Remplaçante

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Quelques jours après le départ de Gallia, Athénaïs chargea Prisca de faire des listes pour les préparatifs du mariage de Sergio. En milieu de semaine, la Señora entra dans la cuisine où elle n'allait plus depuis des jours. Il était un peu avant midi et elle avait faim. Maria se retourna pour voir qui entrait et elle baissa les yeux. Elle termina de laver ses légumes dans l'évier quand elle sentit qu'on s'approchait d'elle. Elle se fit la plus petite possible pour ne pas gêner mais la Señora resta derrière elle. Athénaïs passa les mains sur ses épaules, elle descendit doucement dans son dos et elle finit par les passer sur sa taille. Elle l'enlaça tendrement, le menton appuyé sur son épaule.

- Señora...

- Je ne pourrais pas supporter que tu me déçoives encore une fois, Maria, susurra-t-elle en roulant exagérément le « r » de son prénom. Si ça devait arriver à nouveau, c'est toi qui baignera dans ton sang. Est-ce que c'est clair ?

- Si... Señora.

- Et si tu m'appelle encore Señora, je te coupe la langue.

Maria fondit en larmes et elle se retourna pour enlacer Athénaïs de ses mains trempées.

- Te quiero, María. Te quiero como queremos a su hermana y mucho más todavía.

- También te quiero, te quiero tanto. Si solamente podías imaginar cuánto te quiero.

Athénaïs essuya les joues de Maria et elle murmura :

- Ça suffit maintenant.

- Vous vouliez quelque chose, Mama ?

- J'ai faim.

- Je peux avancer l'heure du déjeuner, si vous voulez.

- Non, donnes moi seulement quelque chose à grignoter.

Maria ouvrit donc le frigo et elle sortit des tomates cerise qu'elle lava avant de les déposer dans une assiette. Elle la tendit à Athénaïs en souriant. La Señora protesta en ouvrant le frigo.

- Hey, j'ai vu...

- Non, coupa Maria en fermant la porte. Vous n'avez rien vu là-dedans.

- Si, j'ai vu de la mousse au chocolat !

- Parce que vous pensez que c'est l'heure de manger du chocolat ? Il est 11 heures et demie.

- Et alors ?

- Ce n'est pas bon pour votre ligne, déclara Prisca derrière elle.

Athénaïs se retourna d'un bloc et elle rugit :

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?

- Que du chocolat à cette heure-ci, ce n'est pas bon pour votre ligne.

Prisca s'approcha de la Señora et elle lança un regard entendu à Maria. Elle posa la main sur le ventre musclé d'Athénaïs.

- Ce serait dommage de cacher ces magnifiques abdominaux...

- Je te trouve très entreprenante, Prisca, lui sourit Athénaïs.

- J'ai décidé qu'il fallait que je me réveille un peu. Si je veux la place de seconde, il faut que je vous le montre. Non ?

- Alors tu as fait ton choix ?

- On dirait bien, susurra-t-elle en s'approchant encore.

Athénaïs passa une main sur ses fesses et Prisca ferma les yeux.

- Tu es prête, sourit la Señora. Mais pas encore à tout.

La MamaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant