Gallia rentra de Belgique la semaine suivante. Elle fit la connaissance de Marisol et elle suivit quelques cours avec Prisca. A la fin de la semaine, Athénaïs lui annonça que le mariage était prévu pour le mois de juin, juste après la remise de diplôme. Gallia mit un peu de temps à l'accepter. Elle avait maintenant 7 mois pour s'y préparer.
C'est la Señora qui commença les préparatifs pour la cérémonie. Elle choisit la cathédrale qui allait accueillir son frère et sa fiancée. Prisca se moqua d'elle.
- Une église n'était pas suffisante ?
- Mère s'est mariée dans cette cathédrale. Ma grand-mère aussi et mon arrière-grand-mère aussi.
- C'est une histoire de famille, alors ?
- Oui.
- Et vous ? Vous avez l'intention de vous marier ?
- Avec qui ? pouffa Athénaïs. Bien sûr que non, je ne vais pas me marier.
Athénaïs fit essayer des dizaines de costumes à son frère mais rien ne lui plaisait. Elle fit donc venir une couturière à la villa. Elle la chargea d'habiller ses deux frères.
Un matin où Prisca était particulièrement tactile et joueuse avec elle, Athénaïs se rappela de ce que Marisol lui avait dit. Elle interrogea la jeune fille :
- Prisca, rassures moi. C'est bien toi qui me ramène le journal tous les jours ?
- Si Señora.
- Marisol m'a dit qu'il y avait eu un article sur toi, il y a quelques temps.
- S... sur moi ? bredouilla Prisca.
- Sur ton œil au beurre noir qui aurait été photographié à la gare.
Prisca ne baissa pas les yeux. Elle regarda tristement Athénaïs.
- Est-ce que tu saurais, par hasard pourquoi je n'ai pas vu passer cet article ?
- Je ne voulais pas que vous le lisiez...
- Et pourquoi ça ?
Prisca chercha ses mots.
- Parce que j'ai honte.
Athénaïs fronça les sourcils. Elle l'interrogea encore :
- De quoi as-tu honte ?
Prisca ne répondit pas.
- Tu as honte que je t'ai frappée ?
- Je sais pas...
- Tu as honte qu'on t'ai vu avec ce bleu au visage ?
- Je sais pas...
Elle baissa un instant les yeux et elle les releva.
- D'accord, murmura Athénaïs. Tu as gardé cet article ou tu l'as jeté ?
- Je l'ai encore...
- Vas me le chercher.
Pendant que Prisca était partie, Athénaïs déclara pour elle-même :
- Nouveau code, je comprends. Elle baisse les yeux quand elle ne veut pas me dire la vérité. Très bien, une chose de plus à enregistrer.
Prisca revint et elle lui tendit une feuille de journal pliée en quatre. Ses mains tremblaient légèrement. Athénaïs lut l'article et elle le déposa sur son bureau.
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La Mama
Gizem / GerilimPensez à voter à la fin de chaque chapitre si ça vous plait ;) Un corps vient d'être rejeté de la Villa de la Señora : une place s'est donc libérée dans la maison de la marraine de la mafia. Est ce un homme ou une femme dans ce sac mortuaire ? Qui...