10 jours de canicule [publié, mais épuisé, chez ETT]

Quelques CHRONIQUES parues sur internet

1) 10 jours de canicule" de Thomas Degré - Un roman-ciné sensuel et haletant !

par Ophélie Curado, Le journal des Lettres,  27 février 2017

Jean, jeune détective stagiaire, est tombé amoureux d'une belle blonde chez qui il doit récupérer des lettres compromettantes. Mission délicate. La belle, call-girl depuis peu, est l'ex-maîtresse de son client à qui elle en veut tout particulièrement. Et voilà l'épigone de Nestor Burma bientôt entraîné dans des aventures torrides (pendant la petite canicule de l'été 1975) et rocambolesques.

Dix jours de canicule raconte une aventure sensuelle et romantique, riche en références cinématographiques (un roman-ciné), ce qui ajoute encore au plaisir de la lecture.

"Une fois sur deux, je tombais amoureux des femmes que je surveillais et je ne rechignais jamais à faire des heures supplémentaires. Bref, à défaut d'avoir de réelles dispositions pour le métier, j'avais du cœur à l'ouvrage...".

Thomas Degré est né à Budapest, mais ses racines sont à Paris où il vit depuis son enfance. Dix jours de canicule est son premier roman.

1. Un petit roman parfait pour l'hiver !

Par un temps pareil et des températures aussi négatives, quoi de mieux qu'un très bon roman méconnu de Thomas Degré, édité aux Éditions Territoires Témoins ? Avec ce texte, nous avons une fois encore la preuve que les petites structures éditoriales n'ont rien à envier aux grandes maisons d'édition. Bien au contraire ! L'auteur nous entraîne dans un roman torride, parfaitement bien ficelé, aux accents de polar sensuel qui nous apprend aussi beaucoup sur le cinéma (à l'instar du roman L'amor dans l'âme de Sandra Mezière). Une totale réussite qui nous démontre tout le talent de cet auteur, rien que dans son premier ouvrage. Promesse d'une belle carrière qui dynamise le roman français. Bravo !

2. Un délicieux roman-ciné

De la première à la dernière page, cet ouvrage brûlant se dévore comme une bonne crème-glacée ! D'une écriture rafraîchissante, littéraire et masculine, nous plongeons sans difficulté dans cette petite merveille estivale, à l'instar d'un bain des plus agréable ! Les décors sont criants de réalisme et les personnages prennent vie sous nos yeux, tandis que leurs nombreuses aventures feront palpiter le cœur du lecteur. Une nouvelle pleine d'audace et de talent, sur fond de trame policière : de quoi faire grimper la température de quelques Degrés...

3. Une histoire que l'on n'oublie pas

Il existe des romans, grands ou petits, édités par de grosses maisons d'édition, ou bien par de petits éditeurs désireux de bien faire, qui nous marquent à vie. Des noms d'auteurs jusqu'ici inconnus, mais que nous ne pourrons dès lors plus oublier. Une histoire qui s'insinue progressivement dans notre tête et dans notre imagination, l'air de rien, portée par un style abordable, sans prétention, mais redoutable. 10 jours de canicule fait indéniablement partie de ces romans qui resteront toujours dans un coin de notre tête. Le cadre choisit y est réaliste, Paris se dessine sous nos yeux troubles, les personnages sont crédibles, humains, maladroits, touchants ou sensuels, inaccessibles, fantasmés, imprévisibles, et on adore ! Les rebondissements ne manquent pas et l'on devient très vite dépendant de notre lecture. Bref, l'auteur ne manque pas d'adresse et sa vision aiguillée nous permet d'aller à l'essentiel.

4. Une intrigue parfaite !

Ce sont tout d'abord des images de Paris sous la chaleur, Paris qui se meurt lors de la canicule de dix jours de l'été 1975. Ce Paris fumant, bouillonnant, bientôt déserté de ses Parisiens obnubilés par l'idée d'aller se rafraîchir au bord de la mer. Ce Paris liquéfié qui se trouve être le théâtre d'un immense quiproquo entre nos deux héros : Jean et Anne. Sans plus tarder, l'intrigue se met en place et nous nous retrouvons à dévorer ce petit livre, à l'instar d'une boisson rafraîchissante ! Puis ce sont de nombreuses références à de grands films et à de grands acteurs du cinéma français, qui viennent nous divertir. Un brin de culture qui n'est pas pour nous déplaire, bien au contraire...