Personnages principaux :
Oliya : La petite fille de 7 ans, elle est maltraitée par ses parents, elle vie dans la misère.
Samuel Lariston : Protagoniste et albinos, il est le petit fils de Charles et Louise Lariston. Il a 27 ans et possède plusieurs propriétés. Il n'aime pas grand chose et n'est pas très sociable.
Charles Lariston : Grand-père de Samuel et mari de Louise. Il est l'un des hommes les plus influents au monde.
Louise Lariston : Grand-mère de Samuel et conjointe de Charles. Elle gère un orphelinat.
John : Un riche américain et collaborateur pour le projet de Charles.
Arnold Jr Deereik : L'ambassadeur des États-Unis, il réside en France depuis 5 ans avec sa famille.Chapitre 13 : LA LUMIÈRE ET LES TÉNÈBRES !
C'est une destinée qui se brise, une vie qui se termine. L'un a été sauvé et l'autre non. Oliya l'a été mais pas Samuel.
Ce que pouvait ressentir Samuel envers Oliya aurait pu être de la haine ou de la jalousie. Pourquoi elle et pas moi ? Des sentiments que nous-même, nous pouvons avoir lorsque le malheur vient nous frapper alors que nous sommes déjà abattus et brisés. Pourtant à ce moment, lors de sa chute il n'y avait rien de tout cela chez lui. Au contraire, la personne qu'il s'est mis à détester, c'est lui-même.
La guerre a fait de lui un monstre, une bête dénuée de compassion et d'humanité. Glorifié en tant que soldat, loué de par son courage auprès de la foule, seul dans son rêve, la vérité lui rappelle ses actes. Combien d'hommes a-t-il tués ? Et si ce n'était que ça ? Si ce n'était que ça... Non ! Bien plus que ça. Ce ne sont pas seulement des envahisseurs contre qui il s'est battu. Samuel se garde bien de parler de ses campagnes en territoires ennemis. Ses missions où des villages remplis d'innocents et d'enfants ont été massacrés par sa bande justifiant leurs actes de justice. Ce petit garçon allemand d'au moins 4 ans méritait-il de voir ses parents mourir après s'être fait passer à tabac par eux ? Et est-ce dû au fait qu'ils ne l'aient point tué que ce sont des bonnes personnes ? La guerre est finie désormais mais qu'est devenu cet enfant ? Est-il toujours vivant ? Quand bien même, dorénavant il se retrouve orphelin avec une marque indélébile bien plus puissante et lourde qu'une cicatrice, cette marque qui chaque nuit le hante. Chaque nuit, revoir ses parents faire ruer de coups sans rien pouvoir faire hormis pleurer.
Peut-être que Fer a raison. Le diable n'a pas tort, je suis un meurtrier, tout comme mon oncle Eliot. Si lui mérite la mort alors moi aussi je la mérite.
Tu vois ? Je suis content que tu comprennes. Un être aussi mauvais que toi ne peut désirer une vie meilleure et en abondance.
C'est vrai, je ne mérite rien de bon, s'avoue Samuel. Mais si seulement j'avais ouvert les yeux plus tôt, je n'aurais pas choisi cette vie. Si seulement je savais qu'un jour je me retrouverai dans cette situation, jamais je n'aurais agi de la sorte. Mais qu'est ce qui m'a pris de faire ça ? Comment ai-je pu en arriver là ? Mais bon sang, qu'est ce qui m'a pris ?
On pourrait se dire que Samuel va trop loin, s'en veut pour peu par rapport à tout ce qu'il a vécu et qu'au final il ne s'agit là que d'un moment de faiblesse, des faits de guerre. Certes mauvais, malsains, ignobles ou tout ce que vous voulez mais si ce n'était que ça. Si ce n'était qu'un acte isolé... Des actes comme cela, il y en a eu à plusieurs reprises, des massacres, des viols, des tortures, des pillages.
On dit que la justice appartient au plus fort. Eh bien ! Ce n'est pas faux. L'Allemagne a payé cher pour ses torts mais les victorieux eux aussi ont vrillé et rien n'a été ressorti. Ils se sont pavanés dans les grandes rues, décorés de tous titres, loués comme des héros, des sauveurs. C'est ce qu'il fallait retenir de tout cela. Ils se sont sacrifiés pour le monde et la France. Ces massacres n'avaient rien à voir avec l'héroïsme.