CHAPITRE 3

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ce n'était que le premier jour et t/p rentrait déjà beaucoup trop fatiguée.

elle avait passé deux heures à expliquer les bases des maths à baji. elle sentait qu'elle avait perdu 5 ou 6 neurones durant ses explications niveau primaire. ils n'avaient même pas eu le temps de continuer sur d'autres matières.

et je peux vous affirmer que le cerveau de t/p était loin d'être prêt pour les prochaines séances.

si il arrivait à dire des dingueries pareil, du genre souscrativations, rien qu'en maths, alors imaginez ce que donneront les prochains cours.

elle ne comprenait pas comment baji pouvait être aussi peu cultivé.

la jeune fille avait déjà émis quelques possibilités: peut-être avait-il des soucis à la maison ? peut-être avait-il de sérieux problèmes d'attention ? ou alors peut-être qu'il se foutait juste de son futur ?

la c/c poursuivit son chemin, écoutant de la musique à l'aide de ses airpods pro max.

  c'était évidemment faux, elle avait des vieux écouteurs à 2 euros avec un fil plus grand que l'autre.

  elle finit par arriver chez elle et fut accueilli en reine par son chien.

« salut mon pote »

  elle lui fit un check, oui son chien sait faire des checks.

  elle salua sa mère et alla dans sa chambre pour poser ses affaires.

  la fille revint par la suite dans le salon où se trouvait un goûter préparé par sa petite maman sur la table à manger.

« t'es rentrée plus tard aujourd'hui. t'es allée quelque part après les cours ? »

  sa mère avait prononcé ces mots tout en étant concentrée sur sa telenovela.

« oui. je suis allée donner des cours à un garçon. »

  elle détacha son regard de la télévision afin de le poser sur sa fille, essayant sûrement de voir si c'était un mensonge ou non.

« ah bon ?

- j'en avais pas envie. c'est le proviseur qui m'y a obligé. »

  sa mère continua de la dévisager pendant qu'elle entamait son goûter.

« je peux t'assurer que si j'avais le choix, j'aurais choisi de ne plus jamais y retourner.

- pourquoi ?

- ce gars est vraiment un cas spécial. »

  la femme détourna le regard pour reprendre sa novela. pablo venait de se prendre une balle pour protéger sa bien aimée carla qui se trouvait dans un triangle amoureux entre eric, le patron d'un cartel qui s'était épris d'elle lorsqu'ils se sont foncés dedans par le plus grand des hasards, et pablo, son amour d'enfance devenu policier.

  c'était si émouvant.

« je vais sortir n/c »
(nom/chien)

  sa maman acquiesça, presque au bord des larmes face à l'histoire d'amour impossible qui se déroulait à la télé.

  il fait frisquet.

  t/p fit quelques tours aux alentours de chez elle avec n/c avant d'entendre plusieurs grands bruits de moteurs.

  le chien fut tellement apeuré qu'il se cacha derrière la jeune fille.

  les motards, habillés de ce qui semblait être un uniforme avec des inscriptions, passèrent à tour de rôle devant t/p et son compagnon, ne faisant que la peur croître chez ce dernier.

  quelle bande de cassos j'vous jure... on est où là ? on est pas en bas d'un bloc hein.

  elle dut attendre un petit moment avant de repartir en raison de l'affolement de son chien, histoire qu'il se calme un peu.

  elle finit par rentrer et salua son père qui venait d'arriver du travail.

  le reste de la soirée passa vite. elle fit ses devoirs, prit une douche, mangea, et finit par s'endormir dans son lit.

  le lendemain en cours, tout ce qu'elle voulait était se reposer un peu.

  on dirait que la flemmardise de baji était contagieuse.

  à la pause, elle s'installa à sa place habituelle.

  l'adolescente était sur le point de s'assoupir un petit moment jusqu'à ce qu'un certain blond vienne vers elle.

« yo. »

  t/p se demanda pourquoi il trainait avec elle alors qu'ils n'étaient même pas potes et surtout se sentit gênée par le "yo".

« t'as l'air fatiguée.

- je suis fatiguée. »

  il s'installa à ses côtés et lui tendit sa main. dans celle-ci se trouvait les mêmes bonbons qu'elle avait pris le jour d'avant.

« c'est pour toi. »

ce semi-inconnu était bien trop gentil. voulait-il profiter d'elle ou était-il vraiment un amour à ce point là ?

« c'est empoisonné?

- quoi ? non, bien sûr que non ! »

il avait l'air de paniquer, bizarre...

« accepte juste. j'ai utilisé tout mon argent de poche pour t'acheter ça vu que hier t'avais vraiment l'air d'aimer. »

mesdames et messieurs, je pense que nous avons la réponse à notre précédente question.

ce garçon est définitivement un homme à marier.

il détourna le regard de la jeune fille et rapprocha sa main pour qu'elle accepte les sucreries.

t/p finit par accepter, ne pouvant résister une seconde de plus à la tentation de recevoir ses bonbons préférés.

elle engloutit la moitié du paquet en à peine une minute. un nouveau record pour elle.

l'étudiante se rendit cependant compte qu'elle ne connaissait même pas l'identité de son bienfaiteur.

« au fait, tu t'appelles comment ? »

le garçon répondit directement, comme si il attendait cette question depuis le début de l'année.

« chifuyu. chifuyu matsuno.

- moi c'est-

- je sais. »

  t/p, prise de court, l'observa avec des yeux ronds.

creepy...

ce n'était peut-être pas tant que ça un homme à marier.

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