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L'eau chaude entoure toute ma peau et englobe nos corps nu l'un contre l'autre. Dos à Louis qui boit un verre de vin et semble pensif je me met à penser moi aussi. Ses douces caresses sur mon ventre me sortent parfois de mes rêveries. Nous avons passer une après-midi des plus reposantes et nous sommes bien amusé. Le roi m'a demander de chanter encore et encore autant de chansons qui me revenait à l'esprit. Si j'avais pu lui montrer des photos ne serait que cela pour qu'il puisse se faire une idée de l'avenir nous aurions discuter pendant des jours mais c'est impossible. Le moindre fait que je lui chante ces chansons peut déjà changer le cours de l'histoire à moins que tout ceci n'était déjà écrit ?

Le destin est tout de même étrange car on se posera toujours la question. Est-ce que cela devait se passer ainsi ? Et si j'avais agit différemment la fin aurait-elle été différente ? Ou bien la finalité sera-t-elle toujours identique ? Tant de questions sans réponses et je sais que je ne pourrais jamais les posé de vive voix. Finalement Ely et moi sommes bloquer entre deux mondes. Avec l'obligation de cacher l'un à l'autre. Prisonnière de notre choix mais c'est presque une prison doré. La vie est bien difficile et les choix que nous effectuons dans celle-ci le sont tout autant. Mes yeux fermé je laisse mon esprit vagabonder d'une idée à l'autre et le son du verre qui se pose contre le meuble en bois me fait dire que Louis a terminer son verre.

Sa seconde main vient aussi entourer mon ventre et sa bouche vient trouver le creux de mon oreille.

— Si seulement cet instant pouvait durer toujours.

— J'aimerai aussi Louis. Mais vous avez un royaume à bâtir. Souris-je avec un léger soupire.

— Et vous en faites partie, vous êtes un des joyaux de ma construction Éléonore. Vous etincellez dans mon cœur et mon âme toute entière. Souffle-t-il m'obligeant à me retourner vers lui pour passer mes jambes de part et d'autres des siennes.

— Louis... C'est si beau ce que vous venez de dire. Avoue-je avec toute l'émotion qui s'échappe de mon cœur dans ma voix.

— C'est parce que vous en êtes le cœur Éléonore... Lâche-t-il avant de venir glisser sa main dans ma nuque pour chercher mes lèvres.

Ses lèvres humides et chaudes caressent les miennes de manière tendre et amoureuse tandis que ses mains se baladent dans mon dos. Les muscles de ses bras contracté me collent tout contre lui et le rende bien plus dur. Mes mains parcourent ses cheveux et les agrippe quand je ressens sa virilité durcir. Le bout de ses lèvres glisse le long de la chair tendre de mon cou et vient trouver un de mes tétons pour le titillé du bout de sa langue. Un soupire m'échappe et je serre les jambes au moment où ma tête bascule instinctivement en arrière. La moindre de ses caresses me fait perdre la tête et je sais que j'aime cet homme plus que tout. A l'aide de sa main agile il entre en moi et me procure mon premier gémissement. Ses deux mains agripper sur mes hanches il donne la cadence et je roule des hanches pour nous procurer ben plus de plaisir.

Pour ne pas perdre l'équilibre je prend appuie autour de son cou et colle mon front tout contre le sien. Nos souffles chaud s'entremêlent et je l'entend parfois grogner quand le plaisir se fait trop intense. Le bruit du feu qui crépite dans la cheminée rajoute de la chaleur à notre douce intimité et je ressens le plaisir monter tout au fond de moi. Chaque va et vient fait augmenter ma perte totale de raison et je prononce même son nom.

— Oh Éléonore je vous aime... Lâche-t-il dans notre dernier élan de plaisir et d'extase intense.

Ses bras musclé me retiennent de valser en arrière quand j'atteins le sommet et je sais que je peux lui faire confiance et me laisser aller au plaisir. J'aimerai d'ores et déjà recommencer pour revivre ce moment intense et unique mais chaque fois c'est une autre histoire, de nouvelles sensations et un nouveau sentiment qui n'ait peu à peu en moi. Le doute. Quand nous revenons durement à la réalité de ce monde. Devrais-je continuer à aimer cet homme comme je le fais ? Avec autant d'amour et de sincérité ? Je l'ai tant aimer et il m'a tout de même trahis. Devrais-je l'aimer différemment ? Peut-être que crée cette barrière de doute est ma manière de me protégé inconsciemment. Et je sais que le cerveau humain est très bien fait pour cela. Se protéger pour sa propre survit et c'est parfois en pensant à cela que je me dis que la nature est véritablement bien faite.

Son regard océan me transperce quand il me ramène à lui et je me blottie tout contre mon amant. Je ne sais pas si j'aurais des enfants un jour avec cet homme car je dois avouer que je prends toujours la pilule que j'ai envoyer avec moi. Même si je l'oublie assez souvent et que je me demande parfois si je ne suis pas stérile. Après un câlin de quelques minutes nous sortons du bain pour nous sécher et nous servir un dernier verre devant la cheminée allumer. Vêtue d'une simple chemise blanche et longue je trempé mes lèvres dans le nectar fruité et profite de la chaleur qui se dégage de l'âtre qui nous fait face.

En pensant à l'avenir je me demande souvent ce que moi et Elyzabeth allons devenir dans ce monde. Vais-je rester la favorite en titre aussi longtemps ? Et puis Elyzabeth quel place a-t-elle réellement dans tout ceci ? C'est ma grande amie, ma sœur et l'amante de Philippe mais chacun ici sait qu'une femme célibataire n'est pas bien vu à cette époque. Nous allons forcément devoir nous  marier à un moment donner et à vingt cinq C'est être vieille fille. Nous sommes presque bonne pour le couvent à ce train là et j'espère ne pas y terminer. Quel tracas que la vie en elle même ?

Parfois je me vois comme une enfant capricieuse qui voudrait un homme à elle seule alors qu'il est déjà marier. Bon Dieu a quel moment j'en suis arriver la ? Je souris quand je pense qu'en 2020 je n'aurais jamais pu agir ainsi mais qu'ici tout le monde trouve cela presque normal. Un roi a un femme et plusieurs favorite ? Très bien pourquoi pas. Mais c'est à ce moment qu'on se rend compte que le monde évolue mais aussi que cela n'empêche pas les femmes de cette époques d'être jalouse l'une de l'autre.

— Vous semblez pensive. Remarque Louis avec une voix douce.

— Des tracas bien trop futile pour vous. Souris-je avant de boire une nouvelle gorgée.

— Ce que j'aime chez vous c'est que vous savez déjà a quel point je suis occupé par l'état. Avoue-t-il avec un large sourire.

— Je m'oblige à trouver moi même les réponses aux questions que je me pose. Dis-je en plongeant mon regard dans le feu.

— Qu'est-ce qui vous tracasse Éléonore ? Demande-t-il de but en blanc.

— Mon avenir ici. Avoue-je en tournant de nouveau mon regard inquiet vers lui.

Il semble réalisé au même moment que moi que nous sommes revenu à la réalité. Triste vérité de la vie. Son visage affiche un air hébété comme si il avait prit une claque en pleine figure. Peut-être n'y avait-il jamais penser ? Ou bien est-il toucher que je doute de l'avenir qui m'attends ici bas ? Au 21e siècle je ne me serais pas tellement poser la question, j'aurais trouver un petit boulot non loin de chez moi et j'aurais sûrement trouver un homme avec qui fonder une famille. Ou bien j'aurais terminer célibataire avec trois chats ! L'un ou l'autre m'aurait convenu dans les deux cas mais ici je nage dans un océan infinie de flou dans lequel je n'ai presque aucun but. Il reste m'observer un moment cherchant sûrement une réponse à m'apporter et je suis triste de voir qu'il n'arrive pas à m'en donner une dans la seconde qui suit.

— Votre avenir sera construit auprès de moi Éléonore. Vous serez mon cœur et mon havre de paix comme le dit si bien Bontemps. Lâche-t-il avec un regard amoureux et légèrement inquiet.

— Vous et moi savons bien que la réalité de ce monde est qu'une femme célibataire ne peut pas le rester éternellement. Répond-je avec un soupire.

— Je suis le roi et si il me plaît que vous restiez célibataire alors il en sera ainsi. S'agace-t-il avant de se lever pour se placer devant ses fenêtres pour observer le paysage.

J'ai toucher son égo et son cœur mais c'est la triste réalité de notre relation qui est peut-être voué à l'échec depuis la première fois où j'ai poser mon regard sur lui. Je me souviens de ce moment comme si c'était hier. Avec ma toute première amie dans ce monde Henriette D'Angleterre, belle Henriette qui était amoureuse de Louis depuis déjà bien des années. Le roi était fière et droit à cette époque tout comme maintenant mais quelque chose change peu à peu en lui et je n'arrive pas à saisir de quoi il s'agit. Il paraît plus tracasser et à fleur de peau. Rester sur un désaccord n'est pas dans ma manière de penser et je décide de me diriger vers lui pour déposer un baiser sur son épaule. Son regard coule vers moi et il semble bien moins agacé qu'auparavant.

— Pardonnez moi je suis simplement tracasser. Avoue-je en posant ma tête sur son épaule pour observer le paysage éclairé par la pleine lune.

Versailles, mon amour, ma lune... [T.3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant