Chapitre 11 : Plus vrai que le réel

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Personnages principaux :
Oliya : La petite fille de 7 ans, elle est maltraitée par ses parents, elle vie dans la misère.
Samuel Lariston : Protagoniste et albinos, il est le petit fils de Charles
Lariston. Il a 27 ans et possède plusieurs propriétés. Il n'aime pas grand chose et n'est pas très sociable.
Charles Lariston : Grand-père de Samuel et mari de Louise. Il est l'un des hommes les plus influents au monde.
Louise Lariston : Grand-mère de Samuel et conjointe de Charles. Elle gère un orphelinat.
John : Un riche américain et collaborateur pour le projet de Charles.
Arnold Jr Deereik : L'ambassadeur des États-Unis il réside en France depuis 5 ans avec sa famille.










CHAPITRE 11 : PLUS VRAI QUE LE RÉEL !

Oncle Eliot ? S'étonne Samuel.


Sa première réaction est la peur, mais il est bien trop épuisé pour bouger son corps. Trop épuisé pour réfléchir. Sa deuxième réaction est le questionnement. Le jeune homme n'arrive pas à s'en rendre compte, c'est trop difficile pour lui de s'y faire et a comme l'impression d'halluciner. Comment s'imaginer discuter avec un proche parent dont sa mort a brisé notre cœur ? Cela faisait une vingtaine d'années qu'il avait disparu et maintenant devant les yeux de Samuel se trouve son oncle.

Mon oncle, qu'est-ce que... ? Où sommes-nous ? Tu es mort, est-ce que moi aussi je le suis ?

Cela faisait longtemps mon Samuel. Depuis, je ne cessais de t'observer. Je suis content mais aussi triste à la fois. Nous ne sommes pas dans ton monde. Moi je suis bel et bien mort. Toi par contre tu ne l'es pas.

Tu me perds dans tes mots, je ne suis pas mort et toi tu l'es... pourquoi arrivons-nous à nous voir ? Je crois que je suis en train d'halluciner. Cela doit être ça, pour sûr j'hallucine !

Tu as eu un accident de voiture et tu es tombé dans la Seine.

Oui je m'en souviens. Alors comment ai-je fait pour atterrir ici ? Est-ce toi qui m'as amené ici ? Tu dis que je suis toujours vivant mais quel est cet endroit où le soleil ne se couche jamais ?

Bon, calme toi que je te réponde. Non, tu n'hallucines pas. Pour faire simple, nous sommes dans une autre dimension que la tienne mais bien plus réelle que ta réalité. Cette dimension représente l'état de ton cœur et même de ton âme, ce désert représente ta perdition. La sécheresse de ces lieux fait écho à tout ce qui est mort chez toi. Ce lieu n'a pas toujours été comme ça, il y eut un temps où ici de grandes étendues de verdure poussaient sur ces terres, des champs à perte de vue et des ruisseaux d'eau. Cet endroit c'est qui tu es.

C'est ma conscience alors ?

Hum... Pas vraiment, c'est ton âme. C'est une image de ton âme.


Eliot continue de préciser à Samuel les lieux et Samuel l'écoute attentivement.

À partir de ce moment-là, vient la troisième réaction. Lui qui avait oublié la tragédie de la mort de ses parents, se remémore à présent de la révélation sur la nuit du 13 mai. Elles lui reviennent à l'esprit comme à un amnésique réalisant des faits de sa vie qu'un homme normalement constitué ne devrait pas oublier. Ses pensées devenues moins floues se mettent maintenant en ordre. Il se rappelle de tout ce qui s'était passé, de tout, exactement tout. Son regard change, l'affection qu'il avait pour son oncle s'efface et laisse place à la colère ou même un sentiment plus profond et intense, la haine. Cette histoire d'accident qui en fait n'en était pas un...

Les rats des villesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant