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La peur au creux du ventre je tente de calmer mes nerfs. Être courageuse sur l'instant est bien plus facile que d'assumer à contre coup ce genre d'idée. Toujours dans les appartements du Duc et de la Duchesse nous mettons au point notre plan et avec minutie. Il faut absolument que je m'habille et que le roi m'offre à faux un collier royale. Le voleur ne doit pas être loin car il n'a pas pu s'échapper. Tout les mousquetaires ont fermé l'accès au palais et à chaque coin de couloir un garde veille. Mon amie me regarde avec inquiétude alors qu'elle tente de nouveau de convaincre le roi de ne pas mettre à exécution ce plan. Elle est en colère contre lui et cela se ressent dans l'intonation qu'elle donne à ses phrases.

— Louis ne l'a laisser pas aller. S'impose-t-elle avec un ton dur.

— Cela suffit Elyzabeth. Elle ira j'en ai décidé ainsi  ayez confiance en elle. S'agace Louis avec un regard noir.

— Vous mettez sa vie en danger délibérément. Crache-t-elle avant de se diriger vers moi.

Saisissant mon poignet avec vivacité nous nous dirigeons avec discrétion dans ma chambre et elle ne me dit aucun mot. Sa respiration rapide et forte est du non seulement à son pas rapide mais à son énervement qui ne fait que croire dans son cœur. En robe pourpre je suis prête et moi et le roi devons jouer une scène au sens propre du terme. Un moment romantique sur le large balcon du palais ou le voleur où qu'il soit pourra sûrement nous observer. Il est non loin on le ressent et il est futé. On ne le voit pas mais on sait !

— Ely si...

— Non tait toi Elo ! Cet homme ne te mérite pas qu'elle n'importe qui aurait préféré y aller à ta place. Mais pas lui cela veut tout dire. Réfléchi bien à ce que je te dis ma sœur. J'ai des mots dur je le sais... Lâche-t-elle avec des larmes de colères aux bords des yeux. Mais on l'a remarquer depuis un moment et quand la réalité te reviendra en pleine figure j'espère que tu sauras venir me trouver.

Sans attendre une réponse de ma part elle quitte la pièce et moi je me dois juste d'attendre mon heure. Devrais-je vraiment remettre en question ma relation avec cet homme pour un risque que je décide de prendre ? Je n'arrive pas à voir autrement que par cet homme et je ne sais pas si les autres en font trop ou si c'est moi qui est réellement aveugle. Aucun bruit ne se fait entendre tout n'est que plénitude et sommeil. L'aspect sombre de Versailles s'éveille et j'ai rarement vu le château sous cet angle. Le peu de lumière est produit par la lune où les torche enflammé des gardes. Des pas se font entendre dans le couloir et le visage de Louis apparaît dans l'embrasure de la porte. L'expression qu'il affiche est fermé  et je ne comprends ce qu'il lui arrive. Il est sûrement contrarié par le comportement trop protecteur de Elyzabeth. Je glisse ma main dans la sienne et nous nous déplaçons dans le château. Soudainement son visage se radoucit et il me regarde amoureusement. Mais d'un côté je sais qu'il vient d'entrer dans son rôle comme ce qu'il fait à chaque fois que le roi prend place en lui.

— J'ai quelque chose à vous montrer. Avoue-t-il en ouvrant la porte de la salle de bal la laissant demi ouverte derrière nous.

Sans un mot je le suis et quand il ouvre les grandes portes vitrées qui donnent sur le balcon un frais frais et assez fort nous accueil. Le courant d'air se fait sentir et cela signifie qu'une autre fenêtre est ouverte non loin de là.  Nous jouons la scène à perfection Louis en amoureux transit et moi en tant que favorite cupide. La lumière de la lune fait ressortir ses iris bleu et quand il passe le collier royale autour de mon cou je me rend compte qu'il est sertie de diamant. La valeur de celui-ci me fait transpirer et Bontemps arrive quelques instant plus tard pour demander au roi de l'accompagner pour une affaire urgente.

— Ce ne sera pas long Éléonore attendez moi ici.

Ses mots sonnent faux mais quelqu'un qui ne connaît pas le roi ne le devine pas. L'appréhension vient directement saisir mon ventre et je me recule quelques peu de la rambarde en pierre du balcon. Je ne sais pas combien de temps je vais attendre qu'il pointe le bout de son nez mais la possibilité qu'il ne vienne pas et qu'il ne nous ait pas vu existe aussi. Les chauve-souris vont et viennent au loin devant moi et j'entends le bruit des arbres dans le vent. Le temps semble s'arrêter et paraît à la fois si long. J'ai la sensation d'être seule face à un homme inconnue qui pourrait m'égorgée en moins de deux. Prise par la peur je me retourne spontanément et observe un homme vêtue entièrement de noir couteau à la main mon intuition était bonne. Mais qui a bien pu me le souffler à l'oreille ? Je ne saurais le dire mais en apercevant le regard de peur à travers son masque je me demande si il ne se rend pas compte qu'il est tomber dans un piège.

La panique nous fait faire des choses complètement stupide. Il court subitement vers moi et me saisit directement la gorge à l'aide de ses deux mains. Avec l'élan on recule contre la rambarde et je me retrouve penché à moitié au dessus du vide à ne plus pouvoir respirer. Le stress prend le dessus et le sang me monte à la tête. Peu à peu ma vue se fait flou et je me débat comme je le peux. Mes forces m'abandonnent vite et je suis enfin libéré par Philippe qui vient tirer le voleur par l'arrière et lui asséné un violent coup de poing en pleine figure. Dans l'action celui-ci m'a arraché le collier du cou et il a subitement voler en éclat. Le roi apparaît bien plus serein derrière Philippe avec un tas de mousquetaires qui entouré le voleur appréhender.

L'air qui traverse à nouveau mon œsophage me brûle et je m'agrippe à la seule personne qui se trouve près de moi. Elyzabeth... Elle avait raison j'ai mis ma vie en danger mais nous l'avons enfin et c'est à ce moment qu'il crie

— VOUS ÊTES BIEN LOIN DU COMPTE SIRE !!!

Avant que La Reynie n'assome le malheureux pour le faire emmener dans la geôles de Versailles. Le chef des mousquetaires a pour ordre de ne lui laisser aucun répit et le regard que me lance celui-ci me fait dire qu'il compte me venger. Philippe vient directement près de moi avec un air paniqué sur la visage.

— Mon dieu Elo... Lâche-t-il en saisissant mon visage alors que le roi continue de donner ses ordres à Bontemps.

Celui-ci n'arrive que quelques minutes après et se fait prendre en grippe par son propre frère.

— Elle a faillit mourir par ta faute !!!! Hurle-t-il alors que sa voix résonne dans tout les jardins.

— Elle savait ce qu'elle faisait ! Rétorque le roi en colère.

Philippe s'aprête a donner un.violent coup de poing à son frère quand la voix du Chevalier vient transpercé l'air.

— Ça suffit PHILIPPE !!!

Tandis que Elyzabeth m'aide à me relever je m'aperçois que la seule personne qui peut contenir mon frère est L'homme que je connais le moins ici. Le Chevalier de Lorraine. Leurs amours est si grand qu'en un regard ils se comprennent et Philippe après quelques secondes d'hésitation la mâchoire serré fini par lâcher. D'un pas précipité il se dirige vers moi et me porte comme une princesse. Mes jambes sont faible et l'adrénaline redescend durement dans tout mon corps. A travers les couloirs j'entends les voix de plusieurs personnes qui se demandent ainsi ce qu'il se passe et je sais que malgré ma fatigue et ma peur je ne vais pas réussir à trouver le sommeil. Déposer avec délicatesse sur le bord de mon lit Philippe fait ordonner de ne pas venir nous déranger et le Chevalier nous rejoint à contre coup.

— Eh vous ! Interpelle-t-il une femme de chambre réveillé à l'improviste. Apporter nous du thé et des petits gâteaux. On a besoin de réconfort ici... Souffle-t-il finalement avant de venir prendre place dans un fauteuil.

Elyzabeth face à moi saisit mes mains avec la plus grandes délicatesse et j'ai l'impression d'être un oisillons tomber du nid. Philippe fait les cent pas dans ma chambre et je ne comprends pas tellement ce remue ménage.

— Je vais bien pas besoin d'en faire tout un plat.

— Tu plaisantes j'espère ? S'agace directement Philippe.

— Philippe arrête. Rétorque spontanément le chevalier.

— Il a mit ta vie en danger comment peux-tu l'aimer encore ?! C'est mon frère mais il ne te mérite pas. Crache Philippe avant d'être de nouveau repris par le Chevalier.

Elyzabeth ne dit aucun mot à mon grand étonnement et ouvre seulement une fenêtre. Quand un plateau nous est servit vers une heure du matin elle me sert un bon thé chaud accompagné de petits macarons. Le doux goût du sucre coule dans ma bouge et pourtant il a un goût amère. Celui-ci de la peur qui reste présente et celui de la trahison qui rejaillit de nouveau au fond de moi. Je tente de ne rien laissé transparaître devant mes amis mais je suis véritablement toucher par le comportement du roi qui est bien plus occuper à faire avouer ce que sait ce voleur plutôt que de venir voir comme je me porte. Mais enfin que se passe-t-il ? Suis-je dans un mauvais rêve ? Si c'est le cas j'espère m'en réveiller bien vite.

Versailles, mon amour, ma lune... [T.3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant