chapitre 21 : L'HAUTIL !

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Personnages principaux :

Oliya : La petite fille de 7 ans, elle est maltraitée par ses parents, elle vie dans la misère.
Samuel Lariston : Protagoniste et albinos, il est le petit fils de Charles et Louise Lariston. Il a 27 ans et possède plusieurs propriétés. Il n'aime pas grand chose et n'est pas très sociable.
Charles Lariston : Grand-père de Samuel et mari de Louise. Il est l'un des hommes les plus influents au monde.
Louise Lariston : Grand-mère de Samuel et conjointe de Charles. Elle gère un orphelinat.
John : Un riche américain et collaborateur pour le projet de Charles.

Arnold Jr Deereik : L'ambassadeur des États-Unis, il réside en France depuis 5 ans avec sa famille.



Chapitre 21 : L'HAUTIL !

Bousculé dans tous les sens par les flots de la rivière au pied de la falaise où il avait chuté, Samuel se retrouve empêtré par le puissant courant glacial de la nuit poussé par le vent d'automne. Les rochers sont un piège pour lui créant un flux d'eau aléatoire et dangereux. Une main s'accroche avec force aux racines d'un arbre. Cette main malgré le puissant courant résiste puis une deuxième main vient elle aussi émerger de l'eau, Samuel est toujours vivant. Sans trop savoir comment, il a pu échapper à la mort, néanmoins pas sans conséquences. Il est certes vivant mais le coup de feu l'a effectivement touché et la balle lui a perforé l'épaule gauche. Trop faible, il ne peut résister à la puissance et est aspiré par l'eau. Dans les conditions actuelles, celui-ci cherche avec peine de s'en sortir, sa respiration en prend un coup ! Les séries d'apnées qu'il fait sont dures, irrégulières, éreintantes et lui brûlent les poumons comme si ceux-ci étaient volontairement compressés.

Les maigres secondes miraculeuses où sa tête peut émerger de l'eau lui sont précieuses et vitales mais beaucoup trop brèves. Dans son état, sa plus grande problématique est sur le plan psychologique ; après son traumatisme suite à l'accident ayant eu lieu dans la Seine, Samuel comprend une chose, une phobie s'est installée chez lui, la peur de l'eau.

Une scène de l'accident dans le fleuve de Paris revient faire surface dans sa mémoire tel un mauvais souvenir, un souvenir dont on aimerait à jamais oublier.

Accéder à la terre ferme est un véritable défi, la douleur est inqualifiable, non enviable, agissant de telle sorte à le vider de toutes ses forces. Son épaule gauche le fait terriblement souffrir. À quoi bon continuer au final ? C'est ce que se demande le naufragé. Il réussit par chance à attraper une énorme racine sortie de terre, sûrement dû à la force du courant. Le Lariston n'en peut décidément plus. Les racines de l'arbre le protègent et le bloquent. Cela lui permet de mériter un semblant de repos et ainsi de reprendre son souffle. C'est à ce moment qu'il se demande pourquoi fait-il tout cela. Pourquoi aller aussi loin pour une histoire qui ne le concerne pas ? Pourquoi mettre autant sa vie en danger pour une personne déjà morte ? Qu'est-ce qu'il gagnera de toute cette affaire ? Il aurait très bien pu rester dans son lit d'hôpital à recevoir des visites, faire sa rééducation, manger les plats sans sels et poivres de la cantine mais pourquoi avoir quitté tout ça pour se retrouver dans un tel bourbier, dans un tel pétrin ? S'il sort de l'eau, qu'ira-t-il faire ? Chercher son ami et rentrer à la maison, c'est peut-être bien ce qu'il y a de mieux à faire. La police est déjà là, ils ont appréhendé Roland, le corps de la fille sera vite retrouvé alors maintenant tout est fini. C'est vrai, tout a été élucidé. Quoi chercher de plus ? La mère ? Est-ce obligé ? Autant laisser le commissaire et sa troupe s'en charger.

Enfin, tout est fini ! Tout est fini. Voici la libération qui fait tant de bien à Samuel, cette chose qui lui permet de tenir bon. Hors de question pour lui de mourir suite à une noyade. Pas une fois de plus. Encore un petit effort et adieu tous ces problèmes.

Les rats des villesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant