Last year

Chapitre 47

Il fait froid.
Très froid.
Et je ressent une douleur atroce à mon épaule gauche, un liquide froid en sort et je n'arrive pas très bien à distinguer la couleur de ce liquide, mais je mettrais la tête de Nil à couper que c'est du Sang.

En parlant de Nil, Nil me serrait de toutes ses forces, ma joue écrasée contre le torse de Nil.
Je pense qu'il avait peur ou qu'il avait froid parce qu'il me serrait fort, très fort.

Cela faisait deux heures environ que nous étions dans cette position, sous les feuillages.
Deux putain d'heures ! Je sentais plus mes jambes.

J'étais entrain de me demander si Nil dormait car j'avais profondément envie de bouger.
D'autant plus que les ravisseurs étaient partis, depuis longtemps.
Mais n'oublions pas qu'ils reviendront,pour fouiller cette fois-ci la forêt entière.

Je commençai à désespérer quand Nil bougea.

-"On y va.."

Sa voix rauque et froide me soulageait. Je commençait à me dire qu'il était mort.

Il me souleva et me porta sur son dos voyant que je n'arrivais pas à marcher.

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Cela devait faire 7 km qu'il marchait en supportant mon poids sur son dos.
Il a du faire de l'armée car franchement, il a les capacités,.. Les muscles.. , les conditions, les muscles.. ENFIN BREF.

Mon Tokiwalki émetta des ultra sons, puis j'entendit une voix. LE BOSS!

-"Les enfants laissez tomber la mission. Sauvez plutôt votre peau. Marchez encore jusqu'à tomber devant un petit chemin, suivez le, vous tomberez devant une voiture, roulez jusqu'à une zone montagnieuse en ligne droite. Il y aura une cabane isolée. Restez-y. Ne nous contactez plus, ne joignez personne. Forest, je préviendrai tout le monde de ton absence, y compris ta maman."

-"Oui."

La communication coupée nous parcourâmes la forêt pendant encore deux belles heures avant de tomber sur le fameux chemin et la voiture.

-"Entre."

J'obéissa et entra dans la voiture, j'y trouvais une trousse de secours et des vêtements.
À ma grande surprise, j'y trouva la seule chose qui pourrait me procurer que du bien : MES DONUTS.

Cela faisait carrément 12H que je n'en avait pas mangé et que je stressais comme une malade, je souffrais comme une handicapée.. Je vous jure..

Nil démarra la voiture et nous partîmes pour encore 3H de route.
Je me soignais en même temps et retirait la balle de mon épaule, désinfectait et bandait.

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Nous arrivâmes enfin à la cabane.
On prit les sacs et on entra dans la cabane.

Elle n'était pas si vieille en fait, je m'attendais à pire.
De l'extérieur elle parait inhabitée et délabrée mais en fait, de l'intérieur elle est sublime et parfaitement aménagée. Le seul problème : Le wifi. Il n'y a aucun réseau ni Wifi ici.

À la place des livres, beaucoup de livres, trop de livres.
L'intérieur était vraiment sublime.

Nous avons prit le soin de bien cacher la voiture pour ne pas se faire repérer même si on se demande bien qui viendrait dans une maison qui à l'air parfaitement délabré, presque hantée ( de l'extérieur ) ?

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Plus qu'un an..

C'est ce que je me répétait chaque jour durant cette monotone vie dangereuse.

Nil est moi, c'est assez bizarre de le dire mais nous nous sommes un peu plus rapprochés.. Il me réconforte, et se montre beaucoup plus attentionné et attentif envers moi qu'avant cette.. Mission.

Nous avons fêté noël à deux, et mon anniversaire à deux.
Et je peux vous dire que je suis contente que Nil ai réussi à nous brancher sur l'électricité du générateur qui alimente les maisons assez lointaines les unes des autres.

Nous sommes aujourd'hui Mercredi et cela fait 1 an que nous sommes dans cette merde.

Nous nous préparons au pire, même si nous sommes persuadés que personne ne nous retrouvera ici.

Je suis assise sur le fauteuil présent sur la véranda derrière la maison.
Il fait froid, très froid.
Le paysage est enneigé et sombre, mais j'observe quand même la beauté des montagnes jonchant cette forêt extrêmement dense.

Je bois du chocolat chaud les cheveux éparpillés de part et d'autres de mes épaules et mes genoux posé contre ma poitrine.

Un main chaude appuya mon épaule ; qui était il y a un an presque inbougeable avec la douleur intense que cela me procurait. La cicatrice à mis au moins 6 mois à se refermer et 2 mois à mon bras pour pouvoir le re-bouger correctement.

Cette main chaude attira mon attention. Je leva la tête vers cet homme magnifique qu'était Nil Hashton qui me regardait avec ses yeux gris sombre.

-"Ça va ?"
Commença t-il.

-"Ouais.. Ça va."
Soupirais-je.

Il s'appuya à mon fauteuil et me fixa.

-"Forest, essaye au moins de te réjouir que nous soyons encore en vie, que TU soit encore en vie surtout."

-"Ce n'est pas possible, cela fait 1 an que je n'ai pas vu ma mère. Que je n'ai même pas bougé de cette maison.. Et puis.. 1 an que je n'ai pas joué au Basket Nil ! Au BASKET !"

-"Ce n'est pas le plus important. Et ta mère comprendrais."

-"Niil.."
Soufflais-je.

J'allais riposter quand deux gros bras me saisirent et m'enlacèrent.