L'Artémis

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Elles entrèrent dans le club et Prisca s'approcha d'Athénaïs jusqu'à la frôler. Francesca vint les accueillir. Elle embrassa la bague d'Athénaïs et elle prit son manteau. Elle débarrassa Prisca en la regardant sévèrement.

- Ne sois pas aussi dure avec elle, Fran. Prisca a répondu à ma place parce que je n'étais pas en état de le faire.

- Vous allez mieux ? s'inquiéta-t-elle soudainement.

- Tu vois bien que oui.

- J'ai pris la liberté d'appeler les filles.

- Tu sais quand même que je veux être la première à les toucher ?

- Si Mama. Vous serez toujours la première.

- Je prendrais bien un verre.

Francesca s'approcha du bar pendant qu'Athénaïs faisait visiter le club à Prisca.

- Il y a un bar, on peut commander à boire et quelques petites choses à grignoter. Il y a aussi un podium et des barres de pole-dance.

- Donc on vient ici pour regarder des filles danser ?

- C'est ça.

- Est-ce que... les filles se prostituent aussi ici ?

- Ça peut arriver.

- Est-ce que ça arrivera ce soir ?

Athénaïs sourit. Elle lui demanda des précisions :

- Qu'est-ce que je dois comprendre ?

- Vous allez voir des filles, n'est-ce pas ?

- Oui. Et ?

- Est-ce que vous allez leur donner de l'argent en échange de faveurs sexuelles ?

Athénaïs sourit encore en prenant le verre que Francesca lui tendait :

- Je vois que tes lectures t'ont apporté un peu de vocabulaire. Si je devais avoir des rapports sexuels avec une des nouvelles de Fran, je ne la paierais pas. Je lui laisserais peut-être un pourboire mais sa prestation me sera offerte. Comme tout ce que je consomme.

Prisca baissa les yeux. Athénaïs l'interrogea :

- Ça ne te plait pas ?

- Ce sont des femmes, pas des objets.

- Et alors ?

- Vous êtes une femme, vous ne devriez pas penser des choses pareilles. Vous devriez être révoltée par ces idées.

- C'est ton cas ?

- Si...

- Nous reparlerons de ça à la maison. Tu me diras si tu as changé d'avis.

- Si Señora.

Athénaïs gouta son cocktail :

- Merci Fran. Tu peux faire préparer quelque chose pour Prisca, sans alcool.

- Bien sûr, Mama. Puis je me permettre un compliment ?

- Je t'en prie.

Une voix derrière la Señora parla à sa place.

- Vous êtes magnifique, Mama.

Francesca baissa les yeux et elle se retourna vers le bar. Athénaïs se tourna quant à elle vers Esméralda qui venait d'entrer. Elle l'embrassa en passant la main dans son dos. Elle la laissa glisser sur ses fesses et Esméralda se cola contre son corps.

La MamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant