Until Now }Bang Chan{

36. Can We Remember?

J'ouvris brusquement les yeux, inspirant un grand coup comme si je venais de sortir la tête de l'eau.

Mes membres étaient tout engourdis, et j'avais un mal de tête insupportable. Je plaçai mes mains sur mes tempes, tentant de calmer la douleur comme je le pouvais.

Mon dieu, mais qu'est-ce que j'avais bien pu faire pour finir dans cet état?

Je ne me souvenais de rien... qu'est-ce qu'il s'était passé?

Je regardai alors rapidement autour de moi, et à l'instant où je me rendis compte que je ne connaissais pas cette chambre, mon cœur se mit à battre deux fois plus rapidement.

Où est-ce que j'étais?

Je n'étais jamais venue ici, et... je n'étais certainement pas chez moi. Ni chez Thomas ou Sae-Byeok.

J'essayai de me souvenir, mais la seule chose qui me revenait en tête, c'était ma dispute avec Chan, et...

Et notre rupture.

Rien que d'y penser, je sentis mon estomac se tordre dans le fond de mon ventre.

Alors... ça s'était vraiment produit? Ce que je redoutais depuis tout ce temps était vraiment arrivé?

Une larme roula sur ma joue, jusqu'à ce que j'entende du bruit dans la pièce d'à côté, et je revins rapidement à la réalité.

Chez qui est-ce que j'étais?

Machinalement, je posai mes doigts sur mon poignet, et je ne sentis plus ma chaîne.

Non. C'est... ce n'est pas possible...

Où est-ce qu'elle était?

Je tapotai un peu partout dans le lit, la cherchant. Mais je me rendis compte au même moment que j'étais nue. Totalement nue.

Rien ne me couvrait.

Je... je n'avais pas pu faire ça... je n'ai pas osé faire ç-

Mes pensées se stoppèrent directement. Et le visage de cet inconnu raviva mes souvenirs.

Je l'avais repoussé... je l'avais vraiment repoussé... ne me dites pas que...

Je me souvins alors des derniers verres que j'avais bu, mais surtout de celui que j'avais laissé poser sur le bar avant de m'absenter dans la salle VIP, sans aucune surveillance. Celui que j'avais quand même bu après en être sortie, sans vérifier son état, ni sa couleur.

Est-ce que... est-ce que j'aurais pu... être droguée?

Mon dieu.

Ça ne peut pas m'être arrivée. Pas à moi, pas dans ma situation... je n'ai pas pu laisser ça arriver...

La porte de la chambre s'ouvrît, et par réflexe, je me couchai à nouveau, comme si je ne m'étais jamais réveillée.

La personne entra, nous enfermant dans la pièce maintenant plongée dans le noir.

Je n'y voyais quasiment rien, mais j'entendais ma respiration rapide résonner, me faisant sûrement perdre toute ma crédibilité.

Est-ce qu'il allait savoir que je n'étais pas endormie?

Je fermai fortement mes paupières, comme une enfant ne voulant voir le monstre imaginaire caché sous son lit.

Si ça s'était produit une fois, je ne me le pardonnerai jamais.

L'homme s'assit sur le lit, froissant brièvement les draps, puis, il ne bougea plus. Il ne dit rien, et sembla m'observer. Enfin, c'est ce que j'en déduis.