« Le cœur a ses raisons que la raison ignore. »
Je n'ai jamais compris aussi bien cette phrase qu'à présent.
Après toutes ces soirées à pleurer parce que tu m'avais abandonnée, après toutes les fois où j'ai tenté d'insister pour que tu reviennes, après avoir perdu espoir que tu daignes un jour me reparler et après toutes ces fois où je me suis demandé pourquoi tu m'avais dit que tu m'aimais.
Tu étais celle en qui j'avais le plus confiance et tu l'as brisée. Je me suis retrouvée seule dans le noir, et je ne savais plus quoi faire. Deux longues et douloureuses années plus tard la plaie est encore ouverte, et n'a pas l'air décidée à cicatriser.
Je ne sais pas si ton retour aide mon cœur à s'apaiser, ou si c'est un couteau qui vient rouvrir l'entaille pour la laisser béante et sanglante de nouveau. Je suis confuse et perdue. Mon esprit me hurle d'abandonner, que c'était voué à se terminer, que ça ne peut que me blesser. Mais mon cœur se rappelle des bons moments, de nos sourires et de notre amitié que je pensais ne jamais voir s'arrêter. Même après tout ce que tu lui as fait subir, il me murmure que tu me manques et de te redonner une chance, si seulement tu la souhaites.
En quelques instants, même après tout ce temps, tu m'as déboussolée. Mon esprit est désemparé de nouveau, et je ne sais qui écouter de mon cœur ou ma raison. Je ne sais si je dois t'aimer ou te détester.
