chapitre 20 : PRÉTEXTES !

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Personnages principaux :

Oliya : La petite fille de 7 ans, elle est maltraitée par ses parents, elle vie dans la misère.
Samuel Lariston : Protagoniste et albinos, il est le petit fils de Charles et Louise Lariston. Il a 27 ans et possède plusieurs propriétés. Il n'aime pas grand chose et n'est pas très sociable.
Charles Lariston : Grand-père de Samuel et mari de Louise. Il est l'un des hommes les plus influents au monde.
Louise Lariston : Grand-mère de Samuel et conjointe de Charles. Elle gère un orphelinat.
John : Un riche américain et collaborateur pour le projet de Charles.

Arnold Jr Deereik : L'ambassadeur des États-Unis, il réside en France depuis 5 ans avec sa famille.



Chapitre 20 : PRÉTEXTES !

Deux silhouettes marchent l'une derrière l'autre le long d'une rivière, observées par les résidents des lieux. Car même si ce ne sont que des animaux, ils peuvent ressentir une certaine tension entre ces deux hommes. La première silhouette avançant les mains en l'air se trouve être Samuel et la deuxième, Roland Vedoux. L'albinos comme Roland l'appelle, l'a bien compris, le père d'Oliya est lié au meurtre. C'est évident quoique dise ce dernier. Si Samuel marche les mains en l'air devant Roland c'est parce que sa vie ne tient plus qu'à un fil, au bon vouloir de son bourreau. Le pistolet dont se défendait un peu plus tôt cet homme de brandir, n'a en ce moment plus besoin de fausses excuses. Un mensonge ne dure qu'un temps et ne gagne guère en crédibilité avec tout le monde, en tout cas pas avec Samuel. Celui-ci, bien que dans une situation délicate, ne craint pas, car la haine qu'il éprouve est bien plus dense que sa peur. Si la peur devait le faire taire, la profonde rage qu'il voue à cet homme se fait remarquer par son oppresseur.

Dis, je sais que tu n'es pas le meurtrier de Oliya, dis-moi où est la mère.

Je n'ai aucune réponse à te donner.

Sa mère l'a poussé par-dessus la petite falaise et c'est ça qui l'a tué. Tu peux au moins me le confirmer.

Comment ça "poussé ?" Dit Roland de manière intriguée.

Samuel se stoppe. La réaction de Roland le laisse dubitatif. Il n'était vraiment pas là ? L'arme à la main, Roland Vedoux lui ordonne de continuer à marcher. Les moustiques près de cette rivière commencent depuis un bon moment à l'agacer. Samuel s'interroge.

Tu n'as pas répondu à ma question, demande Samuel. Pourquoi agir ainsi avec moi ?

... Avance seulement et tais-toi !

C'est notre première rencontre qui t'a froissé ? Tu ne vas quand même pas me descendre parce que je t'avais intimidé ce jour-là ?

Ferme-la, ta grande bouche, bon sang !


Les deux hommes continuent de marcher maladroitement dans la boue suite à la forte pluie. Samuel le sait, il peut se prendre une balle dans le dos à tout moment, seulement là, rien n'a de sens en réfléchissant.

Attends, je n'arrive vraiment pas à comprendre... Si tu me dis que tu n'y es pour rien dans cette histoire, qu'est-ce que tu fais ici ? Si moi je suis venu c'est pour sauver ta fille et toi, tu vas me tuer. Ça n'a aucun sens. Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que tu cherches ?

Au prochain mot, c'est ta boîte crânienne que je vais trouer, l'albinos.


Cette fois-ci, Samuel se tait. Pendant plusieurs minutes les deux hommes poursuivent leur route sans échanger le moindre mot hormis de brèves indications de Roland ; Par ici ! Marche plus vite ! Par là ! Grouille-toi !

Samuel se questionne, il ne va quand même pas mourir comme ça, ici ? ! Il remarque au bout d'un certain temps que le courant d'eau de la rivière devient de plus en plus rapide. Même s'il ne voit rien à cause de cette nuit noire, le bruissement de l'eau change, donnant l'air de se précipiter. Mais pour aller où ? Avec cette brume et ces arbres des bois, Samuel ne peut bien regarder les horizons mais surtout son attention est portée sur le fait de ne pas se faire remarquer, car après tout, l'ombre de la mort veille sur lui.

Après un long temps de marche, vint le moment où le déclaré non coupable dit à son martyr de s'arrêter. La rivière calme laisse maintenant place à une cascade de plus de vingt mètres. Les deux peuvent cette fois-ci se regarder face à face. Samuel se retourne vers Roland, les pieds dos à la falaise. Cinq mètres les séparent l'un et l'autre.

Alors que Samuel s'attend à se faire tirer sans rien pouvoir faire, Roland commence à converser.

Pourquoi tu cherches autant à t'impliquer dans des choses qui ne te concernent pas ? Notre première rencontre à l'hôtel de Brienne aurait dû être la dernière mais toi, dès le début, tu as cherché la confrontation. Qu'est-ce que tu cherches ? Qu'est-ce que tu veux ? Me montrer comment gérer une famille, comment un homme doit agir face à sa femme, comment un père doit se comporter face à son enfant ? C'est ça que tu veux ?

...

Toi qui ne savais garder ta langue dans la bouche, maintenant parle !

Monsieur Roland, vous êtes totalement à côté de la plaque. Je sais que c'est votre femme qui a mis fin aux jours de votre fille. Je cherchais juste un moyen de la sauver.

Et en quoi, un faux fils de blanc à a se mêler de notre histoire ? Dans ta famille, il n'y a pas déjà des meurtriers ?

C'est vraiment de ça dont vous vouliez parler avec moi ? Je crois sincèrement qu'il y a une autre raison. Lors de notre première rencontre, vous sembliez différent, ailleurs et non pas cet homme que j'ai face à moi. Si je devais mourir alors au nom de la fraternité entre mon oncle et votre fils, dites-moi pourquoi nous en sommes là.


Roland soupire. Après tout, sa proie mérite bien cela. En l'honneur du lien qu'ils partagent, celui-ci peut connaître les raisons de ses actes.

Perdre mon fils a pour moi été plus dur que de perdre mes parents, plus dur que de perdre mes frères d'arme car Daniel, mon fils représentait plus que ma vie, ma descendance. Perdre un père, on peut s'en remettre, perdre un fils, c'est tuer un avenir. Je perds mon fils et quoi ? J'en fais un autre ? Comme si cela allait réparer mes blessures. Après la mort de Daniel ma femme a commis un adultère, je lui ai pardonné mais elle ne voulait pas de mon pardon, ce qu'elle voulait, c'était partir et fuir loin de moi. Oliya n'est pas ma fille, elle est l'enfant d'un autre. Cette femme qui est mienne ne l'est plus désormais, une chienne, c'est tout ce qu'elle est. Je veux juste mettre un terme à tout cela.

Mettre un terme à quoi exactement ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Cette partie, tu n'as pas besoin de la connaître.


Au moment même, tandis que Roland pointe son armée sur Samuel, une voix s'élève surgissant des bois ; Police ! Jette ton arme ! Roland, prit de peur appuie sans réfléchir sur la détente et fait feu sur Samuel. Ce dernier tombe de la falaise sous les yeux stupéfaits du colonel et de son adjoint. Les deux policiers qui se réjouissaient à peine de les avoir tout deux retrouvés sont maintenant sans voix. Ils sont arrivés trop tard.

Les rats des villesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant