CHAPITRE 13

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  le néant.

  vous savez, ce moment où tout s'effondre autour de vous ? ce moment où vous n'êtes plus dans votre état normal et que tout semble faux ? ce moment où vous remettez absolument tous vos choix de vie en question ?

  nous étions cinq jours après les événements du fameux jeudi. au plus grand bonheur de t/p mais aussi à son plus grand questionnement, ses parents n'étaient toujours pas au courant de son absence.

  les mêmes questions repassaient en boucle dans sa tête : comment ? pourquoi ? est-ce que quelqu'un la couvrait secrètement ?

  mais alors qu'elle avait déjà assez d'angoisses, une nouvelle vînt s'ajouter à sa collection.

t/p vivait le néant en ce moment même. ce qu'elle venait de voir, elle ne voulait pas y croire.

  elle venait de recevoir sa première note insuffisante.

  elle qui avait travaillé si dur toutes ces années. elle qui avait sacrifié sa vie sociale pour avoir un bon futur, ou plutôt, pour faire plaisir à ses parents.

  elle ne voulait pas l'accepter, l'évaluation qu'elle venait de recevoir n'était sûrement pas pour elle, le professeur avait faire erreur.

« je m'attendais à mieux de ta part, t/p. »

  c'était la goutte de trop.

  l'étudiante ne pouvait plus s'empêcher de stressée. elle était morte de peur rien qu'à l'idée que ses parents ne l'apprennent. en plus, cette histoire d'absence n'arrangerait en rien son cas.

  qu'allait-elle faire ? elle n'était pas prête à assumer sa note devant ses parents. mais elle allait pourtant devoir le faire.

elle essaya de se rassurer comme elle le pouvait. honnêtement, que pouvait-il se passer de pire ? elle n'en avait pas la moindre idée mais le fait de décevoir ses parents était déjà un bien trop grand châtiment.

les remarques de sa mère étaient ce qu'elle redoutait le plus. elle pouvait déjà entendre sa voix dans sa tête.

  « après tout ce que ton père et moi avons fait pour te voir réussir, je n'arrive pas à croire que tu aies échoué à un contrôle aussi simple. »

  « nous t'avons donné tous les moyens d'étudier, d'avoir une vie parfaite et toi tu préfères tout foutre en l'air comme ça ? »

t/p avait horreur de la manière dont sa mère l'engueulait car c'était sans aucun doute la pire de toutes.

elle pouvait vous reprocher la pire des abominations avec le sourire et en étant parfaitement calme. elle pouvait vous énumérer tous vos défauts droit dans les yeux et sans détourner le regard ni même bégayer. elle pouvait vous dire à quel point vous étiez lamentable de manière à ce que vous y repensiez toute votre vie.

et le pire dans tout ça, c'était qu'elle pensait tout ce qu'elle disait dans ce genre de moments.

cela avait toujours eu le don de glacer le sang de la jeune fille.

mais bon, peut-être avait-il un moyen pour qu'ils ne soient pas déçus ?

elle pouvait toujours recopier la signature de ses parents, non ?

elle n'avait qu'à mentir une seule fois en attendant de s'améliorer pour que ce genre d'incidents ne se produise plus.

  ses parents n'avaient pas à être forcément au courant. elle allait s'arranger comme elle le pouvait. la jeune fille ne voulait pas trahir leur confiance à nouveau.

malheureusement, sa décision de se focaliser sur ses cours a aussi ses inconvénients.

la c/c ne pourra plus être active dans son nouveau groupe d'amis pendant quelques temps car, même si elle refusait de l'admettre, la vraie raison de son échec, c'était eux.

enfin, ils n'étaient clairement pas les principaux fautifs, elle ne leur jetait évidemment pas la première pierre.

la jeune fille ne s'en prenait qu'à elle-même. elle s'était relâchée de toute cette infâme pression et s'était accordée du temps pour elle.

ce n'était réellement pas grand chose et c'était même plutôt normal, mais dans son cas, cela pouvait être fatal. le fait qu'on puisse lui reprocher de ne pas avoir fait assez d'efforts la mettait dans une gêne plus qu'inconfortable.

  quoi qu'il en soit, la jeune fille était décidée : elle ne laisserait personne lui gâcher son bonheur, pas même ses parents.

elle attendit patiemment la fin des cours en essayant de se faire la plus discrète possible, donna son cours à baji, qui avait d'ailleurs remarqué que la fille n'avait pas l'air dans son assiette mais qui n'avait pas osé la questionner sur ce sujet, et rentra chez elle la boule au ventre.

  mais alors qu'elle passa la porte d'entrée de chez elle avec la ferme intention de sauver sa joie temporaire, une surprise à laquelle elle ne s'y attendait en aucun cas fit son apparition.

c'était des voix provenant de la salle à manger, ce qui était plutôt inhabituel étant donné que sa mère était souvent seule à cette heure de la journée. enfin, elle était censée l'être jusqu'à ce que t/p arrive.

elle s'approcha afin d'écouter plus en détail leur conversation, ce qui a par la suite eut le don de la refroidir d'un coup sec.

« ...alors voilà, je me suis permis de venir vous en parlez car je trouve cela bien anormal de la part d'une élève aussi talentueuse que t/p. »

  une vision d'horreur se déroulait devant ses yeux.

  le proviseur de son école était assis à sa table.

  et il discutait avec sa mère.

  c'est à ce moment là que l'étudiante compris qu'elle était dans une sacrée merde.

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