Until Now }Bang Chan{

31. Please, Trust Me

« C'est au moins la cinquantième fois que l'on se retrouve autour de ce bureau, Kim. Lançais-je plus violemment que voulu. Et à chaque fois c'est la même histoire...

- Et tu ne m'écoutes jamais. Me coupa-t-il d'une voix que je ne lui connaissais pas. Alors s'il te plaît, tu vas me faire le plaisir de t'excuser publiquement, pour au moins apaiser un peu les choses.

- Mais quelles choses?! M'énervais-je. »

Je tapai mes mains sur son bureau en liège, avant de remonter des yeux durs dans sa direction.

« Je n'ai rien fait.

- On n'est pas là pour savoir si tu as fait quelque chose ou non, Li-ah. On est là pour sauver ta réputation, et par conséquent, ton avenir! Quand est-ce que tu vas le comprendre?

- Je le comprendrais quand vous arrêterez de me prendre pour une idiote! Balançais-je. Je ne suis pas dupe, je sais que vous ne faites pas ça seulement pour moi. Votre premier objectif, c'est de sauver la réputation de votre jolie petite agence, pour garder une image PARFAITE! Criais-je. Mais j'en ai marre, Kim. Marre de me cacher derrière des mensonges qui ne font que m'enfoncer un peu plus. »

Je replaçai quelques mèches de cheveux vagabondes, avant de soupirer fortement.

« Bang Chan était toute ma vie. Avouais-je. Et il l'était bien avant toute cette histoire. C'est lui qui me permettait de m'entraîner comme je m'entraînais ces dernières semaines, lui qui me permettait d'avoir sans cesse le sourire sur scène, de chanter parce que ça me plaisait... et en le perdant, j'ai perdu toute la joie que j'avais d'être idole. J'ai juste l'impression de n'être plus qu'un pantin dont on tire les ficelles... »

Je baissai la tête, sentant de nouveau ce poids dans ma poitrine. Celui qui me tue de l'intérieur depuis déjà plusieurs jours.

Les larmes montèrent rapidement, et se mirent à couler sur mes joues.

À cet instant, je m'en voulais. Je m'en voulais furieusement d'encore pleurer ma rupture. D'encore croire qu'il y avait de l'espoir dans tout ça. Et que je pourrais un jour le récupérer.

La vérité, c'est qu'il n'y a plus rien. Que tout est bel et bien fini, et que tout le monde croit ce que cette putain de presse raconte.

La seule à savoir la vérité, et bien, c'est moi.

Je ne peux même pas dire que les filles croient ce que je leur raconte, comme les Stray Kids ne m'ont pas cru lorsque je me suis défendue...

J'ai beau expliqué encore et encore que je ne sais pas d'où vient cette photo, que l'article est faux dans son entièreté, personne n'ose m'aider ne serait-ce qu'un peu.

C'est comme si j'avais attrapé la peste. Et que quiconque allait m'approcher allait mal finir.

Comment je suis censée faire, au final, si je n'ai de l'aide de personne? J'ai besoin de soutien. Même si ce n'est que quelques mots, je sais que ça m'aidera.

« Alors je ne vais pas m'excuser. Poursuivis-je en essayant de me calmer. Parce que ça assurerait aux autres que la presse dit la vérité. Je veux me défendre, à ma manière, que vous soyez d'accord ou non. »

Je me mis alors précipitamment debout, saisis mon sac sur le sol, et me dirigeai vers la porte.

Mais alors que j'allais sortir, Kim reprit la parole.

« A partir de demain, lança-t-il sans une once de douceur, tu mets en pause tes activités. Pour un minimum de deux semaines. »

Mon cœur palpita fortement dans ma poitrine, et j'eus tellement mal qu'il me fallut un petit temps avant de me remettre à bouger, sortant de son bureau en claquant la porte.