Chapitre n°13

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Tikki vint secouer la main de sa porteuse afin d'attirer son attention.

- Je suis désolée de vous..interrompre. Mais Marinette, souviens-toi de ce dont vous avez parlé, Alya et toi, au téléphone ce matin. Il est bientôt 18 heures !
- Oh non j'avais oublié !!!!!

Confuse, et légèrement embarrassée de s'arrêter en pleine action, Marinette se redressa précipitamment d'Adrien pour se rhabiller et rassembler ses affaires. Ce dernier se releva sur ses deux bras, extrêmement frustré et au bord de l'implosion. Il entendit son Kwami souffler de soulagement et remercier le ciel, renforçant encore plus sa sensation manifeste de manque et d'irritation.

- Tu vas faire quoi avec Alya ? C'est par rapport à ta sortie entre amis dont tu m'avais parlé hier ?
- Oui, c'est ça, j'avais promis à Alya d'essayer de passer avant la fin de journée, si c'était possible.
- Je vois.....et vous allez faire quoi ? Je peux venir ?

Je n'ai pas envie de le blesser une fois de plus..... bon sang, qu'est-ce que je peux dire ?!

- Je suis vraiment désolée Adrien mais... On va à une séance de cinéma. C'était déjà le bordel quand j'ai dû leur demander de reporter à ce soir la séance, pour le remboursement des billets, je veux dire. Et comme c'est que sur réservation, il est trop tard pour te prendre une place. En plus, je ne pense pas que ton père acceptera de te laisser sortir.

Adrien soupira de déception et de résignation, puis il remit ses vêtements à son tour. Non sans se sentir plutôt à l'étroit dans ses habits. Une fois avoir repris son sac à dos, Marinette s'avança une dernière fois vers lui et embrassa ses lèvres avec insistance.

- Excuse-moi Adrien, de..... t'abandonner dans un moment pareil.

Marinette pointa du doigt sa zone en contrebas et provoqua un grand embarras chez son coéquipier. Ce dernier se racla la gorge, dissimulant le rouge qui lui montait aux joues puis haussa les épaules, se forçant à montrer le plus de détachement possible.

- Hum hum, je...non non, ce n'est rien. Il valait mieux que ce soit maintenant que pendant... Enfin bref, il faut que tu y ailles non ?
- Oui j'y vais, salut. Et merci encore, pour tout.

Marinette sortit de sa chambre sous le regard insistant de son partenaire qui attendit que la porte ne se soit refermée pour laisser exprimer ses frustrations.

- C'est pas vrai !!! Tu ne pouvais pas attendre 10 ou 15 minutes Tikki ? Sérieux ! J'ai l'air fin dans cet état maintenant !
- Au contraire Adrien, elle m'a épargné ce triste spectacle. Elle a agi au parfait moment !
- Plagg, je me passerais de tes sarcasmes.

De son côté, Marinette traversait le hall et tomba nez à nez avec le père d'Adrien qui se tenait sur les marches allant au premier étage. Elle le remercia une nouvelle fois de loin et demanda à prendre congé de lui. Une fois à l'extérieur, elle était sur le point de faire la route à pied jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche, mais se souvint de la promesse qu'elle avait faite à Luka. Elle ne devait faire aucun trajet seule jusqu'à ce que l'inconnu qui en avait après elle ne se retrouve derrière les barreaux. Elle pensa un instant à Adrien qui pourrait la déposer grâce à sa berline, mais se ravisa immédiatement. Il était hors de question de risquer la découverte de leur préparation par le jeune homme. Et elle ne voulait déranger Luka alors qu'il était probablement occupé aux préparatifs, au même titre que ses autres amis.

- Bon, Marinette se doit de tenir sa promesse. Mais Ladybug, elle, ne risque absolument rien !

Marinette trouva un endroit sûr où elle pourrait se transformer sans compromettre son identité secrète. Une fois qu'elle eût cédé la place à Ladybug, cette dernière s'élança avec son yoyo à travers les ruelles de la capitale. Sur son passage, plusieurs Parisiens lui faisaient des signes de bras ou l'appelaient par son héroïque pseudonyme. Brièvement, Ladybug leur renvoyait un salut de la main, maintenant habituée à cette popularité qui l'embarrassait encore autrefois. Alors qu'elle passait à proximité d'un chantier de rénovation, des cris attirèrent son attention et elle accéléra la cadence vers l'origine de ses appels de détresse. Un échafaudage monté sur la façade d'un bâtiment s'était à moitié effondré et les différentes passerelles restant encore debout tenaient par miracle. Des ouvriers étaient cependant bloqués tout en haut de cette construction éphémère et ne pouvaient descendre par leur propre moyen sans risquer l'effondrement total de la charpente. Ladybug atterrit à proximité du maître de chantier qui se trouvait au sol, avec d'autres membres de son équipe.

Tome II : Les Aventures de Ladybug et Chat Noir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant