Versailles, mon amour, ma lune... [T.3]

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Après une bonne nuit de sommeil et une grande réflexion j'ai décider de passer outre l'écart de mon amie sous la panique. Notre nouvelle connaissance souhaite nous connaître plus en détails et c'est à l'improviste que nous décidons de partir dans une balade équestre. A travers les couloir nous suivons la Palatine qui ouvre la marche et discute ouvertement avec Ely. Sur le chemin nous sommes rapidement arrêter par Madame de Montespan qui ne cesse de critiquer nos tenues ou moindre mimique. L'agacement de Charlotte se propage dans l'air et pour toute réponse elle opté pour l'ignorance. Piquer à vif la Montespan part furieuse et nous continuons notre route.

Au niveau des écuries nos chevaux sont déjà prêt et nous prenons place sur ceux-ci. La voix de Philippe parvient à mes oreilles au moment où nous nous apprêtons à partir.

— Éléonore !

Après un petit mouvement de recule j'aperçois la mine de confite  de Ely et tente d'en faire abstraction. Sa relation avec le Duc n'est pas aux beaux jours et pour cause celui-ci se marie dans quelques mois et ce n'est pas pour la réjouir. Même si elle n'a aucune rancune envers La Palatine il lui est parfois difficile de cacher tout son ressenti face à tout ce remue ménage. Quant à moi je tente de revenir peu à peu à la vie normale et je sais que tout ce qui s'est passer n'était pour moi qu'un lointain rêve flou.

— Je t'écoute Philippe. Souris-je alors qu'il pose sa main sur l'encolure du cheval.

— Je voulais te prévenir mon frère organise un bal costumé demain soir. Il nous faut absolument des tenues prêtes pour demain. Le couturier sera là pour moi et toi ainsi que Elyzabeth et Madame la Palatine êtes invité à passer commander auprès de lui. Explique celui-ci un peu essoufflée alors que le roi entre dans la cours avec Bontemps et une petite bande d'aristocrates pour une partie de chasse.

— Des notre retour nous nous occuperons de cela. Répond-je avec un nouveau sourire avant de partir au galop.

En une fraction de seconde je croise le regard vif et illuminé du roi. Il est vrai que cela faisait un certains temps que je n'avais pas enfiler cette tenue d'équitation commander spécialement par Philippe mais il est vrai que j'aime particulièrement la portée. Au galop à travers la forêt je peux entendre sa voix s'étouffer dans le vent et mon anxiété se soulager. Oui à présent sa présence m'inspire un certain stress que je ne ressentais pas avant. L'air frais et vif sur mes joues commence à me faire mal et nous décidons de ralentir la cadence pour passer au pas. A présent bien loin du château et des commérages ma nouvelle amie fait sa curieuse.

— Alors dites moi Madame de Vissac, j'ai vu le regard du roi sur vous, que comptez vous faire ? Sourit-elle amusée par sa propre question et la situation complexe qui me fait face.

— Pour tout vous avouez Madame la Palatine je n'ai aucune idée !

— Ne retomber pas dans ses bras aussi vite dans tout les cas sinon il trouvera cela trop facile. Et c'est un homme qui aime les défis. Conseille Charlotte avec une étincelle de malice dans les yeux.

— Je pense que ne pas y retourner est une bonne solution. Tu pourrais trouver un homme convenable Elo tu le sais. Intervient mon amie soucieuse de l'état de mon cœur.

Cette éventualité m'a traversée l'esprit. Mais il est vrai qu'elle est bien  plus difficile à avalée que la possibilité de le faire mariner à ma sauce. Je finis même par me demander si je ne devrais pas rentrer mais je n'aime pas jouer avec  les sentiments des proches qui m'entourent et le simple souvenir de ma dépression me hante. Ayant bien remarqué que j'avais la tête ailleurs mes deux amies partent dans une autre conversation. Sur le chemin voisin une quinzaine de chevaux avance au galop et j'entends à travers les bois la voix de Bontemps qui annonce au roi que du gibier n'est pas très loin. Mes conversations avec cet homme me manquent éperdument et au lieu d'apprécier notre balade comme il se doit je suis ailleurs. Cependant une partie de la conversation de mes amies retient vivement mon attention.