Tome II : Les Aventures de Ladybug et Chat Noir.

Chapitre n°28

Une fois à l'intérieur des sanitaires, Luka vérifia que personne d'autre ne s'y trouvait et appela son nouvel ami.

- Plagg, j'ai besoin de ton aide.

Plagg sortit de la bague et croisa ses bras dans l'attente de plus d'informations. Affichant toujours cette antipathie pour le musicien dont il ne se dissimulait pas.

- Qu'est-ce que tu comptes faire au juste gamin ?
- Moi rien, mais toi oui ! J'aurais besoin que tu regardes le registre de la secrétaire afin de trouver la chambre où ton porteur se trouve. Les caméras ne peuvent pas te filmer, il me semble.
- Possible... mais Adrien, lui, saurait que c'est trop risqué. Des humains pourraient me voir !
- Écoute, je sais que ça ne te plaît pas d'être avec moi, mais on n'a pas le choix pour le moment d'accord ? Crois-moi quand je te dis que je voudrais autant que toi rendre la bague du Chat Noir à son légitime propriétaire. Et puis, tu désires savoir comment il va toi aussi non ?
- Hmmfff ! Très bien, mais la diversion doit être efficace.
- Compte sur moi. Allez, on y retourne.

Luka retrouva son ami qui l'avait sagement attendu à sa demande. Ce dernier lui expliqua un peu comment ils allaient s'y prendre pour faire partir la secrétaire de son bureau et Nino se mit à simuler un malaise devant tout le monde. Luka s'éloigna pour appeler de l'aide auprès de ladite personne et alors qu'elle se ruait au côté du jeune homme au sol, Plagg s'envola vers l'ordinateur et obtint rapidement l'information dont il avait besoin. Luka fit un signe de tête à Nino qui se remit progressivement de son état de faiblesse et rassura le personnel présent à ses côtés.

- Vous êtes sûr que vous allez bien jeune homme ?
- Oui, oui ça va....je suis désolé. Ça fait plusieurs heures que je veille un ami ici et la fatigue commence à se faire ressentir je suppose. Je vais aller me rafraîchir et ça ira mieux.

Lorsque la foule se dispersa, Nino rejoignit son camarade un peu plus loin et lui demanda l'information tant convoitée.

- Chambre B 127.
- Quoi ? Mais c'est au premier étage non ?
- Tout juste, on y va ! Ah et au fait Nino.
- Oui ?
- Si Adrien pose ne serait-ce que la moindre question sur ce qui s'est passé, promets-moi de ne pas parler de Marinette, ni de Chat Noir d'accord ?
- Quoi ?! Mais pourquoi ? Il est quand même en droit de savoir ce qu'il s'est passé avec sa copine non ?
- Il n'est pas en état de s'angoisser davantage tu ne crois pas ? Au moins pour l'instant et on verra ensuite.
- Si...tu as sûrement raison. Très bien je ne dis rien.

Les deux amis se rendirent vers la chambre B 127 puis remarquèrent que personne ne se trouvait dans le couloir. Alors, Luka clencha la porte qui s'ouvrit toute seule. Ensuite, tous les deux pénétrèrent enfin la chambre de leur camarade.

*PENDANT CE TEMPS*

Adrien ne cessait de poser des questions à Nathalie sur ce qui lui était arrivé pour se retrouver aux urgences. Il ne se sentait pas particulièrement mal en point, mais lorsqu'il cherchait à ressasser les événements de cette soirée, aucun souvenir après avoir libéré Queen Venom ne lui venait à l'esprit, le trou noir complet. Pourtant, une boule lui comprimait l'estomac, comme si un mauvais pressentiment refusait de le laisser en paix. Évidemment, son portable lui avait été retiré pour une raison inconnue. Probablement pour le laisser faire sa convalescence loin des réseaux sociaux qui ne faisait que publier à son sujet et à celui des héros parisiens. Être tenu dans l'ignorance était insupportable pour le jeune homme, d'autant plus qu'il ne disposait d'aucun moyen pour contacter ses amis ainsi que pour s'assurer que Marinette allait bien, et il était également interdit de visite. Nathalie lui donnait des bribes de réponses évasives et semblait poser un regard fataliste sur lui qui ne faisait que renforcer ses propres angoisses. Ajouté à cela que son père s'était retiré plutôt que de se tenir à son chevet, apparemment pour préserver l'intérêt médiatique et éviter que l'attaque du Grand Palais ne nuise à l'image de marque.
Alors que Nathalie s'était absentée de sa chambre pour le laisser se reposer, Adrien avait tenté à plusieurs reprises de trouver le sommeil. Mais des flashs cauchemardesques le réveillaient à chaque fois sans qu'il parvienne à se les représenter mentalement à son réveil. Quand il fermait les yeux et s'endormait, c'était pour se voir au-dessus du corps de Marinette, les mains autour de son cou, où la faisant souffrir. Et quand il gardait les yeux ouverts, il se sentait comme un étranger aux yeux de Nathalie et de son père, comme si leur perception de lui avait changé sans qu'il parvienne à comprendre le pourquoi du comment. Il avait désespérément besoin de réponse, et vite.
Alors, il se leva du lit et se dirigea vers les fenêtres. Lorsqu'il en ouvrit les battants, il se prépara à s'enfuir brièvement afin d'obtenir des réponses à ses questionnements.