Sa Protégée pt2

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Pour la première fois, c'était un baiser si intense, bien plus que les malheureux baisers volés discrètement au détour d'un coin de mur que nous avions commencé à échanger. J'ai senti son cœur battre, ses muscles étaient contractés, il semblait concentré.

Comme s'il avait compris mon but, et il s'est appliqué, il a agit comme dans les livres que nous avons lu. Il a agit comme s'il récitait chacun des livres, mais une chose était différente. Il les récitait à sa manière.

Et sa manière, c'était de faire en sorte que ma tête ne heurte pas le mur, que j'ai assez d'espace pour ne pas me sentir oppressés. Ou encore cette manière qu'il a de machinalement me tenir la main, il ne l'a serre pas, il l'a tient.

Durant ces mois, les seules et rares fois où ma voix était possible d'être entendue, c'était quand je gémissais de plaisir les derniers temps. Lorsque son corps entrait et sortait du mien lentement et tendrement, lorsque son corps entier se crispait pour se retenir de me faire mal.

Son visage était à la fois apaisé et concentré, concentré sur chaque coup de rein qu'il donnait en moi. M'arrachant a chaque fois un gémissement, me faire mal était sa hantise, elle l'est toujours.

Il se retenait de marquer mon corps de ses lèvres, pour ne pas éveiller les soupçons. Il voulait que cela reste notre secret, notre bulle de repos dans les jours difficiles.

Notre seul échappatoire était d'être dans les bras l'un de l'autre. Entre les morts, la drogue, le danger, et l'argent. Nous profitions des rares nuits lors desquelles nous étions seuls dans cette maison pour nous adonner à ce plaisir charnel qui finira par nous tuer.

Je savais reconnaître certains signes dans sa façon d'être, il donnait des missions longues de nuits à ses hommes pour se retrouver, le temps d'un instant, seul avec moi.

Je lui ai donné mon corps, je ne lui ai jamais refusé, car je le voulais aussi. Les rares fois où nous laissions nos yeux parcourir le corps de l'autre alors que nous étions entourés, la tension montait à une vitesse fulgurante.

Nous nous sommes amusés, à nous tenter, je passais derrière lui en laissant traîner discrètement ma main dans son dos. Et lui, ouvrait sa chemise en grand, pile en face de moi. Je me mordais la joue et tentait de regarder ailleurs, mais son torse musclé et tatoué était mon point faible.

J'avais du mal à déglutir, je rougissais, alors je quittais la table et me réfugiais dans ma cellule, ou je prenais mon carnet et mon crayon pour écrire et libérer mon esprit.

Ce jeux nous plaît, car nous savons que nous aurons tout les deux notre petite dose de plaisir le soir venu.

Ses lèvres se détachent, je me rends compte que je m'étais perdue dans mes pensées. Et à l'instant où j'ai repris le contrôle de mon esprit, une phrase et sortie de ma bouche naturellement:

«D'où tu détaches tes lèvres? Reviens à moi.»

Un sourire magnifique s'est instantanément étiré sur ses meme lèvres, avant qu'elles soient de nouveau collées au miennes. A ce moment là, la parole m'est revenue, et n'est plus repartit, elle se fait toujours discrète, étonnant les gars à chaque fois.

Je suis tirée de mon sommeil brutalement, je me redresse et ouvre les yeux en cherchant frénétiquement un point d'ancrage quand une main se pose sur mon dos.

-C'est rien mio amore. C'est l'orage.

-Putain. Dis-je avec énervement.

J'ai peur des orages, c'est paradoxal au fait que les coups de feu ne me font plus peur, puisqu'il m'est arrivé d'en tirer.

La Folie Des Rêves.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant