un seul instant son regard du sien. Elle se mordit l'intérieur de sa lèvre inférieure et se décida à reprendre le dessus sur la situation. Elle se mit à avancer vers lui avec détermination, si bien qu'il ne put s'empêcher de reculer jusqu'à buter sur le lit. Il se retourna pour voir quel était l'obstacle qui se dressait sur sa route mais en reportant son attention sur sa proie sa main tomba dans le vide, comme s'il avait essayé de se saisir d'un nuage de fumée. Elle avait tout bonnement disparu. Il se retourna vivement et la vit, étendue sur lit dans une position à faire pâlir une odalisque, dans cette même tenue qui lui avait fait tant d'effet auparavant. Cette fois c'est elle qui affichait un sourire en coin. Il voulut la rejoindre mais impossible de bouger, ses pieds étaient comme cloués au sol. Elle le regarda de haut en bas et lui lança un regard plein de sens, qui à lui seul, suffit à l'ex tombeur de ces dames pour comprendre qu'elles étaient les attentes de sa conquête du soir. Un à un ses habits tombèrent au sol et il fut enfin délivré de sa prison invisible, délivré de ses envies et délivré de son problème...

****************

Au petit matin les vibrations ininterrompues d'un téléphone réveillèrent Dita qui se contenta de faire apparaître la source de ce bruit, dans le creux de sa main. Elle lut, avec quelque difficulté le nom affiché sur l'écran et décrocha tout en se levant silencieusement du lit. Elle chuchota dans le combiné;

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