Un nouveau membre dans la famille

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Elles s'arrêtèrent toutes les deux, sans oser se regarder.

- Pardonnez-moi.

- Pour quoi ?

- Il y a certainement des choses que je devrais garder pour moi.

- Au contraire, j'aimerais qu'on en parle, déclara Athénaïs en s'asseyant en face d'elle.

- Il n'y a rien à dire, murmura la jeune fille.

- Je crois que si. Tu n'as pas envie d'en parler ?

- Si je le dis, ça devient réel. Si c'est réel, ça devient compliqué à gérer.

- Alors on va continuer à se mentir ?

Prisca lui lança un regard désapprobateur.

- On ne se ment pas, on ne dit rien. C'est différent.

- Tu penses que c'est mieux ?

- C'est moins compliqué.

- Je te rejoins dans mon bureau.

Maria toqua timidement à la porte.

- Maria ? demanda Prisca.

- J'ai préparé une tarte aux pommes, Señora.

- Que tu serviras pour le gouter, j'imagines, demanda Athénaïs en haussant un sourcil.

- Si Señora.

Athénaïs s'approcha d'elle pour sortir. Elle toisa Maria et elle déclara froidement :

- Tu me gènes.

Maria s'écarta en baissant les yeux.

- Señora... râla Prisca.

La Señora sortit de sa chambre et entra dans la chambre de son frère.

- Angelo, je veux que tu me montres la vidéo de mon bureau ce matin.

- Ton bureau ? Ce matin ? Qu'est ce qui s'est passé ? Je n'ai rien vu.

- Au moment où je frappe Prisca.

- Sacré gifle, sourit-il.

Elle lui donna une tape derrière la tête pour le faire taire. Il s'assit devant un bureau et Athénaïs s'appuya contre lui. Elle passa les mains sur ses épaules et elle regarda les images défiler à l'envers.

- Arrête-toi juste au moment où je lève la main... là !

Elle se regarda frapper Prisca encore une fois. Et elle jura.

- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda Angelo.

- Tu as vu le bleu que je lui ai fait au visage ?

- On ne voit que ça, même avec ton simulacre de maquillage.

- Elle a dit qu'elle s'était cognée contre le meuble.

- Mais elle est à 1 mètre et demie du meuble, protesta Angelo.

- C'est ça mon problème. Merci Angelo.

Athénaïs entra dans son bureau. Prisca était face au meuble auquel elle disait s'être cognée.

- Il faudrait lui mettre des protections pour les enfants, à chaque coin, déclara doucement la Señora.

Prisca effleura sa joue gonflée et elle se tourna vers Athénaïs.

- Je vous ai menti, Señora.

La MamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant