Fiançailles

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Gallia passa donc la semaine à la maison, jeudi, elle interrogea la Prisca.

- Est-ce que tu penses que je pourrais parler à la Señora ?

- Bien sûr. Venez.

Prisca fit donc entrer Gallia dans le bureau de la maitresse de maison.

- Gallia voudrait vous parler Señora.

- Je t'écoute, déclara Athénaïs en levant les yeux vers elle.

- J'aimerais vous demander une faveur.

- Dis-moi.

- Demain soir, j'aimerais que mes parents soient là.

Athénaïs fronça les sourcils. Prisca derrière Gallia approuva.

- Je n'y vois pas d'inconvénients.

- Gracias, Señora. Je pensais aller les voir aujourd'hui, cet après-midi. Pour les inviter et leur dire que je vais bien.

Athénaïs soupira discrètement et Prisca approuva encore de la tête.

- Prisca va demander à Maria si elle a de quoi faire une tarte et nous irons pour 15 heures 30. Ça te va ?

- Gracias Señora.

- Avec plaisir, sourit Athénaïs.

Gallia se retira et Prisca s'assit en face de la Señora qui attendit pour lui parler. Lorsqu'elle fut sûre que Gallia était assez loin, Athénaïs prit la parole.

- Pourquoi tu m'as dit de l'autoriser à inviter ses parents ?

- Demain soir sera le plus grand soir de sa vie. Elle va avoir besoin de soutien, elle aura besoin de sa mère.

- Comment tu sais cela ?

- Si je devais épouser un étranger, j'aimerais que vous soyez là.

Prisca rougit et Athénaïs sourit.

- On va dire que c'est une réponse valable. C'est pour les mêmes raison que tu veux les rencontrer ?

- Ce n'est pas moi qui veut les rencontrer, c'est vous. Vous serez la belle-sœur de cette enfant, vos familles seront unies jusqu'à notre mort. Vous avez besoin de les rencontrer, et Gallia a besoin de vos présenter ses parents.

- Soit. Nous nous préparerons après le déjeuner. Vas voire Maria.

Prisca demanda à Maria de préparer une tarte pour le gouter.

Comme elles l'avaient prévu, elles se préparèrent après le déjeuner. Athénaïs maquilla Prisca, elle essaya de cacher son œil noir comme elle le pouvait. Au bout d'un moment, la jeune fille écarta les mains de la Señora.

- Je te fais mal ?

- C'est pas grave si ça se voit encore.

Elle chassa une larme de douleur. Elle appliqua ses doigts froids contre sa pommette pour essayer de se soulager. Athénaïs voulut effleurer son visage mais Prisca se leva pour sortir de sa chambre. Athénaïs soupira et elle se maquilla à son tour. Elle n'aimait pas se maquiller dès le matin, surtout si elle ne voyait personne. Elle préférait rester naturelle jusqu'à ce qu'elle sorte. Elle allait saisir son rouge à lèvres lorsqu'elle le fit tomber. Prisca le lui ramassa et elle l'enjamba pour lui faire face. Avec douceur, elle s'assit sur ses genoux et elle releva son visage vers elle. Elle rougit ses lèvres avec délicatesse.

- Je ne voulais pas vous repousser, murmura Prisca. J'ai un bleu au visage, c'est comme ça, il partira quand il partira. C'est vous qui me l'avez fait, je ne suis pas tombée dans les escaliers. Il n'y a rien d'autre à dire.

La MamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant