CHAPITRE 14

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« ...alors voilà, je me suis permis de venir vous en parlez car je trouve cela bien anormal de la part d'une élève aussi talentueuse que t/p. »

  ce sont les premiers mots que t/p avait entendu lorsqu'elle était rentrée chez elle.

  une vision d'horreur se déroulait devant ses yeux.

  le proviseur de son établissement discutait avec sa mère. et ce n'était clairement pas pour lui faire des éloges.

  remarquant la présence de sa fille, la mère l'invita à s'asseoir avec un sourire forcé, invitation que la jeune déclina le plus poliment possible.

« t/p, est-ce que tu peux m'expliquer cette histoire ? ton proviseur m'a annoncé la baisse de tes notes et m'a demandé de justifier une absence, pourtant, je ne me souviens pas avoir eu un quelconque imprévu qui expliquerait cela. »

  t/p était au bord de l'évanouissement. si sa mère ne s'énervait pas tout de suite c'était uniquement en raison de la grosse balance présente sur les lieux.

« maman, je peux tout expliquer...

- il n'y a pas grand chose à expliquer jeune fille, les faits sont là, intervint le proviseur.

  la seule chose que l'étudiante fut en mesure de faire fut de lancer son regard le plus froid à l'homme.

« madame t/n, avec tout le respect que je vous dois, il serait préférable que vous envisagiez ma précédente proposition. l'internat de l'école privée dont je vous ai parlé est sans doute la meilleure des solutions pour remettre votre fille en ordre. cette petite a un potentiel hors norme, il ne faut absolument pas que ce cancre la maintienne éloignée de son prestigieux avenir. »

  non mais je rêve ?? c'est LUI qui m'a FORCÉ à donner des cours à keisuke et il rejette la faute sur MOI maintenant ?

« avec tout le respect que je vous dois, monsieur, ceci est une histoire entre ma fille et moi. je vous remercie vivement de m'avoir prévenue mais je dois à présent régler cela par moi-même. merci d'être passé, vous savez où se trouve la porte. »

  même si elle avait été vachement effrayée par le répondant de sa mère, t/p ne put s'empêcher d'être satisfaite. elle venait de clouer le bec à son proviseur, c'était un moment qu'elle attendait depuis si longtemps déjà.

  d'ailleurs ce dernier ne se fit pas prier, il déguerpit en marmonnant sûrement quelques injures envers la famille t/n. il avait peut-être réussi son coup, mais rien n'était encore gagné.

  une fois l'homme parti, la femme plus âgée planta ses yeux dans ceux de son portrait craché.

  elle était très intimidante.

« alors ? j'attends, et tu as intérêt à me fournir des explications valables.

- j'étais à l'infirme-

- ne me mens pas ! »

ça y est, elle avait enfin haussé le ton.

prise au dépourvue en raison de ce soudain changement d'attitude, la c/c resta un moment sans parler en regardant dans le vide.

les excuses fusaient dans sa tête, mais même malgré toutes ses idées, aucune ne lui paraissait suffisamment convaincante. de plus, elle savait pertinemment que si elle osait mentir encore une fois et que sa mère l'apprenait, elle allait passé un très mauvais moment. enfin, encore plus mauvais que celui qu'elle passait déjà en tout cas.

alors, elle dit d'une petite voix :

« j'ai séché.

- et je peux savoir qui t'as mise cette idée en tête ? »

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